Coalition Plus et AIDES contre l’épidémie d’indifférence

Publié par Mathieu Brancourt le 11.09.2016
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Initiativefonds mondial

Dans une campagne vidéo, AIDES et Coalition PLUS ont voulu frapper les esprits contre une nouvelle pandémie silencieuse : l’indifférence. Dans un remake de "breaking news" de chaine d’infos très sérieuses, les ONG veulent rappeler l’urgence du sida dans le monde, mais aussi l’importance capitale de la solidarité internationale pour y mettre un terme. A l’épidémie de sida, mais aussi à celle de l’oubli et du renoncement.

C’est un flash info particulier. Partout, des images du monde entier, relatant une grave crise traversant l’Europe et ses dirigeants. Les pays du sud sont solidaires, apportent des messages de soutien, l’ONU déclare l’urgence internationale. A l’origine de cette vague de soutien, une nouvelle "épidémie" touchant le continent européen. Celle de l’indifférence. Coalition PLUS a lancé, avec AIDES, une campagne, pour demander à chacun d’affirmer sa séro-solidarité et d’interpeller le président François Hollande dans son action contre l’épidémie, réelle, celle du VIH/sida.

Une campagne vidéo, qui se veut virale et joue sur l’inversion des rôles, en renvoyant les politiques et leur inaction à un véritable fléau dont ils sont victimes. "L’agence de communication Saatchi & Saatchi a construit cette campagne en renversant les stigmates : ce sont les plus riches qui souffrent d’une épidémie et les plus pauvres qui se mobilisent", explique le communiqué qui accompagne cette campagne inédite. Chaque jour dans le monde, l’épidémie de sida tue 3 300 personnes, soit 1,2 million de personnes par an. Face à cette épidémie, les deux organisations non gouvernementales ont envoyé un kit de dépistage pour savoir si l’on est atteint ou non par cette épidémie d’indifférence. Un kit a été envoyé au président François Hollande ainsi qu’à certains candidats à la primaire à droite et à l’élection présidentielle. Les internautes peuvent aussi soutenir la campagne via une plateforme de mobilisation dédiée.

Cette campagne est surtout une piqûre de rappel, alors que le 16 septembre prochain, se tiendra à Montréal la cinquième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elle rassemblera tous les acteurs internationaux dans la lutte contre l’épidémie, une épidémie dont on connait les ressorts pour en finir : une action et une solidarité internationales. Soit six milliards d’euros par an supplémentaires, environ 0,01 % du PIB mondial. Une augmentation à laquelle presque tous les pays riches ont décidé de participer, sauf un : la France. François Hollande s’est contenté de maintenir sa contribution financière au Fonds mondial. Ce qui lui a valu d’être, déjà, montré du doigt à la cérémonie d’ouverture de la conférence mondiale sur le sida (Aids 2016), le 18 juillet dernier à Durban en Afrique du Sud.