AP-HP : le débat en campagne

Publié par jfl-seronet le 05.02.2010
672 lectures
Notez l'article : 
0
 
AP-HP
Les grandes manœuvres de l'AP-HP (Hôpitaux de Paris/Assistance publique) s'invitent dans la campagne des élections régionales. Cela donne un duel entre le candidat socialiste et la candidate UMP à la présidence de la région Ile-de-France.
hopital2.jpg

Le président sortant de la région Ile-de-France, le socialiste Jean-Paul Huchon, a déjà donné de la voix. De son côté, la candidate UMP, la ministre de la Recherche Valérie Pécresse, a publié un communiqué de presse (25 janvier). Dans ce texte, Valérie Pécresse affirme que "comme s’y est engagée Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports, [aucune] décision concernant l’avenir de l’AP-HP et de ses personnels ne sera prise avant les conclusions en juin 2010 d’une très large concertation associant à la définition du plan stratégique de l’AP-HP les représentants des soignants, les associations de patients, les partenaires sociaux et les élus. Aucun scénario n’est à ce jour arrêté." Ce communiqué vise en fait les interventions de Jean-Paul Huchon qui, selon la candidate UMP, "agite sur ce sujet des fausses peurs à des fins purement électorales (…) l'objectif que l’AP-HP retrouve une situation financière plus saine n’est en rien contraire aux exigences de proximité et d’excellence qui sont au cœur de l’identité de l’AP-HP et auxquelles [Valérie Pécresse] est particulièrement attachée. Ils rappellent que les moyens alloués à l’AP-HP sont en constante augmentation : en 2009, ils ont progressé de 2.7 %".

Ce communiqué a fait réagir du côté des socialistes. C'est Anne Hidalgo, tête de liste PS à Paris, qui, à son tour, s'est étonnée (29 janvier) du fait que Valérie Pécresse, alors qu'elle n'est pas affectée au ministère de la Santé, ait annoncé "dans la panique" que la suppression de 4 000 emplois au sein de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) n'était pas arrêtée. "Je m'étonne de ces propos car Valérie Pécresse n'est pas ministre de la Santé et qu'il ne lui incombe pas ni à ses porte-parole de campagne, de réaliser ce type d'annonces. Au nom de quelle légitimité peuvent-ils en effet se le permettre ?", s'interroge Anne Hidalgo qui est aussi Première adjointe au maire de Paris. Elle pense que cette annonce vise à "différer une annonce impopulaire afin sans doute d'en limiter l'impact sur le scrutin régional de mars".

Illustration : Yul Studio