Algérie : des chiffres contradictoires

Publié par jfl-seronet le 14.12.2009
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épidémio
Quelle est la situation concernant le VIH en Algérie ? Aniss, une association de lutte contre le VIH/sida monte au front avec des chiffres qui diffèrent beaucoup des chiffres officiels.

Aniss, association de promotion de la santé et de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le sida, a indiqué à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le sida que l’Algérie compterait plus  de 21 000 cas. Un chiffre très éloigné des chiffres officiels qui font état de "l’enregistrement par le laboratoire national de référence de 114 nouvelles contaminations en Algérie en 2009, de 1 011 cas cumulés de sida et de 4 048 cas cumulés de séropositifs en Algérie". "Les estimations les plus réalistes indiquent que l’Algérie compterait plus de 21 000 personnes atteintes et qui contamineraient à leur tour un nombre en nette augmentation d’année en année et ce, dans l’indifférence des populations et la transgression des droits élémentaires des personnes malades”, précise Anis dans un communiqué cité par le quotidien algérien La Liberté. Pour les responsables de l'association : "l’épidémie de VIH/sida progresse à un rythme alarmant en Algérie imposant une réponse forte et unanime de toute la société aussi bien sur les plans individuel, associatif qu’au niveau des leaders institutionnels, des leaders d’opinion et des élus." Anis s'inquiète d'autant plus de cette situation qu'une étude de l'Unicef en Algérie avance que seuls "15 % des jeunes Algériens possèdent les connaissances nécessaires sur les modes de transmission et de prévention des infections sexuellement transmissibles et du sida. Ce chiffre serait inférieur à 10 % chez les femmes.


"Il est inconcevable que les personnes malades continuent, à travers le monde après l’apparition de l’épidémie, il y a 30 ans, à être la cible d’attitudes stigmatisantes et de comportements discriminatoires portant atteinte à leur dignité et les privant de leurs droits", a dénoncé le docteur Abdelkader Soufi Skander.