Fonds mondial : AIDES et Coalition PLUS dénoncent

Publié par jfl-seronet le 03.12.2011
809 lectures
Notez l'article : 
0
 
fonds mondial
AIDES et Coalition PLUS montent, à l’instar de Médecins sans frontières, au créneau pour dénoncer l’annulation par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, du lancement du programme de financements des projets pour 2011 : "Fonds mondial : les pays riches privent 500 000 malades de traitement".
argent2_0.jpg

Tout a commencé le 22 novembre dernier, lorsque les pays donateurs (France, Japon, Etats-Unis et l’Union européenne) ont annulé le lancement d’un programme sanitaire censé prendre en charge environ 500 000 personnes malades du sida dans les pays pauvres. Ces pays ont, en effet, pris la décision d’annuler le 11ème cycle de financement du Fonds mondial. "Ce cycle annuel de deux milliards de dollars, permet de prendre en charge 500 000 malades du sida. Soit autant de personnes qui seront demain privées de traitement et condamnées à mort", dénoncent AIDES et Coalition PLUS. "Les pays pauvres étaient pourtant ouverts à la négociation : ils proposaient de décaler ces financements après la prochaine reconstitution du Fonds mondial, quitte à les annuler si celle-ci se révélait décevante. Mais les pays riches ont refusé cette option, expliquent les deux associations. Ils ont décidé de repousser à 2014 voire 2015 toute nouvelle possibilité d’accès au traitement pour les 33 millions de personnes séropositives. D’ici là, l’aide internationale servira uniquement à financer le traitement des quatre millions de malades déjà pris en charge par le Fonds mondial".
"Une conséquence de la crise ?", demandent-elles. "Certainement. Mais si ses effets s’élèvent à plusieurs milliards d’euros au Nord, ils se comptent en centaines de milliers de morts au Sud", mettent en avant les associations. Cette décision "rentre de plus en totale contradiction avec l’engagement passé en juin dernier à l’ONU de faire passer le nombre de personnes séropositives sous traitement de 7 à 15 millions en 2015. Une décision incompréhensible également à l’heure où il est désormais possible selon l’Organisation mondiale de la santé d’arrêter le sida en soignant 80% des personnes séropositives. L’accès universel au traitement ne doit plus être considéré comme un fardeau économique ! C’est bien le fait de laisser courir une épidémie qui représente une charge insoutenable pour les sociétés.
AIDES et Coalition PLUS demandent à Nicolas Sarkozy d’organiser d’urgence un sommet des pays donateurs afin de mobiliser les ressources nécessaires au respect des engagements de l’ONU.