Covid-19 : huitième vague !

Publié par jfl-seronet le 18.09.2022
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ThérapeutiqueCovid-19

Cette période voit apparaître de nouvelles versions de vaccins contre la Covid-19 ; des vaccins plus efficaces contre le variant Omicron et ses sous-variants, qui ont reçu leur approbation aux États-Unis, mais aussi en Europe. De son côté, L’Union européenne recommande qu'ils soient administrés en priorité aux personnes âgées et aux personnes immunodéprimées et à celles qui ont des comorbidités les exposant au risque de faire une forme grave de la maladie. L’info est d’autant plus importante que l’Europe s’attend à une huitième vague cet automne. Explications.

Pfizer et Moderna ciblent Omicron

Feu vert. Les autorités sanitaires américaines (FDA, l’agence américaine du médicament) ont autorisé mercredi 31 août la nouvelle version des vaccins contre la Covid-19 de Pfizer et de Moderna visant spécifiquement le variant Omicron ; l’objectif étant de commencer rapidement une nouvelle campagne de rappel. Les deux vaccins actualisés sont autorisés pour une dose de rappel, dès 12 ans pour celui de Pfizer, et à partir de 18 ans pour celui de Moderna, a précisé la FDA dans un communiqué. Cette nouvelle génération de vaccin anti-Covid cible à la fois la souche originale du coronavirus et les lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron, note l’AFP. Ces vaccins doivent « procurer une protection accrue contre le variant Omicron actuellement en circulation », soutient la FDA. Cet été, le ministère de la Santé américain avait annoncé avoir acheté 105 millions de doses à Pfizer, et 66 millions de doses à Moderna, afin de les utiliser au cours de l’automne et de l’hiver. Les vaccins doivent encore être recommandés par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).  Un comité d’experts-es indépendants-es statuera à ce sujet. Contrairement aux précédents variants Alpha et Delta, Omicron et ses sous-variants ont peu à peu dominé les contaminations au cours de l’année 2022 dans le monde.  Pfizer et Moderna ont également déposé une demande d’autorisation pour cette version mise à jour de leur vaccin auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

L'EMA examine les nouveaux vaccins

Le régulateur européen des médicaments (EMA, agence européenne du médicament) a autorisé, début septembre, les premiers vaccins contre la Covid-19 visant spécifiquement le variant Omicron, mais seulement le sous-variant BA.1, et pas encore les derniers sous-variants apparus BA.4 et BA.5. Les experts-es de l’EMA ont statué sur les deux vaccins adaptés, celui de Pfizer/BioNTech et celui de Moderna.  Les deux vaccins dits « bivalents »ciblent la souche originale du coronavirus, apparu en Chine en 2019, et le sous-variant antérieur BA.1 d'Omicron. Ils ne ciblent pas les lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron, apparus ces derniers mois comme étant les souches dominantes dans le monde en  2022. L'EMA a toutefois récemment déclaré viser l'approbation « dès l'automne » d'un vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech ciblant les deux sous-variants Omicron BA.4 et BA.5. Les autorités sanitaires américaines ont autorisé la nouvelle version des vaccins contre la Covid-19 de Pfizer et de Moderna visant spécifiquement les lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron (voir plus haut).  Le Royaume-Uni a approuvé, mi-août, le vaccin Moderna ciblant la souche BA.1 d'Omicron.

Canada : Moderna autorisé

Les autorités de santé canadiennes ont approuvé jeudi 1er septembre une nouvelle version du vaccin de Moderna contre la Covid-19, qui vise spécifiquement le variant Omicron. L’objectif est, comme aux États-Unis où la même décision a été prise, de commencer rapidement une nouvelle campagne de rappel. Le Canada a déjà acheté 12 millions de doses de ce nouveau vaccin et espère pouvoir démarrer la vaccination fin septembre, a expliqué le Dr Howard Njoo, sous-administrateur en chef de la santé publique fédérale, lors d’une conférence de presse, cité par l’AFP. Santé Canada a affirmé que les essais cliniques du nouveau vaccin avaient démontré des réponses immunitaires « significativement plus élevées » que son prédécesseur contre les variants d’Omicron. Le vaccin en question cible à la fois la souche originale du coronavirus et le variant BA.1, qui a provoqué la cinquième vague de contamination dans le pays, à la fin de l’année dernière. Il apporte, par ailleurs, une meilleure protection contre les lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron, sans les cibler spécifiquement. Ce vaccin sera destiné aux personnes âgées de 12 ans et plus qui ont reçu au moins une primovaccination contre la Covid-19.

France : probable huitième vague

Ça s’en va et ça revient ! La décrue de la septième vague de Covid-19 se poursuit en France, mais à un rythme de plus en plus ralenti, selon Santé publique France. Du coup, l’agence insiste sur la vaccination (il reste encore beaucoup à faire en matière de rappel) et les gestes barrières en cette période de rentrée. Du 22 au 28 août, Santé publique France a noté que la circulation du Sars-CoV-2 avait continué de diminuer pour la septième semaine consécutive dans la quasi-totalité des régions. On était alors à 181 cas pour 100 000 habitants-es, le taux d'incidence n'avait plus été aussi bas depuis novembre 2021 et l'arrivée du variant Omicron.  Mais le nombre de cas positifs stagne depuis deux semaines au-dessus de 17 000 par jour, contre plus de 130 000 au pic atteint mi-juillet, selon les données de Santé publique France. L’agence sanitaire note aussi une légère hausse du taux d'incidence chez les moins de 10 ans ; ce qui n’est pas un bon signal alors que s’effectue la rentrée scolaire. Les admissions à l'hôpital continuent de diminuer, mouvement amorcé il y a environ un mois et demi, mais le rythme baisse significativement depuis quelques jours, indique SpF. En soins critiques, la diminution des nouvelles entrées (la dernière semaine d’août) a aussi été « moins marquée que les semaines précédentes » a précisé Santé publique France. « Dans le contexte d'une circulation toujours active du Sars-CoV-2 et compte tenu de la dynamique épidémique chez les plus jeunes et de la reprise de nombreuses activités sociales liées à la fin des congés estivaux », SpF insiste sur « le respect des mesures combinées »: vaccination, isolement en cas de test positif, masque en présence de personnes vulnérables ou de promiscuité dans les espaces fermés, etc.  Chez les plus âgés-es, seuls 32,6 % des 60-79 ans et 46,2 % des 80 ans et plus, ainsi que 50,8 % des résidents-es en Ehpad ont ainsi reçu une deuxième dose de rappel vaccinal. Or une huitième vague de l'épidémie est annoncée, depuis plusieurs semaines, par les autorités sanitaires.  « Ce qu'on ne sait pas, c'est quelle sera son ampleur », mais « ça va redémarrer et il y aura une campagne de vaccination qui va reprendre à l'automne », a déclaré récemment le ministre de la Santé François Braun.

Olivier Véran s'excuse

Mea culpa. L’actuel porte-parole du gouvernement et ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, revient dans un livre — Par-delà les vagues aux éditions Robert Laffont — sur sa gestion en tant que ministre de la Santé de la pandémie de Covid-19. Olivier Véran y revient, avec son point de vue et ses partis pris, sur les coulisses de la gestion de l’épidémie à la française. Il y fait même, comme le rapporte l’AFP, part de certains regrets. « Sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins », affirme ainsi l'ancien ministre dans une interview au Parisien (8 septembre). D'ailleurs, « ce livre est aussi l'occasion pour présenter mes excuses », explique le médecin. En mars 2020, alors que l'épidémie de Covid-19 déferlait en France, les autorités sanitaires avaient jugé « inutile » l'élargissement du port du masque à l'ensemble de la population. Au même moment, la France manquait de masques : les réserves étaient passées de presque deux milliards d'unités (masques chirurgicaux et FFP2) en 2009 à 100 millions à la veille de la crise sanitaire. Une pénurie qui avait alors fait l'objet d'une polémique. « Une partie de l'opinion nous a reproché d’avoir sciemment menti sur les masques, pour cacher la pénurie », se rappelle Olivier Véran, qui assure : « Ce n'est pas le cas. La vérité, c'est que, sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins ». Dans l’interview, on comprend que le ministre a commencé à écrire sur cette crise au soir de l'annonce du premier confinement, comme une façon de se « souvenir plus tard de l'émotion du moment », mais qu’il n’envisageait pas alors d’en faire un livre. L’ancien ministre de la Santé explique, soumis à un stress permanent à l’époque, avoir « touché du doigt le burn-out ». Comme le rapporte l’AFP, Olivier Véran profite de ce récit pour revenir sur quelques personnalités qui ont marqué cette période, parfois de façon cinglante, comme avec le professeur Didier Raoult. « Pendant cette crise, on a eu un MacGyver déguisé en chaman, auréolé d'une grande carrière et qui disait avoir trouvé le remède miracle », rappelle Olivier Véran, dans les colonnes du Parisien. Il avoue avoir été « interpellé » par la puissance de l'adhésion des élus politiques et d'une partie de la population à la thèse de la chloroquine, vantée par le professeur marseillais.

Chine : vaccin inhalable

Les autorités chinoises ont approuvé, début septembre, un vaccin anti-Covid inhalable, une première mondiale. Le vaccin de CanSino Biologics, qui sera utilisable comme dose de rappel en urgence, a reçu le feu vert de l'administration nationale des produits médicaux, a annoncé la firme pharmaceutique dans un communiqué. Sans nécessité d'être injecté et plus facile à stocker, le vaccin sera administré par voie nasale, via un pulvérisateur. CanSino Biologics n'a pas précisé quand ce vaccin à adénovirus, dont une étude publiée en juillet 2021 dans The Lancet indiquait qu'il déclenche une « réponse forte en termes d'anticorps » en dose de rappel, serait accessible au grand public. Les scientifiques de plusieurs pays dans le monde, dont Cuba, le Canada et les Etats-Unis, travaillent sur des vaccins administrables par le nez, une voie d'entrée du coronavirus.

Vaccins bivalents

La Haute autorité de santé (HAS) rendra, mi-septembre, son avis sur les vaccins anti-Covid bivalents, ciblant la souche originale et les sous-lignages du variant Omicron, indique le Quotidien du Médecin (6 septembre). La HAS a annoncé, le 5 septembre, « attendre l’ensemble des avis de l’EMA pour adapter la stratégie vaccinale » avec l’ensemble des vaccins qui seront disponibles à l’automne. Début septembre, l’agence européenne du médicament a autorisé les vaccins bivalents adaptés au variant BA.1, développés par les firmes Pfizer/BioNTech et Moderna, sans se prononcer sur les formulations bivalentes spécifiques adaptées aux variants BA.4 et BA.5 qui ont été autorisées récemment aux États-Unis pour la dose de rappel. Les agences américaine et européenne ne positionnent les vaccins bivalents que pour les rappels, rappelle le quotidien médical. La HAS a déjà analysé les données relatives aux vaccins adaptés au variant BA.1 qui devraient être disponibles en octobre. L’EMA et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) recommandent de cibler avec les bivalents en priorité les personnes à risque de forme grave de la Covid (60 ans et plus, personnes immunodéprimées ou souffrant de comorbidités), mais aussi les femmes enceintes, le personnel soignant et les agents-es travaillant en Ehpad.

Sprays nasaux

Mise en garde. L'Agence française du médicament (ANSM) a publié un avis visant à éviter les abus observés de la part de plusieurs fabricants de sprays nasaux, virucides ou antimicrobiens. Comme le rapporte le Quotidien du Médecin, l'agence, en association avec d’autres autorités sanitaires européennes, avait déjà engagé une série d'actions contre la commercialisation de certains sprays nasaux qui avaient une prétendue action « pour soigner et/ou prévenir une infection au virus Sars-CoV-2 ». L'ANSM a d’ailleurs suspendu la commercialisation de plusieurs de ces produits. L’ANSM donne un exemple des dysfonctionnements repérés : des sprays qui ont été testés sur la grippe sont présentés comme efficaces sur le Sars-CoV-2 ! L'agence demande donc de ne pas induire l’utilisateur-rice en erreur en ce qui concerne l’indication, la sécurité et les performances des sprays. En particulier, l'agence indique que « les informations fournies avec le dispositif ne doivent pas suggérer que l'utilisation d'un spray nasal virucide ou antimicrobien dispense les utilisateurs de mettre en œuvre les recommandations de santé publique en matière de protection contre l'infection par le Sars-CoV-2 ou de respecter les gestes reconnus comme étant efficaces pour réduire la propagation de l'infection par le Sars-CoV-2 », tels que le port du masque ou le lavage de main.

États-Unis : campagne annuelle

Sauf en cas d'évolution trop rapide du virus, les autorités sanitaires américaines ont déclaré (7 septembre) souhaiter ne mener, à l'avenir, qu'une seule campagne de rappel anti-Covid par an, sur le modèle de la vaccination contre la grippe. Les États-Unis ont autorisé récemment la nouvelle version des vaccins contre la Covid-19 de Pfizer/BioNTech et de Moderna visant le variant Omicron, et plus spécifiquement les lignages BA.4 et BA.5 actuellement en circulation dans le pays. Sauf si un variant « très différent » émerge soudainement, « nous allons probablement nous diriger vers une cadence de vaccination similaire à celle de la vaccination annuelle contre la grippe, avec des doses de rappel anti-Covid actualisées pour coller à la dernière souche en circulation », a déclaré le Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche, cité par le quotidien médical. « Cette perspective pourrait aider à ce que les rappels soient mieux acceptés, alors que seulement la moitié des personnes éligibles ont fait leur première dose de rappel aux États-Unis », conclut le journal. Des rappels plus fréquents sont néanmoins envisagés pour les personnes âgées ou immunodéprimées.

Priorité aux personnes âgées

Les autorités sanitaires européennes ont recommandé (6 septembre) que les personnes âgées et les personnes à risque de forme grave de Covid-19 soient en première ligne pour l’administration de vaccins adaptés au variant Omicron. Les femmes enceintes et le personnel soignant devraient également être prioritaires, ont déclaré l’Agence européenne des médicaments (EMA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) dans un communiqué. Avant une campagne de rappel hivernale, l’EMA a approuvé, début septembre, les vaccins bivalents de Pfizer/BioNTech et Moderna qui ciblent à la fois la souche originale du coronavirus et le sous-variant d’Omicron BA.1. « L’ECDC et l’EMA conseillent que ces rappels soient destinés en priorité aux personnes les plus à risque de développer une forme grave de la maladie en raison de certains facteurs de risque », ont déclaré les agences européennes. Celles-ci comprennent des personnes âgées de 60 ans et plus, des personnes immunodéprimées, des personnes souffrant d’autres conditions sous-jacentes les exposant à un risque de développer une forme grave de la maladie et les femmes enceintes, ont-elles précisé. Le personnel dans les maisons de retraite devrait aussi avoir priorité et les professionnels-les de santé et paramédicaux « pourraient également être pris en compte en raison de leur exposition accrue en cas de futures nouvelles vagues ». Les agences de l’UE ont indiqué que les vaccins originaux devraient être administrés aux personnes ayant eu leurs premières vaccinations, et dans des situations où des doses de rappels adaptés ne sont pas disponibles, car ces premiers vaccins sont « toujours efficaces contre la forme grave de la maladie, l’hospitalisation et la mort ». Les vaccins en circulation ciblent la souche initiale du virus qui est apparue pour la première fois à Wuhan, en Chine, mais se sont progressivement révélés moins efficaces contre les variants qui ont évolué au fil du temps. Contrairement aux variants Alpha et Delta, qui ont finalement diminué, Omicron et ses sous-variants ont fini par dominer les contaminations dans le monde en 2022.

Recul mondial du niveau de vie

Pour la première fois depuis sa création il y a plus de 30 ans, l'indice de développement humain a reculé deux années de suite, en 2020 et en 2021. Ce recul est tout particulièrement dû à la crise de la Covid-19, explique un rapport du Programme de l'ONU pour le développement (Pnud) publié le 8 septembre. L'Indice de développement humain prend en compte l’espérance de vie, l’éducation, et le niveau de vie a donc reculé par deux fois. « Cela veut dire que nous mourons plus tôt, que nous sommes moins éduqués et que nos revenus baissent », résume Achim Steiner, patron du Pndu, dans un entretien à l'AFP. « Avec ces trois paramètres, vous pouvez avoir une idée de pourquoi les gens commencent à être désespérés, frustrés, inquiets pour l'avenir », insiste-t-il. Depuis des décennies, cet indice progressait de façon continue ; en 2021, il est revenu au niveau de 2016, supprimant des années de développement. Ce recul est quasi universel, touchant plus de 90 % des pays de la planète, même si les inégalités entre pays sont toujours flagrantes. En haut de la liste, se trouvent toujours la Suisse, la Norvège et l'Islande. Et tout en bas, le Soudan du Sud, devant le Tchad et le Niger, détaille l’AFP. Et si certains pays commencent à se remettre des impacts de la pandémie, beaucoup d'autres en Amérique latine, en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud ou dans les Caraïbes n'ont pas eu le temps de se relever que s'abattait déjà une nouvelle crise : la guerre en Ukraine, et ses conséquences sur l’économie mondiale. Le recul de l'Indice de développement humain est en grande partie tiré par la baisse de l'espérance de vie de plus d'un an et demi entre 2019 et 2021 (71,4 ans en 2021 contre 73 ans en 2019) alors qu’en général quelques mois sont gagnés chaque année.

Commentaires

Portrait de jl06

Je suis au sommet de la vague..... pour un peu changé je me tape Omicron+2, Variant,......,Sealed