Co-infection : AIDES plaide à la SFLS !

Publié par jfl-seronet le 25.10.2012
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Thérapeutiquevhcvhbhépatites

Comme les années précédentes, AIDES participe au Congrès de la Société française de lutte contre le sida. La XIIIème édition se déroule les 25 et 26 octobre à Marseille et a pour thème la co-infection VIH/VHC dans tous ses états. AIDES entend y porter : "10 mesures d’urgence contre les hépatites".

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En France, entre 100 000 et 150 000 personnes sont porteuses de l’hépatite C sans le savoir. A total, près de 500 000 personnes sont concernées par une hépatite virale (B ou C). Les complications et cancers frappent aujourd’hui de plein fouet celles qui en sont atteintes, avance AIDES dans un communiqué (11 octobre). "Alors que nous voyons l’arrivée de trithérapies hautement efficaces dans le traitement de l’hépatite C et de possibilités de dépistage étendues ou facilitées, il est devenu urgent de déployer l’information, la prévention, le dépistage, le traitement, la prise en charge globale à la hauteur de l’enjeu qui est devant nous aujourd’hui", estime AIDES.
 

Comment ? En agissant. Pour cela, l'association estime qu’il est bien de suivre les recommandations faites par les personnes concernées elles-mêmes. Elles les ont exprimées lors des Rencontres nationales "Mieux vivre avec le VHC", organisées par AIDES et SOS-Hépatites en octobre 2010. Les voici :
 – Ne rien faire sans nous, personnes concernées.
 – Evoluer vers une prise en charge globale et coordonnée.
 – Anticiper les conséquences des traitements pour mieux les accompagner.
 – Reconnaître les besoins spécifiques à la co-infection VIH-Hépatite.
 – Investir plus dans la recherche publique.
 – Inciter la recherche privée à respecter ses engagements.
 – Dépoussiérer le catalogue de recommandations des experts.
 – Prendre en compte tous les publics, notamment les plus vulnérables.
 – Oser une politique de prévention ambitieuse.
 – Etendre et diversifier le dépistage.

On trouve, parmi elles, la demande d’une mise à jour régulière des recommandations médicales globales… ce qui ne s’est pas produit depuis des lustres. Les dernières véritables recommandations médicales consensuelles françaises de prise en charge de l’hépatite C remontent à 2002 !  Vous avez bien lu. Alors que la prise en charge du VIH bénéficie de recommandations bisannuelles commandées par une lettre de mission ministérielle depuis près de 20 ans. On ne peut imaginer le bouleversement créé par l’arrivée des nouvelles thérapeutiques sans recommandations françaises pour soutenir une prise en charge de qualité. Ce point devrait être discuté lors du XIIIème congrès de la Société française de lutte contre le sida.

"La lutte contre le sida a su répondre en son temps à l’urgence d’un problème de santé publique explosif. Aujourd’hui, et au moment même où nous dressons un bilan peu satisfaisant du dernier plan national Hépatites, nous sommes face à la même exigence et à la même urgence avec les hépatites virales. Etat, instituts de recherche, Agences régionales de santé, associations, médecins et autres soignants : il est temps de sortir les hépatites virales du silence !", note AIDES qui se félicite au "regard de l’importance des épidémies VIH et hépatites en région Provence Alpes Côte d’Azur" de la tenue de ce XIIIème congrès de la SFLS à Marseille. "Ce temps fort, national, sera l’occasion pour les associations et professionnels de santé impliqués dans la lutte contre ces épidémies, d’appeler à la mise en œuvre immédiate de ces mesures", indique le communiqué.

A suivre...