AP-HP : la mobilisation se poursuit

Publié par olivier-seronet le 26.02.2010
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AP-HP
Les débats autour de la restructuration de l'AP-HP et la mobilisation des collectifs de patients et des associations de lutte contre le sida se poursuivent. Seronet va proposer dans les prochains jours une série d'articles concernant les bouleversements en cours et leurs répercussions sur les services qui prennent en charge les personnes séropositives en Ile-de-France. En attendant, voici ce qui s'est passé récemment sur ce dossier.

Act Up-Paris a publié (23 février) un communiqué de presse dans lequel l'association interpelle "les autorités sanitaires concernant le démantèlement de l'AP-HP". L'association juge que la restructuration de l'AP-HP est opaque et autoritaire, les informations sont contradictoires (…) Grâce à une forte mobilisation de la communauté VIH, les associations vont être reçues par la direction générale de l'AP-HP… après les élections régionales… il y a fort à parier que l'Elysée aura d'ici-là avancé sur le dossier (…) sans aucune concertation avec les personnes séropositives et leurs représentants associatifs légitimes, et cela dans le plus grand mépris d'une stratégie de santé publique autonome (…) Nous, malades du sida, exigeons l'arrêt immédiat des fermetures des services VIH".


Du côté politique, le fait récent est l'intervention de Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, adjoint à la Santé de Bertrand Delanoë et surtout président du conseil d’administration de l’AP-HP lors des dernières Asclépiades (il s'agit de rencontres organisées par le magazine Décision Santé et le laboratoire Janssen-Cilag) dont le site Espace infirmier.com a rendu compte (22 février). Concernant les manœuvres en cour à l'AP-HP
Jean-Marie Le Guen déplore "la manière avec laquelle les choses ont été faites, c’est-à-dire une volonté permanente, notamment du ministère de la Santé, de banaliser l’AP-HP (…) Si les efforts de réorganisation actuels sont faits pour en faire une institution moyenne et dissoute sur le territoire, c’est une erreur. On essaye de faire rentrer l’AP-HP dans une moyenne, or l’AP est tout sauf moyenne ! Nous produisons 50 % de la recherche médicale française d’un côté, ce qui n’est pas la moyenne. Et puis nous prenons en charge des patients qui sont soit riches, soit pauvres (notamment en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne ou le Val-d’Oise). Les coûts hospitaliers liés à la précarisation de cette population sont lourds et connus de tous. Nous ne sommes pas dans la douce France ! En Ile-de-France coexistent des poches de richesse et de grande pauvreté." "Les problèmes ne sont résolus ni au sein de l’AP, ni au sein de l’ARS, alors qu’ils ont directement pris en charge par le président de la République. Casser de l’emploi sans se préoccuper des problématiques de médecine ou de recherche, c’est une erreur", dénonce le député.
Plus d'infos sur http://www.espaceinfirmier.com/