Chambres payantes : la bronca des blouses blanches

Comme le rapporte l’AFP (4 février), cinq cents médecins de l’AP-HP (réunis à l’initiative du Mouvement de défense de l’Hôpital public) ont signé une lettre ouverte à la direction de l’AP-HP pour "s'opposer à l'expérimentation de facturer aux patients les chambres individuelles". On trouve parmi les signataires de ce courrier des grands noms des hôpitaux publics parisiens (les professeurs Grimaldi, Granger, Pialoux, Frydman, Brun-Vezinet, etc.) et le médecin et député UMP Bernard Debré. Ils dénoncent "cette séparation en chambres "1ère classe" payantes et chambres de "2e classe" non payantes". Ils estiment que "le fait de disposer d'une chambre à un lit lorsqu'on est malade paraît de nos jours indissociable de la qualité de vie exigible à l'hôpital". Ils soulignent, enfin, que contrairement à cette décision, ils attendaient, au contraire, de la nouvelle directrice générale de l’AP-HP, Mireille Faugère "la poursuite des suppressions des chambres à plusieurs lits, qui achèverait l'humanisation des hôpitaux commencée il y a 40 ans avec la suppression des salles communes". Pour rappel, depuis le 1er février 2011 les personnes hospitalisées à Bichat, Beaujon et Bretonneau, à la Pitié-Salpetrière et à Avicenne doivent acquitter 45 euros par jour s'ils désirent une chambre individuelle. "Ces dispositions ne s’appliquent évidemment pas aux patients nécessitant une hospitalisation en chambre individuelle pour raisons médicales", de même qu'aux bénéficiaires de la CMU (couverture médicale universelle) et de l'AME (aide médicale d'Etat), avait indiqué l’AP-HP dans un communiqué. Les personnes peuvent se faire rembourser s'ils disposent d'une mutuelle. Cette mesure existe déjà dans de nombreux centres hospitaliers universitaires en régions.
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