Aids 2020 : les faits Covid !

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ConférencesAids 2020

L’épidémie de Covid-19 a conduit les organisateurs-rices de la 23e édition de la conférence mondiale sur le sida, Aids 2020, à proposer du 6 au 10 juillet une édition virtuelle de cet événement qui réunit tous les deux ans des dizaines de milliers de participants-es. Manifestement, la survenue brutale de cette nouvelle pandémie n’aura pas que ce seul effet. Des premiers signaux montrent d’ores et déjà une très vive inquiétude sur les effets de la Covid-19 sur le paysage de la lutte contre le sida. Dès son ouverture, la conférence s’en est fait l’écho.

Tous les deux ans, se déroule la conférence internationale sur le sida. Plusieurs milliers de personnes (militants-e, chercheurs-ses, médecins, responsables politiques, personnalités artistiques, journalistes, etc.) s’y retrouvent pour faire le point sur l’avancée de l’épidémie, les progrès scientifiques, le bilan sur les objectifs internationaux ou nationaux de fin de l’épidémie, comme le 90-90-90 (1) qu’on doit atteindre cette année. Cet événement est le plus grand rassemblement dans le champ de la lutte contre le VIH. C’est une vitrine obligatoire pour lancer des idées, proposer des stratégies, mobiliser les États, présenter des résultats de recherche dans le domaine clinique comme dans celui des sciences humaines et créer une prise de conscience des enjeux dans l’opinion publique. Très logiquement, les organismes de recherche, les organisations non gouvernementales, les structures mondiales de lutte contre le sida (Fonds mondial, Onusida, Unitaid, etc.) ou de santé (OMS) y vont de leurs présentations, bilans, rapports et autres études. Le programme est singulièrement chargé et donne le tournis par sa diversité et sa complexité.

Tout a démarré lundi 6 juillet par la traditionnelle plénière d’ouverture. Une plénière reformatée à l’ère du virtuel. Outre les politesses d’usage, le petit mot de bienvenue, son intérêt est de poser quelques premiers jalons sur les temps forts de l’édition en cours, de tracer les lignes de force en résonance avec le thème de l’édition (la résilience, cette année), de proposer une forme de bilan des deux années écoulées.

Une absence… qui se voit

Lors de la plénière d’ouverture, le Professeur Anton Pozniak, président de l’Ias (International aids society, organisatrice de l’événement), a parlé d’une « période remarquable » entre la pandémie de Covid-19 et un mouvement social international contre le racisme systémique (en référence au mouvement Black Lives Matter).

Sa courte introduction s’est suivie d'une discussion avec deux femmes politiques très importantes dans la lutte contre le VIH : Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis et Barbara Lee, élue de la Californie à la Chambre des représentants des États-Unis. Deux femmes militantes issues du parti démocrate. Nancy Pelosi a évoqué l’importance de l’activisme dans la santé : « Je pense qu'Act Up et d’autres activistes ont servi de modèles pour d’autres groupes comme la lutte contre le cancer et ils ont montré que les activistes pouvaient avoir un réel impact dans les politiques de santé publique ». Puis les deux femmes politiques ont évoqué la mesure phare du président Obama qui, en 2009, a levé l’interdiction d’entrée sur le territoire américain des personnes vivant avec le VIH. Elles n’ont fait aucune référence au président Trump qui, au même moment, tweetait sur les bons résultats du Nasdaq !

L’absence remarquée de Donald Trump (ou d’un message de sa part) ou d’un-e représentant-e de son administration, voire de son parti politique lors de cette première journée de conférence sonne étrangement. Comme si le sujet n’intéressait pas le pouvoir en place. Cette absence marque d’autant plus qu’elle s’inscrit dans un contexte de campagne présidentielle américaine très tendu. C’est d’autant plus surprenant que le 5 février 2019 lors de son discours annuel devant le Congrès, Donald Trump annonçait vouloir mettre fin à l’épidémie de VIH/sida aux États-Unis dans la prochaine décennie. Enfin, comment oublier sa dernière déclaration relative au VIH ? Elle a laissé la communauté scientifique et les activistes très perplexes. Le 16 juin dernier lors d'une conférence de presse donnée dans les jardins de la Maison Blanche, il louait le travail des scientifiques et médecins américains qui travaillent actuellement à l'élaboration d'un vaccin pour lutter contre le coronavirus. « J'ai un grand respect pour leur esprit et ils ont trouvé des choses (…) Ce sont les… meilleurs, les plus intelligents, les plus brillants du monde. Ils ont mis au point le vaccin contre le sida », avait-t-il affirmé, devant un parterre aussi gêné que consterné.

L’Onusida dresse un bilan

Comme à chaque conférence, l’Onusida (en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé) publie ses statistiques mondiales sur le VIH. On y apprend qu’en 2019, 38 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont 36,2 millions d'adultes ; 1,8 million étaient des enfants (de 0 à 14 ans). Si  81 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissaient leur séropositivité, environ 7,1 millions de personnes ne savaient pas qu’elles vivaient avec le VIH. Fin 2019, 25,4 millions de personnes avaient accès à un traitement antirétroviral, soit une augmentation de 6,4 millions par rapport à 2009. En 2019, 67 % de toutes les personnes vivant avec le VIH avaient accès au traitement. Ce pourcentage était nettement plus élevé chez les adultes (68 % des adultes de 15 ans et plus) que chez les enfants (53 % des enfants de 0 - 14 ans). Comme les autres années, les femmes ont un meilleur accès aux traitements, puisque 73 % des femmes adultes de 15 ans et plus ont eu accès au traitement, contre  61 % des hommes adultes de 15 ans et plus. Par ailleurs, 85 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès à des médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH à leurs bébés en 2019. Enfin, 1,7 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH en 2019.

90-90-90 : où en est-on ?

Lorsqu’on se plonge dans les archives numériques de l’Onusida, on retrouve rapidement des références à la « cible ambitieuse » des 90 -90-90 ; une stratégie de « traitement pour aider à mettre fin à l’épidémie de sida ». Cela confine parfois au lyrisme, même si l’objectif est évidemment noble : « Mettre fin à l’épidémie du sida est plus qu’un devoir historique pour les 39 millions de personnes qui sont mortes de la maladie. Cela représente également une occasion inoubliable pour jeter les bases d’un monde plus sain, plus juste et plus équitable pour les générations futures. Mettre fin à l’épidémie du sida inspirera des efforts plus étendus en matière de santé et de développement mondial, démontrant ainsi ce qui peut être réalisé grâce à la solidarité mondiale, aux actions fondées sur des données avérées et aux partenariats multisectoriels ». L’étape importante de cette stratégie avait été fixée en 2020 : « À l’horizon 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; à  l’horizon 2020, 90 % de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable ; à l’horizon 2020, 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée ».

2020… c’est-à-dire aujourd’hui. Alors où en sommes-nous ? Là encore, c’est l’Onusida qui dresse le bilan. En 2019, au niveau mondial global, 81 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut. L’objectif était de 90 %. Parmi les personnes qui connaissaient leur statut, 82 % avaient accès au traitement. Des personnes qui avaient accès au traitement 88 % ont vu leur charge virale supprimée. Dans un communiqué (6 juillet), l’Onusida précise le bilan : « quatorze pays ont atteint le triple objectif 90-90-90 du traitement contre le VIH (….) Alors qu’il affiche l’un des taux de prévalence parmi le plus élevé au monde, 27 % en 2019, l’Eswatini [ex Swaziland, ndlr] fait partie de ces pays et a même déjà dépassé ces objectifs pour atteindre 95-95-95. Les quatorze pays concernés sont : l’Australie, le Botswana, le Cambodge, l’Irlande, la Namibie, les Pays-Bas, le Rwanda, l’Espagne, la Suisse, la Thaïlande, l’Ouganda, le Zambie et le Zimbabwe. »

VIH et Covid-19

Même s’il n’est pas déjà possible de faire le bilan de l’impact de la Covid-19 sur la lutte contre le sida (la nouvelle épidémie est loin d’être finie dans de nombreux pays), on peut d’ores et déjà repérer quelques signaux. Une nouvelle analyse de l'Onusida a révélé les conséquences éventuelles que pourrait avoir la pandémie de Covid-19 dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier sur l'approvisionnement en médicaments antirétroviraux génériques utilisés pour traiter le VIH. On a vu rapidement que les mesures de confinement et la fermeture des frontières imposée pour arrêter la Covid-19 ont eu des conséquences tant sur la production des médicaments que sur leur distribution. Cela pourrait d’ailleurs entraîner une augmentation de leur coût et des problèmes d'approvisionnement, qui seraient d’ailleurs amplifiés par une hausse des prix. Comme le pointe l’Onusida, une estimation indique que le coût final des médicaments antirétroviraux exportés depuis l'Inde pourrait être de 10 à 25 % plus élevé que les prix habituels.

Par ailleurs, une modélisation récente a estimé qu'une interruption complète de six mois du traitement pour lutter contre le VIH pourrait entraîner plus de 500 000 décès supplémentaires à la suite de maladies liées au sida. Ce serait un recul majeur, d’autant que l’Onusida souligne que les  décès liés au sida ont été réduits de 39 % depuis 2010. Autre hypothèse explorée par les experts-es : si les services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant étaient également interrompus pendant six mois, les estimations des nouvelles infections à VIH chez les enfants connaîtraient une augmentation de 162 % au Malawi, 139 % en Ouganda, 106 % au Zimbabwe et 83 % au Mozambique. À ce stade, les experts-es ne peuvent qu’échafauder des hypothèses en croisant les doigts pour que les pires d’entre elles ne deviennent pas réalité. L’épidémie de Covid-19 est trop récente pour réellement anticiper, pourtant on voit quelques tendances s’esquisser.

D’ores et déjà, des conséquences

Un exemple parmi d’autres. En République centrafricaine (RCA), les personnes vivant avec le VIH craignent, du fait de la Covid-19, une « aggravation de leur vulnérabilité ». En amont de la 23e Conférence internationale sur le sida, les responsables nationaux de la santé ont d’ailleurs souhaité attirer l’attention sur les conséquences de la covid-19 sur les personnes vivant avec le VIH, dans leur pays. La RCA compte environ 110 000 personnes vivant avec le VIH, dont une très faible proportion possède des masques de protection. Bien entendu, les experts-es rappellent que les personnes vivant avec le VIH qui ont un risque élevé vis-à-vis de la Covid-19 sont celles dont la charge virale n’est pas contrôlée avec des CD4 inférieurs à 200 CD4/mm3. Reste que dans certains pays, un grand nombre de personnes vivant avec le VIH demeure sans traitement ARV, même si elles y sont éligibles. Ainsi selon des données de l’Onusida 2016 : 24 % seulement des personnes vivant avec le VIH en RCA avaient accès à un traitement ARV. Selon les données de l’OMS, la République Centrafricaine occupe le dixième rang mondial et le premier en Afrique centrale, en matière de taux d’infections par le VIH/sida.

« Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers la covid-19 en oubliant le VIH/Sida, donc c’est vraiment un souci majeur (…) Nous, on se sent abandonnés. Les médicaments sont disponibles, mais c’est pour traiter le VIH/Sida. Mais avec la covid-19, il faut préparer les patients. S’ils ne maîtrisent pas cette pandémie, cela va jouer sur leur prise en charge », avance Bienvenu Gazalima, coordonnateur du Réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH/Sida, dans un reportage de Jeff Murphy Barès pour la Deutsche Welle (2). Du côté des pouvoirs publics, on joue aussi la prudence et on entend être vigilant. Interrogé par la Deutsche Welle, le ministre de la Santé, Pierre Somsé, explique que « les personnes qui portent des maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension, le VIH/Sida, la tuberculose, se considèrent comme des personnes hautement à risque. Pas à risque de Covid-19, mais de risque de mortalité due à la Covid-19 ». « Parmi les 47 décès de Covid aujourd’hui enregistrés en RCA, la majorité sont des personnes vivant avec le VIH/sida », indique Bienvenu Gazalima.

La survenue de cette nouvelle pandémie a aussi malmené le tissu médical local. Ce qui a eu des effets sur la prise en charge, l’accès aux dépistages. Dans le pays, une baisse des tests de dépistage est constatée. Les responsables évoquent même pour la capitale, Bangui, une « baisse considérable » de la fréquentation des laboratoires pour le bilan biologique habituel. Ce phénomène, Médecins sans frontières (MSF) l’avait déjà observé et le mentionnait, en juin dernier, à propos de la République démocratique du Congo (RDC). L’ONG indiquait que depuis la déclaration de la pandémie, elle constatait « une baisse marquée du nombre d’admissions et de consultations dans les structures de santé qu’elle appuie à Kinshasa », la capitale de la RDC. « Au Centre Hospitalier Kabinda, le nombre de consultations VIH a baissé de 30 % entre janvier et mai, notait Gisèle Mucinya, coordinatrice médicale du projet VIH/Sida de MSF à Kinshasa. Et au Centre mère et enfants de Ngaba que nous appuyons, une baisse de 44 % des consultations générales a été enregistrée entre janvier et avril. C’est très inquiétant », indiquait-elle. Même observation au centre hospitalier privé Mudishi Liboke : « Depuis mars, les consultations ont chuté de plus de moitié ici, passant d’environ 250 à 100 patients par mois. Les gens ont peur de se faire contaminer par la Covid-19 en venant consulter. D’autres évoquent les difficultés de mouvement ou l’impact économique des mesures de prévention », avançait le docteur Rany Mbayabu, directeur de ce centre hospitalier.

Des craintes pour l’avenir

Bien sûr, l’Onusida est dans son rôle : ne pas cacher la vérité, mais celle-ci est souvent dure à entendre. Si on regarde les objectifs qui étaient fixés au niveau mondial, on voit que « depuis 2015, 3,5 millions d’infections au VIH et 820 000 morts supplémentaires liés au sida sont imputables à des objectifs non atteints », explique l’institution. Ces infections et décès « auraient été évités si les objectifs 2020 avaient été réalisés » et l’Onusida d’ajouter : « La riposte pourrait également revenir dix ans en arrière au moins, si la pandémie de Covid-19 interrompt gravement les services de lutte contre le VIH ». En fait, la situation est la suivante : la lutte contre le sida a connu des « avancées disparates » avec des succès (par exemple, sur la baisse des décès, un nombre plus élevé de personnes ayant accès aux traitements, etc.) et des échecs (la moitié des personnes dans le monde sans traitements, une augmentation des infections dans certains groupes, etc.). L’ensemble était fragile, pas suffisamment financé. Et survient la Covid-19. Le nouveau rapport de l’Onusida pointe bien les lacunes actuelles, en particulier dans le déploiement de l’accès à la thérapie antirétrovirale. Or, c’est une des clefs de l’arrêt de l’épidémie puisque l’accès au traitement contribue à l’arrêt des transmissions. Le rapport constate aussi une forme d’échec de la prévention. Le monde a accumulé un grand retard dans la prévention de nouvelles infections au VIH.  En fait, on dénombre que 1,7 million de personnes a contracté le virus, soit plus du triple de l’objectif mondial. Certes, les nouvelles infections au VIH ont reculé de 38 %, depuis 2010 en Afrique orientale et australe, mais durant la même période, les nouvelles infections au VIH ont explosé de 72 % depuis 2010 en Europe de l’Est et Asie centrale. Leur nombre a également bondi de 22 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et de 21 % en Amérique latine. Cette augmentation des cas de VIH se télescope désormais aux chiffres exponentiels de Covid-19. Plus de onze millions de cas d’infection ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires. Par exemple, l’Afrique du Sud a enregistré, sur une journée, un nombre record quotidien de 10 853 nouveaux cas, selon des chiffres officiels. En Espagne, l’un des pays les plus affectés avec plus de 28 300 morts, une « croissance très importante du nombre de cas de Covid-19 » a amené les autorités de Catalogne à ordonner un reconfinement dans certaines zones. Et il y a d’autres exemples de ce type.

La conférence se poursuit avec un retour sur 40 ans d’épidémie, des nouvelles sur le vaccin contre le VIH, la guérison (cure) et des résultats de différentes études sur la Prep. Une table ronde est également prévue sur les enjeux du vieillissement avec le VIH. À suivre.

(1) : À l’horizon 2020 : 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable ; 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée, selon la définition de l’Onusida.
(2) : Radio internationale allemande. L’équivalent de RFI en France.

 

Switch du TDF au TAF : une prise de poids rapide
Dans un article publié le 4 juillet sur le site d’infos aidsmap, l’analyse d’une large cohorte américaine révèle que les personnes vivant avec le VIH qui sont passées d’un traitement ARV à base de TDF (ténofovir disoproxil fumarate) à un traitement à base de TAF (ténofovir alafenamide) ont connu des prises de poids rapides et significatives et ce, peu importe la combinaison de leur traitement avec d’autres molécules. Cette annonce a été faite par le professeur Patrick Mallon (Hôpital universitaire de Saint-Vincent à Dublin). Dans la cohorte Opera, les chercheurs-ses ont identifié 6 919 patients-es avec une charge virale indétectable (< 200 copies/ml) qui sont passés d’un traitement antirétroviral avec du TDF à un traitement avec du TAF. Leur courbe de prise de poids a été comparée entre 48 mois (4 ans) avant le switch et 36 mois (3 ans) après. Le-la patient-e moyen-ne dans cette cohorte prenait 0,42 kg par an sous TDF et dans les 9 mois suivant le passage au TAF, la courbe de prise de poids augmentait de façon significative (+2,64 kg avant de se stabiliser à 0,29 kg par an). Quand les chercheurs-ses ont comparé les courbes de prise de poids chez les personnes qui ont maintenu un traitement avec des anti-intégrases, ils-elles n’ont pas trouvé de différences significatives entre les personnes qui prenaient du dolutégravir (Tivicay), de l’elvitégravir ou du raltégravir (Isentress). D’après le professeur Mallon, ces découvertes « suggèrent un effet indépendant du passage du TDF au TAF sur la prise de poids ». Les modèles de prise de poids sont semblables malgré les différentes combinaisons de molécules. Les personnes qui sont passées au TAF ont connu une prise de poids rapide dans les neufs mois après le switch avant de se stabiliser.

Références : Mallon P et al. Weight gain before and after switch from TDF to TAF. 23rd International Aids Conference, abstract 3283, 2020.