Assurance maladie : les hôpitaux dérapent

Publié par jfl-seronet le 04.03.2010
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Chiffres
Pas de surprise, mais une mauvaise nouvelle tout de même : les dépenses d'assurance-maladie ont dérapé un peu plus que prévu l'an dernier, rapporte Les Echos (3 mars 2010). Cette fois, le dépassement vient des hôpitaux et des cliniques. Explications.

"Les remboursements aux hôpitaux et aux cliniques ont été plus élevés que prévu en 2009. Les dépenses d'assurance-maladie auraient progressé d'environ 3,5 % l'an dernier, un peu plus que les 3,3 % votés par le Parlement", précise le journal économique. Concernant l'hôpital, le dépassement serait "nettement supérieur aux 150 millions d'euros sur lesquels le gouvernement tablait à l'automne dernier. Bien sûr, on peut relativiser le montant de ce dépassement puisque l'ensemble des dépenses hospitalières "frôlent les 70 milliards d'euros", mais ce nouveau dépassement (c'est-à-dire le dérapage des facturations des hôpitaux et des cliniques) devrait alimenter les conversations et les réflexions du groupe de travail sur le pilotage des dépenses d'assurance-maladie, souhaité par Nicolas Sarkozy, qui a démarré ses travaux. Ce groupe a une mission simple (sur le papier) faire en sorte que ce qui est voté par l'Assemblée nationale dans la loi de financement de la Sécurité sociale soit tenu. Alors d'où vient ce nouveau dépassement ? Les Echos avancent une explication, la nouvelle tarification des actes, appliquée depuis mars 2009, serait en partie en cause. Il s'agit de la fameuse T2A qui fixe les prix auxquels les établissements hospitaliers facturent leurs actes à la Sécurité sociale. Le système fonctionne mal en France parce que, contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays, il n'est pas accompagné d'autres mesures financières. Pour faire simple, on applique à l'hôpital un outil unique de gestion contraignant, qui est particulièrement complexe (la T2A, c'est 2 300 tarifs d'actes différents !) et qui a ses effets pervers puisqu'il accroît parfois les déficits des hôpitaux. Résultat, ces derniers doivent trouver des remèdes de cheval pour faire des économies et tenter de revenir à l'équilibre. Cela donne, entre autres, le bazar en cours à l'AP-HP.

Commentaires

Portrait de jean-rene

Mais bien sûr que c'est la Tarification à l'acte qui est à l'origine de tous nos déboires actuels et à venir. Parce que cette tarification a été imposée par des technocrates sans aucune concertation avec les médecins, en particulier pour ce qui concerne l'infection par le VIH.
Portrait de ecceomo

Le service public, c'est le capital de ceux qui n'en ont pas.

merci des infos JFL

Les gros chiffres, on n'arrive pas vraiment à réaliser ce que cela recouvre.

Quelle est la part du fiasco grippe A dans ce dérapage de 0,2% (augmentation des dépenses de 3,5% au lieu des 3,3% prévu...

Et puis si ce n'est qu'une question d'argent, vu que tout semble n'avoir de valeur que sous la forme comptable.... Il y a des endroits où l'argent s'ennuie.

Une copine a publié ce lien ce matin au bistrot d'en face ;o)

http://www.inegalites.fr

Il manque + de 150 millions d'€, en en demandant 15 millions à chacun, cela ne devrait pas les démunir.

 

Me concernant, j'ai déjà donné pour les banques l'année dernière, désolé et l'année d'avant pour le paquet fiscal

ecceomo

Positivement / / De passage avant compostage