Auto–test

Publié par Costa le 23.10.2008
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Produitsusage de produits

Secrétaire du conseil médical de la prévention routière, le Dr Charles Mercier-Guyon était invité aux États généraux des usagers de substances (licites et illicites) pour faire le point sur le dépistage des drogues (en particulier du cannabis) au volant. Une intervention ponctuée de petites « piques » comme, dès l’introduction, “les risques routiers liés à la drogue sont beaucoup plus importants que ceux d’overdose”.

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Selon les études, l’usage de drogue apparaîtrait ainsi dans 10 à 17% des accidents mortels et multiplierait par 2 ou 3 le risque d’accident (comme les benzodiazépines, le Xanax par exemple ou un taux d’alcool supérieur à 0,5g). Différents tests de dépistage sont actuellement pratiqués : sanguin, urinaire et, depuis cet été, salivaire. Un dernier arrivé apparemment loin de susciter des élans d’enthousiasme : “pas assez précis, manque de sensibilité et de spécificité”. Leur généralisation tarde donc à se concrétiser, d’autant qu’à raison de 10 € pièce, 2 tests coûtent plus cher que l’heure de nuit passée par un gendarme à les pratiquer (18 €)…  

Obligatoires en cas d’accident mortel, “possibles” en cas d’accident corporel, ces dépistages sont laissés à l’appréciation des forces de l’ordre dans les autres cas. Ce qui explique, selon Charles Mercier-Guyon, “la disparition des dreadlocks et des t-shirts avec feuille de cannabis chez les jeunes conducteurs de Savoie”, le département où il réside…

Dépisté pendant 3 semaines à 2 mois “en cas de consommation massive” par le test urinaire, l’usage de cannabis n’est décelable que “quelques heures” (parfois 24 selon le Circ*) par le test salivaire ou sanguin. Mais seuls les résultats du test sanguin confirmeront la réalité de la consommation. Pour les tests salivaires et urinaires, il ne s’agit que d’une “simple suspicion”. Une suspicion qui peut quand même directement mener dans le bureau des enquêteurs s’il s’agit, par exemple, d’usage de cocaïne et qui se traduira de toutes façons par une rétention de permis pendant 72 heures… en attendant les résultats de la prise de sang !

Une dernière « pique » pour la route : “Si la responsabilité de l’héroïne est rarement engagée dans les accidents de la route, elle l’est beaucoup plus souvent dans ceux de piétons écrasés…”

* Collectif d’information et de recherche cannabique

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Une dernière « pique » pour la route : “Si la responsabilité de l’héroïne est rarement engagée dans les accidents de la route, elle l’est beaucoup plus souvent dans ceux de piétons écrasés…” * Collectif d’information et de recherche cannabique c'est une actualité des guignols de l'info? l'esprit canal...............