Covid-19 : point infos !

Publié par jfl-seronet le 18.01.2022
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ThérapeutiqueCovid-19

C’est, en toute logique, Omicron qui tient la corde dans les infos sur la Covid-19. Le dernier variant en date a supplanté le variant Delta. La nouvelle vague suscite des débats contradictoires sur bien des aspects (niveau d’immunité, sévérité du nouveau variant, efficacité des vaccins…). C’est d’autant plus complexe, que la situation se tend entre les partisans-es du vaccin et les anti-vax ou anti-pass (ce qui n’est pas tout à fait la même chose), dont le mouvement semble se renforcer. Heureusement, certains-es experts-es voient un début de sortie de l’épidémie.

5 % des hospitalisés-es disposent de faux pass

Faux et usages de faux ! Le ministre français de la Santé Olivier Véran a indiqué (6 janvier) devant l’Assemblée nationale que « 5 % des patients-es hospitalisés-es » en France disposaient de faux pass sanitaires et ne sont pas vaccinés-es. « Le faux pass tue, c’est la réalité », a-t-il lancé aux députés-es La France Insoumise qui rejetaient un renforcement des sanctions en cas de fraude, dans le cadre de l’examen ne première lecture du projet de loi instituant le pass vaccinal. La détention d’un faux pass est désormais réprimée de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, selon le texte qui est actuellement débattu au sénat.

Guyane : nouveau couvre-feu

Histoire sans fin. Le couvre-feu est de retour en Guyane pour tenter d’y freiner la propagation de la Covid-19. Le préfet de Guyane a décidé (6 janvier), que les habitants-es des six principales villes du territoire – de Cayenne à Kourou, en passant par Saint-Laurent-du-Maroni – devaient se soumettre, à partir du 7 janvier 2022, à un nouveau couvre-feu quotidien de 20h30 à 5 heures. Les restaurants, salles de sport et cinémas bénéficient néanmoins de dérogations jusqu’à 22h30. Les rassemblements sur la voie publique sont également limités à dix personnes dans ces villes, qui rassemblent 76 % de la population du territoire. La Guyane était totalement sortie du précédent couvre-feu le 29 novembre 2021. Le taux d’incidence y culmine aujourd’hui à 1 429 cas pour 100 000 habitants-es et le taux de positivité frôle les 42 %. La vaccination, elle, stagne à moins de 40 %. Fin décembre 2021, le préfet avait demandé en urgence au gouvernement de prolonger l’état d’urgence sanitaire, qui devait s’achever le 31 décembre dans le département.

Un retraité non-vacciné porte plainte

Rancœur. Un retraité français a symboliquement déposé une plainte contre le président Emmanuel Macron après ses propos controversés sur les personnes non-vaccinées contre la Covid-19 qu’il a dit vouloir « emmerder », se déclarant « choqué et blessé » par ces déclarations. Des propos jugés « discriminatoires et insultants » par Didier Lalande, 63 ans, habitant de Rosiers-d’Égletons en Corrèze, dans le centre de la France. Le 8 janvier, il a déposé une plainte pour ce qu’il appelle de la « diffamation et menaces publiques par personne ayant autorité », a-t-il expliqué à l’AFP, document en mains, confirmant une information du journal régional La Montagne. Le retraité, non-vacciné contre la Covid-19, revendique une démarche « symbolique », qui n’a pas de chance d’aboutir, le président de la République étant couvert par son immunité présidentielle. « On m’impose des contraintes que je respecte » mais « je trouve cela insupportable de remettre en cause la citoyenneté des non-vaccinés », explique-t-il.

Anti-pass : rebond de la mobilisation

Les manifestations des anti-pass sanitaire et antivax ont connu samedi 8 janvier un très net rebond, avec 105 200 participants-es dans toute la France selon le ministère de l’Intérieur, soit une mobilisation plus que quadruplée par rapport à la précédente, le 18 décembre dernier, note l’AFP. À Paris, trois cortèges ont rassemblé 18 000 personnes, selon le ministère qui a fait état de dix interpellations et de trois membres des forces de l’ordre blessés légèrement. Dans le reste du pays, où il y a eu 24 interpellations et sept policiers blessés légèrement selon le ministère, ils étaient 87 200 dans la rue. La précédente journée de mobilisation avait rassemblé le 18 décembre 25.500 personnes dont 5 500 à Paris, majoritairement à l’appel des Patriotes du candidat à la présidentielle Florian Philippot. Le pic de mobilisation des opposants à la vaccination ou au pass sanitaire avait été atteint le 7 août avec 237 000 manifestants dans toute la France.

Des milliers de manifestants-es à Bruxelles

Extension du domaine de la fronde. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté (9 janvier) à Bruxelles contre le pass sanitaire et les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 en Belgique, aux cris de « liberté », a constaté un journaliste de l'AFP. Les contestataires (5 000 selon la police) ont défilé entre la gare de Bruxelles Nord jusqu'au quartier européen, à l'appel du mouvement « Ensemble pour la liberté », rassemblant plusieurs associations.  Des manifestations contre le certificat sanitaire - exigé pour accéder aux restaurants et aux événements culturels notamment - ont lieu régulièrement depuis plusieurs semaines dans la capitale belge, pointe l’AFP. Les participants-es portaient des pancartes proclamant : « Non à la dictature vaccinale » ou encore « Touche pas à nos enfants », en référence à la décision des autorités belges d'autoriser la vaccination des 5-11 ans. « C'est une gestion de crise complètement absurde, qui porte énormément atteinte aux libertés et qui va vers un système à la chinoise, si on laisse faire »", a dénoncé une participante, interrogée par l'AFP. Le ministre belge de la Santé Frank Vandenbroucke s'est prononcé (9 janvier) sur la chaîne de télévision RTL pour l'organisation d'un débat au Parlement fédéral « aussi vite que possible » sur l'obligation vaccinale ou l'instauration d'un pass vaccinal, comme en France.

Le Québec va taxer ceux qui refusent la vaccination

« Fardeau ». Le Québec s'apprête à durcir les mesures contre celles et ceux qui refusent le vaccin en mettant en place une nouvelle taxe uniquement pour les personnes non-vaccinées contre la Covid-19.  Cette « contribution santé » devrait représenter un « montant significatif », comme le souhaite le gouvernement de la province francophone du Canada, durement frappée par la vague Omicron. Selon le Premier ministre québécois François Legault, les 10 % de Québécois-es qui n'ont reçu, à ce jour, aucune dose de vaccin, ne doivent pas « nuire » aux 90 % qui se sont fait vacciner.  « Ce n'est pas à l'ensemble des Québécois de payer », a-t-il martelé lors d'une conférence de presse parlant d'un « fardeau financier pour tous les Québécois ».  Le Premier ministre québécois a expliqué que si les adultes non vaccinés-es ne représentent que 10 % de la population, ils comptent pour 50 % des personnes en soins intensifs, évoquant une situation « choquante ».  Cette taxe ne concernerait pas les personnes ne pouvant pas être vaccinées pour des raisons médicales. Il y a quelques jours, le Québec avait déjà annoncé que certains commerces non-essentiels allaient être interdits aux personnes non-vaccinées, à commencer par les magasins vendant de l'alcool et du cannabis. Le Québec a réinstauré, depuis le 31 décembre, de nombreuses restrictions, dont le couvre-feu dès 22 heures et l'interdiction des rassemblements privés.  La province, dont les hôpitaux souffrent d'un manque chronique de personnel et sont déjà saturés, veut maintenant spécifiquement cibler les non-vaccinés. Au total, 2 742 personnes atteintes de la Covid sont hospitalisées au Québec, qui compte environ huit millions d'habitants-es et quelque 255 personnes se trouvent en soins intensifs, détaille l’AFP.

Une sortie de la pandémie ?

Plus de la moitié des Européens-nes pourraient être touchés-es par le variant Omicron d'ici à deux mois, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mais ce « raz-de-marée », qui frappe aussi les États-Unis, pourrait, grâce à l'immunité naturelle et la vaccination, transformer le Covid-19 en une maladie endémique avec laquelle le monde pourra vivre. C’est ce qu’ont estimé (12 janvier) des responsables sanitaires américains et européens, indique l’AFP.  Au rythme de 2,5 millions de cas quotidiens supplémentaires ces sept derniers jours, selon un comptage de l'agence de presse, la pandémie poursuit sa progression fulgurante. L'Europe est la région qui enregistre actuellement le plus de cas dans le monde, plus de 7,9 millions au cours des sept derniers jours (45 % du total mondial), suivie de la zone États-Unis-Canada (5,6 millions, 32 %). « À ce rythme, l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) prévoit que plus de 50 % de la population de la région sera infectée par Omicron dans les six à huit prochaines semaines », a averti Hans Kluge, le directeur de l'OMS Europe.

États-Unis : au seuil de pouvoir vivre avec le virus

Malgré un nombre d'hospitalisations record, les États-Unis pourraient être « au seuil » d'une période de transition, après laquelle il deviendra possible de « vivre avec » le virus, a estimé (11 janvier) le Dr Anthony Fauci, conseiller spécial de la maison Blanche sur la Covid-19. « Alors qu'Omicron monte et redescend, j'espère que nous allons avoir une situation avec (...) une combinaison entre une bonne immunité de fond et la possibilité de soigner une personne à risque », a expliqué Anthony Fauci. « Lorsque nous y arriverons, ce sera cette transition, et nous pourrions en être au seuil aujourd'hui », a  souligné l'immunologue. Les États-Unis ont dépassé leur record du nombre de personnes hospitalisées atteintes de la Covid-19, avec près de 146 000 patients-es infectés-es occupant actuellement un lit d'hôpital à travers le pays.  Parmi eux-elles, près de 24 000 se trouvaient en soins intensifs, selon les données du ministère de la Santé américain (11janvier). « Nous n'en sommes pas au point où nous pouvons dire de façon acceptable, « vivons avec » le virus [à cause notamment de la pression exercée actuellement sur le système de soins, ndlr]. Mais je pense que nous y arriverons », a indiqué Anthony Fauci.

Combattre la pandémie à coups de doses de rappel

Ciritique. Combattre la pandémie de Covid-19 à coups de doses de rappel des vaccins actuels n’est pas une stratégie viable, ont prévenu (11 janvier) des experts-es de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), réclamant aussi des vaccins qui préviennent mieux la transmission. « Une stratégie de vaccination basée sur des rappels répétés » des premiers vaccins « a peu de chances d’être appropriée ou viable », indique dans un communiqué ce groupe d’experts-es en charge de superviser les vaccins contre le coronavirus. Aussi, ces spécialistes considèrent « que des vaccins contre la Covid-19 ayant un impact élevé en matière de transmission et de prévention de l’infection, en plus de prévenir les formes graves de la maladie et la mort, sont nécessaires et doivent être développés ». « En attendant que de tels vaccins soient disponibles, et au fur et à mesure de l’évolution du virus Sars-CoV-2, il faudra peut-être mettre à jour la composition des vaccins anti-Covid actuels, afin de s’assurer qu’ils continuent de fournir les niveaux de protection recommandés par l’OMS contre l’infection et la maladie » causée par les variants, y compris Omicron, estime le groupe d’experts-es. Les données de plusieurs pays convergent sur deux points : Omicron se transmet beaucoup plus rapidement que le variant auparavant dominant, Delta, et semble entraîner globalement des formes moins graves de la maladie. Point important : on ne sait pas si cette gravité apparemment moindre d’Omicron vient des caractéristiques intrinsèques du variant, ou si c’est lié au fait qu’il frappe des populations déjà partiellement immunisées, par le vaccin ou une précédente infection. Par ailleurs, les mutations d’Omicron semblent lui permettre de réduire l’immunité par anticorps contre le virus. Conséquence: il peut probablement contaminer un nombre important de vaccinés, et réinfecter des personnes précédemment atteintes par le virus.

Omicron : sortie de la phase pandémique

Évolution. La propagation du variant Omicron va transformer la Covid-19 en une maladie endémique avec laquelle l’humanité peut apprendre à vivre, a estimé (11 janvier) l’Agence européenne du médicament (EMA). Le régulateur européen a également exprimé des doutes quant à l’administration d’un quatrième vaccin à la population, affirmant que l’injection de doses répétées n’était pas une stratégie « durable », une position que partage l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Personne ne sait exactement quand nous serons au bout du tunnel, mais nous y arriverons », a déclaré Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l’EMA. « Avec l’augmentation de l’immunité dans la population - et avec Omicron, il y aura beaucoup d’immunité naturelle en plus de la vaccination - nous avancerons rapidement vers un scénario qui sera plus proche de l’endémicité », a ajouté Marco Cavaleri lors d’une conférence de presse. Mais, a-t-il souligné, « nous ne devons pas oublier que nous sommes toujours dans une pandémie ». La branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé a aussi relevé qu’il était actuellement impossible de qualifier le virus d’endémique, comme l’est la grippe. « Nous avons toujours un virus qui évolue assez rapidement et qui pose de nouveaux défis. Nous n’en sommes donc certainement pas au point de pouvoir le qualifier d’endémique », a souligné la responsable des situations d’urgence à l’OMS Europe, Catherine Smallwood.

Omicron : séjours hospitaliers plus courts

Bonne nouvelle. Les personnes atteintes de Covid 19 restent moins longtemps à l'hôpital et sont moins envoyées en réanimation quand elles sont infectées au variant Omicron, devenu largement majoritaire en France, a rapporté (11 janvier) le ministre de la Santé, Olivier Véran. Par rapport aux variants précédents, Omicron « donne moins de détresse respiratoire, donc il envoie moins les patients en réanimation », a déclaré le ministre lors d'une audition devant les sénateurs-rices.  Apparu fin 2021, Omicron a provoqué une explosion des cas de Covid en France, comme dans de nombreux autres pays, à cause d'une contagiosité bien plus élevée que les précédents variants. Il semble se montrer moins dangereux, même s'il est encore difficile de déterminer dans quelle mesure cette moindre sévérité compensera l'explosion des cas. Omicron provoque tout de même « des syndromes grippaux assez forts » et entraîne, comme les précédentes versions du virus, « une augmentation conséquente des hospitalisations », a prévenu le ministre. Mais « nous savons avec suffisamment de recul désormais (que les séjours sont) plus courts qu'avec les variants précédents », a-t-il noté, remarquant qu'Omicron paraît plutôt affecter les parties hautes des voies respiratoires (et touche donc moins les poumons que d'autres variants).  Les patients hospitalisés « vont avoir des besoins en oxygène de trois quatre jours et (...) ensuite vont pouvoir sortir », a détaillé le ministre. De son côté, l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a étudié la part du variant Delta et du variant Omicron chez les nouvelles personnes hospitalisées dans ses services pour Covid-19 entre le 1er décembre et le 4 janvier, en soins critiques et en hospitalisation conventionnelle. Ces données concernent 3 112 personnes : 491 patients-es hospitalisés-es en soins critiques et 2 621 patients-es pris-es en charge en hospitalisation conventionnelle. « Elles montrent une nette augmentation de la proportion de patients infectés par le variant Omicron en hospitalisation conventionnelle et jusqu'à début janvier une stabilité de la proportion de patients infectés par Omicron, qui restent très minoritaires en soins critiques », note l'AP-HP dans un communiqué. La probabilité d'avoir recours aux soins critiques est « trois fois plus élevée chez les patients infectés par le variant Delta que par le variant Omicron », pointe l'AP-HP.

Delta : décrue en France

Effet domino. Le variant Delta du coronavirus semble refluer en France à la faveur notamment des mesures instaurées pour tenter de limiter la propagation de la Covid-19, a déclaré Olivier Véran (11 janvier), cité par Reuters. « Il semble manifeste que désormais le variant Delta ait amorcé une diminution, ce qui était attendu, peut-être par un phénomène de compétition avec le variant Omicron qui est plus contagieux et plus certainement du fait des mesures que nous avons mises en place, notamment le télétravail », a expliqué le ministre de la Santé. « Je reste prudent (...) mais ce serait une nouvelle rassurante pour nos services de réanimation d'ici 10 à 15 jours », a ajouté Olivier Véran, en précisant que l'essentiel des personnes hospitalisées en raison du variant Delta n'étaient pas vaccinées ou étaient immuno-déprimées.

Pas de généralisation des masques FFP2

Toujours en débat. Le gouvernement a demandé son avis au Haut Conseil de la santé publique sur l’usage généralisé des masques FFP2 (ceux en bec de canard). Les autorités sanitaires françaises ne sont pas favorables à généraliser le port du masque FFP2, bien qu'il soit plus protecteur contre la propagation du coronavirus, a rappelé lundi 10 janvier le ministre de la Santé, Olivier Véran. Les FFP2, essentiellement utilisés dans le monde médical, sont plus protecteurs que la très grande majorité des masques chirurgicaux actuellement utilisés par la population pour éviter de transmettre le coronavirus. Certains responsables politiques ou chercheurs-ses se sont donc prononcés-es pour généraliser leur port à toute la population face à l'essor du variant Omicron, bien plus contagieux que les précédents variants du virus. C'est déjà le cas dans certains pays comme l'Autriche où le FFP2 est devenu, récvemment, obligatoire à l'extérieur. Mais aucune étude scientifique n'a jusqu'ici montré qu'une généralisation de ces masques avait un impact positif à l'échelle de la population face à la Covid-19, d’où la position des experts-es français-es.

Omicron versus Delta : hospitalisation réduite de moitié

Bonne nouvelle. Une vaste étude américaine menée sur près de 70 000 personnes testées positives à la Covid-19 a montré un risque d'hospitalisation et de décès substantiellement réduit avec le variant Omicron comparé à Delta, et ce indépendamment des niveaux d'immunité grandissants au sein de la population, explique l’AFP (12 janvier). Les personnes infectées avec Omicron avaient moitié moins de risque d'être hospitalisées que celles avec le variant Delta, selon ces travaux. Le risque d'être placé en soins intensifs était lui réduit d'environ 75 %, et celui de mourir de plus de 90 %.  Parmi les plus de 52 000 personnes infectées par Omicron suivies dans cette étude, aucune n'a eu besoin d'un respirateur artificiel, contre onze personnes parmi les près de 17 000 infectées par le variant Delta. La durée médiane des hospitalisations était de 1,5 jour pour Omicron, contre près de 5 jours pour Delta. Cette analyse a été conduite à partir de données du système hospitalier californien de Kaiser Permanente, de décembre 2021, alors que les deux variants circulaient largement.  Ces données viennent conforter celles accumulées auprès des populations d'autres pays (Afrique du Sud, Grande-Bretagne…).

Omicron « reste un virus dangereux »

Muise en garde. Le variant Omicron « reste un virus dangereux » même s'il provoque des symptômes moins sévères, a mis en garde Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'OMS (13 janvier). « Bien qu'Omicron provoque des symptômes moins sévères que Delta, il reste un virus dangereux, en particulier pour ceux qui ne sont pas vaccinés", a déclaré le directeur général de l'organisation. Les symptômes moins sévères - en particulier pour les personnes totalement vaccinées et qui ont eu une dose de rappel - que Delta incitent certains-es à y voir désormais une maladie bénigne.  Mais, mets-en garde le Dr Tedros, « plus de transmission, cela veut dire plus d'hospitalisations, plus de morts, plus de gens qui ne peuvent pas travailler, y compris des enseignants et des personnels de santé, et plus de risques qu'un autre variant émerge qui sera encore plus transmissible et plus mortel qu'Omicron ». Le passage de la Covid-19 à une forme endémique ne signifie pas qu'il ne sera plus dangereux, avertit l'OMS.

Le seul fait que la pandémie de Covid-19 passe un jour à un stade endémique ne veut pas dire que le virus n'est plus dangereux, a mis en garde mardi 18 janvier le responsable des situations d'urgence à l'OMS. « Les gens opposent pandémie et endémie, mais le paludisme endémique tue des centaines de milliers de gens, le VIH est endémique, la violence endémique dans nos villes…», a déclaré le docteur Michael Ryan au cours d'un panel virtuel du Forum économique mondial (WEF). Et l’expert de rappeler : « Endémique en soi ne veut pas dire que c'est bon, endémique ça veut juste dire que c'est là pour toujours ! » Évoquant le coronavirus, l’expert a prévenu : « Nous ne nous débarrasserons pas du virus cette année (…) Nous n'éradiquerons peut-être jamais le virus. Les virus qui provoquent des pandémies ont tendance à faire partie de l'écosystème. Ce à quoi nous pouvons mettre fin, c'est l'urgence de santé publique de portée internationale (le niveau d'alerte le plus élevé de l'OMS, ndlr) », a-t-il expliqué, ajoutant qu'il fallait « arriver à un taux d'incidence le plus faible possible avec un maximum de vaccinations pour que personne n'ait à mourir ».  « Ce sera la fin de l'urgence et ce sera la fin de la pandémie », a insisté Michael Ryan.

Pass vaccinal : ce que contient le projet de loi

Le projet de loi qui instaure le pass vaccinal est actuellement examiné au Conseil constitutionnel, mais on en connaît d’ores et déjà les principales mesures. Le pass vaccinal succède au pass sanitaire. L'article 1er prévoit qu'un justificatif de statut vaccinal pour la Covid-19 sera demandé aux personnes d'au moins 16 ans, en lieu et place de l'actuel pass sanitaire, pour accéder aux activités de loisirs (cinémas, musées, théâtres, etc.), aux restaurants et débits de boisson (à l'exception de la restauration collective), aux foires, séminaires et salons professionnels et aux transports publics interrégionaux (avions, trains, cars). Dans le cas des transports, une exception est prévue : pas besoin d'un pass pour « motif impérieux d'ordre familial ou de santé » (un proche mourant par exemple) sous réserve de présenter un test de dépistage négatif. Les salariés-es des secteurs concernés auront l'obligation, sous conditions, de disposer d'un tel pass. Un « justificatif d’engagement dans un schéma vaccinal » pourra être suffisant, le temps de recevoir les doses requises. Un simple pass sanitaire (test Covid négatif, attestation de vaccination complète ou certificat de rétablissement) restera valable pour les plus de 12 ans afin d'accéder aux établissements de santé et aux services médico-sociaux, sauf urgence, que ce soit pour les malades ou leurs accompagnants-es. Et les mineurs de 12 à 15 ans resteront soumis à l'obligation de présenter l’actuel pass sanitaire pour l'accès aux activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics interrégionaux. Contexte électoral oblige, une mesure est prévue pour les meetings politiques. Leurs organisateurs-rices auront la possibilité d'exiger des participants-es un pass sanitaire. Les grands rassemblements sont limités actuellement à une jauge uniforme de 2 000 personnes en intérieur, 5 000 en extérieur.  Pour obtenir le nouveau pass vaccinal, il faudra un schéma complet (deux doses ou une seule, en fonction du vaccin). À partir du 15  février, il faudra effectuer une dose de rappel quatre mois – et non plus sept – après sa deuxième dose pour que le pass reste valable. Dans certaines circonstances à définir par décret, et au nom de « l'intérêt de la santé publique », il pourra être exigé la présentation cumulée d’un justificatif de statut vaccinal et d'un test négatif. Le pass vaccinal doit entrer en application dans les prochains jours mais les préfets-es pourront adapter la date, en particulier en Outre-mer où le taux de vaccination est plus faible.
Le texte tape plus fort en cas d’usage de faux et les contrôles devraient être renforcés. Le fait de présenter un pass appartenant à autrui et le fait de transmettre à autrui un pass en vue de son utilisation frauduleuse seront punis dès le premier manquement d’une amende forfaitaire de 1 000 euros, contre 135 euros actuellement. La détention, elle-même, de plusieurs faux pass sera réprimée de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Sous la condition de s'engager dans un parcours vaccinal, il pourra ne pas y avoir de sanction pour usage de faux pass. Par ailleurs, l'absence de contrôle du pass par l'exploitant d'un établissement recevant du public sera passible dès le premier manquement d’une amende de 1 000 euros, contre une sanction à partir du troisième manquement actuellement. Les entreprises ne jouant pas le jeu du télétravail pour lutter contre l'épidémie pourront être sanctionnées d'une amende administrative allant jusqu'à 500 euros par salarié, dans la limite de 50 000 euros. Le projet de loi programme l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 mars en Martinique, à La Réunion, en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, Saint-Barthélemy et Saint-Martin, détaille l’AFP. En France métropolitaine, c'est un régime transitoire dit de « sortie de l'état d'urgence sanitaire » qui est déjà en vigueur, et ce jusqu'au 31 juillet 2022. C'est ce régime, sorte de boîte à outils à la disposition du gouvernement, qui permet d'ordonner des mesures de restrictions (circulation des personnes, manifestations, accès aux établissements recevant du public...) dont le pass.  En cas d'aggravation de l'épidémie et s'il y avait nécessité de mesures plus lourdes, l'état d'urgence sanitaire devrait être réenclenché en métropole. Et si ce régime devait être prolongé plus de quatre semaines, le Parlement devrait l'autoriser. Pour le moment, le projet de loi est examiné par le Conseil constitutionnel, qui peut abroger certaines dispositions du texte si le Conseil les juge contraires à la constitution. Une soixantaine de députés-es de tous bords emmenés par le groupe de la France insoumise (LFI), ainsi que les sénateurs-rices socialistes, ont saisi lundi 17 janvier le Conseil Constitutionnel contre ce texte. Déjà annoncé dans l'hémicycle, à la suite du vote, ce recours visant la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal a reçu le soutien des députés-es de plusieurs formations politiques. La LFI, fermement opposée au texte gouvernemental, a déposé plusieurs motions de rejet lors de l'examen du projet de loi à l'Assemblée nationale, et juge que le nouvel instrument de l'exécutif dans la lutte anti-covid porte atteinte « à la liberté personnelle, au droit au respect de la vie privée, à la liberté d’aller et venir, au droit d’expression collective des idées et des opinions, et au droit à mener une vie familiale ».  La saisine rappelle « l'importance de la vaccination », mais elle estime que les effets de cette « obligation vaccinale déguisée » pour freiner la propagation de l'épidémie n'ont pas été démontrés.  Le recours vise également l'extension du pass vaccinal aux mineurs-es âgés-es de 16 à 18 ans, son utilisation pour subordonner l'accès aux transports inter-régionaux.  Introduite par voie d'amendement, la possibilité pour un organisateur d'une réunion politique d'en autoriser l'accès par la présentation d'un pass sanitaire est aussi dans le viseur des auteurs-rices de la saisine. Tout comme le fait pour des personnes privées de procéder à un contrôle de l'identité des détenteurs-rices d'un pass sanitaire ou vaccinal. La saisine vise également les modalités de collecte des données de santé et les conditions de contrôle d'isolement et de quarantaine. Les sénateurs-rices socialistes ont également annoncé, le même jour, un recours devant le Conseil Constitutionnel. Les sénateurs-rices estiment qu'un « certain nombre de garde-fous » doivent être apportés au pass vaccinal pour « l'encadrer scrupuleusement ».  Ils s'opposent en particulier à la possibilité donnée aux gérants-es d’établissements recevant du public de contrôler l'identité de leurs clients-es. Les sénateurs-rices socialistes critiquent aussi les dispositions sur le « droit de repentir » à l’égard des personnes n’ayant pas présenté de pass vaccinal, ou ayant présenté un faux pass vaccinal, si elles s'engagent à se faire vacciner, estimant que le mécanisme prévu « va à l’encontre du principe d’égalité devant la loi ».

Pass sanitaire : 4 000 morts évités en France

Le pass sanitaire a permis d’éviter 4 000 décès liés à la Covid-19 en France et de doper la croissance nationale au second semestre 2021, selon une étude publiée mardi 18 janvier par le Conseil d’analyse économique (CAE), un organisme rattaché au gouvernement, avec le concours de l’OCDE et de l’Institut Bruegel, indique l’AFP. En Allemagne et en Italie, les pass sanitaires aux caractéristiques semblables ont respectivement permis d’éviter 1 100 et 1 300 morts, selon le travail comparatif réalisé par le CAE. Ces dispositifs de protection ont permis d’augmenter le produit intérieur brut (PIB) au second semestre 2021 de 6 milliards d’euros en France, 1,4 milliard en Allemagne et 2,1 milliards en Italie, estime-t-il. Sans pass sanitaire, le produit intérieur brut (PIB) hebdomadaire aurait été 0,6 point de pourcentage inférieur à ce qu’il a été en France, de 0,3 point en Allemagne et de 0,5 point en Italie, selon les économistes et l’épidémiologiste mobilisés sur cette étude. Le pass « a pu avoir un impact sur l’activité économique directement en permettant aux personnes vaccinées d’avoir, avec moins de risque, davantage d’interactions sociales et économiques et indirectement en réduisant la nécessité de restrictions mises en place par les autorités », est-il noté dans l’étude. En France, « le nombre de patients Covid en soins intensifs aurait été fin 2021 d’environ 45 % supérieur à ce qui a été observé avec le pass sanitaire », entraînant « des niveaux de pression hospitalière au-dessus des seuils atteints lors des confinements précédents », estiment les chercheurs-ss. Le taux de vaccination français contre la Covid-19, qui était de 78,2 % à la fin 2021, n’aurait été que de 65,2 % sans pass, soit 13 points inférieur, avancent les auteurs-rices qui ont calculé un écart moins important, de 9,7 points, en Italie (80,1 % contre 70,4 %) et encore plus faible en Allemagne de seulement 6,2 points (73,5 % contre 67,3 %). « À peu près la moitié de l’augmentation » du nombre de vaccinés-es en France au deuxième semestre 2021 « est due au pass sanitaire », a déclaré Philippe Martin, président délégué du CAE, interrogé sur BFM Business.

Tests : facture douloureuse

Une grande partie des tests de dépistage de la Covid-19 sont effectués gratuitement, surtout en cas de statut vaccinal en règle (vaccination complète). Ils sont financés par la sécurité sociale. Le large accès au dépistage du Covid-19 financé par l'État devrait coûter « un peu plus d'un milliard et demi d'euros en janvier », a affirmé (17 janvier) le ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt, cité par l’AFP. « Nous avons dépensé plus d'un milliard d'euros pour les tests au mois de décembre dernier avec 28 millions de tests, et je pense que nous dépenserons un peu plus d'un milliard et demi d'euros au mois de janvier », a indiqué le ministre, interrogé sur l'antenne de Sud Radio. « Tous les tests n'ont pas le même coût, les antigéniques sont moins chers que les PCR en termes de finances publiques », a également souligné le ministre, précisant : « Nous avons toujours dit que les investissements dans le domaine médical, les tests, la vaccination, étaient de bons investissements ».

Covid et levée des brevets

Tout un symbole. Quatre candidats-es de gauche à l’élection présidentielle française ont demandé vendredi 14 janvier au président Emmanuel Macron d’agir au niveau international pour la levée des brevets des vaccins contre la Covid-19. Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Philippe Poutou réclament au chef de l’État « l’organisation en urgence d’une réunion ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) » pour « permettre la levée des brevets et l’accès aux vaccins » notamment aux pays les plus pauvres, explique l’AFP. Les signataires ont déploré que « 74% de tous les vaccins fournis l’année dernière sont allés vers des pays à hauts revenus et à revenus intermédiaires de la tranche supérieure », contre « moins de 1 % » vers « des pays à bas revenus ». Or il faut avant tout « permettre aux pays à bas et moyens revenus qui en ont la possibilité de produire des vaccins contre la Covid-19 », « pour répondre aux besoins mondiaux » et « contrôler la pandémie », estiment-ils-elles. Les quatre candidats-es dénoncent « l’absence inquiétante d’actions concrètes » du gouvernement français.

Vaccins ARN et risques cardiovasculaires

Les vaccins à ARN messager (ARNm) contre la Covid-19 n'augmentent pas le risque de problèmes cardiovasculaires graves (infarctus, AVC ou embolie pulmonaire) chez les personnes de moins de 75 ans, souligne une étude publiée mardi 18 janvier par l'Agence de sécurité du médicament (ANSM). Ces données ont été recueillies dans le cadre du dispositif de surveillance renforcée des vaccins, Epi-Phare, une structure associant l'Assurance maladie (Cnam) et l'ANSM. Epi-Phare a donc conduit une étude sur le risque d'événement cardiovasculaire grave (hors myocardite et péricardite) dans les trois semaines suivant l'injection d'un vaccin à ARNm ou à adénovirus (la trechnique utilisée dans le vaccin d’Astra-Zeneca, par exemple). L’étude a porté sur l'ensemble des adultes âgés-es de 18 à 74 ans vaccinés-es ou non, admis-es à l'hôpital en France entre le 27 décembre 2020 et le 20 juillet 2021 pour un infarctus aigu du myocarde, un accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique, ou une embolie pulmonaire, détaille l’AFP. Les résultats confirment la « sécurité des vaccins à ARNm » (ceux de Pfizer et Moderna) « vis-à-vis du risque d'événement cardiovasculaire grave chez les adultes » qui aurait pu survenir au cours des trois semaines suivant la première ou la deuxième dose des vaccins.  En revanche, les vaccins à adénovirus (ceux d'AstraZeneca et Janssen) apparaissent « associés à une légère augmentation du risque d'infarctus du myocarde et d'embolie pulmonaire chez les adultes, dans les deux semaines suivant l'injection ».  Ces vaccins à adénovirus sont peu utilisés en France, rappelle l'ANSM. « C'est pour nous un résultat majeur qui confirme la sécurité des vaccins à ARN messager chez les moins de 75 ans », a commenté à l'AFP Rosemary Dray-Spira, épidémiologiste et directrice adjointe d'Epi-Phare. Les résultats de cette enquête corroborent ceux d'autres études internationales. Une autre étude d'Epi-Phare portant sur les personnes âgées de 12 à 50 ans avait montré que les vaccins Pfizer et surtout Moderna augmentaient le risque de survenue de myocardite ou péricardite dans les sept jours suivant la vaccination, et plus souvent chez des hommes de moins de 30 ans.

Covid long : plateforme de suivi

Avancée. Le Parlement a définitivement adopté (13 janvier), par un vote du Sénat, une proposition de loi UDI visant à créer une plateforme de suivi pour mieux prendre en charge les personnes souffrant de Covid long, explique le Quotidien du Médecin. Cette plateforme doit aussi permettre de mieux connaître le Covid long, grâce à l'utilisation des données recueillies par l'Assurance-maladie. Elle doit enfin faciliter la prise en charge des personnes ayant des symptômes persistants, qui ont été enregistrées « soit par leur médecin traitant dans le cadre d'un protocole déterminé, soit dans une unité de soins post-Covid » pour les formes les plus lourdes. Ces soins et suivis seront pris en charge à 100 % par l'Assurance-maladie et les complémentaires de santé. Selon Brigitte Bourguignon, ministre chargée de l'Autonomie, « entre 20 à 25 % des personnes infectées ont un Covid long », le risque étant « deux fois moins élevé chez les personnes vaccinées ». Et « environ 10 % des personnes infectées ont présenté ou présentent des situations de post-Covid avec des symptômes très hétérogènes persistants, allant de la perte d'odorat à une perte majeure d'autonomie ».

Feu vert à un cinquième vaccin

Le vaccin contre la Covid-19 du laboratoire américain Novavax, fondé sur une technologie classique, est le cinquième vaccin anti-Covid à être disponible en France après le feu vert des autorités sanitaires françaises (14 janvier). Le vaccin Novavax et celui de Janssen (déjà disponible pour les plus de 55 ans) peuvent, dans certains cas, être « une alternative utile » pour les personnes réticentes à se faire injecter les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna, a jugé la Haute autorité de santé (HAS) dans son avis. Même si quatre vaccins étaient jusque-là autorisés en France, ceux de Pfizer et Moderna sont, dans les faits, quasi-exclusivement utilisés, notamment pour la dose de rappel. Ils sont fondés sur une technologie nouvelle : l’ARN messager. Les deux autres, ceux d’AstraZeneca et Janssen, sont redirigés vers les pays à revenus faibles ou intermédiaires via le programme international Covax. Les premières livraisons du vaccin de Novavax (commercialisé sous le nom de Nuvaxovid) devraient avoir lieu début février, a indiqué le ministère de la Santé. L’Union européenne avait donné le 21 décembre dernier son feu vert à ce vaccin. De son côté, la HAS estime, dans son nouvel avis, qu’on doit « privilégier » les vaccins à ARNm pour les premières injections comme pour le rappel, en raison de leur efficacité élevée. Pour autant, elle juge que Novavax et Janssen « représentent une option supplémentaire » pour les personnes qui « ne souhaitent ou ne peuvent recevoir » de vaccins ARNm. Il s’agit des « personnes réticentes face aux vaccins à ARNm » ou de « celles qui ont connu un événement indésirable grave après une première injection ».