Fonds mondial : les conséquences "désastreuses" des coupes budgétaires

Publié par jfl-seronet le 08.12.2008
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Les annonces de coupes financières dans "les budgets des programmes sida des pays pauvres" par le Fonds mondial suscitent de vives inquiétudes. Présents à la 15e conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique (Icasa) à Dakar, des responsables associatifs ont dénoncé les conséquences de telles mesures.
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Une coalition d'organisations non gouvernementales a expliqué, à l'occasion de la conférence Icasa de Dakar, qu'une baisse des financements apportés par le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme auraient des effets "désastreux". Les ONG ont demandé aux pays donateurs d'honorer leurs engagements. Cette demande fait suite à celle déjà exprimé par plusieurs associations (Act Up-Paris, AIDES, la Coalition PLUS, Solidarité Sida, Sidaction et Oxfam) lors d'une conférence de presse à Paris qui mettait en garde contre les conséquences des "coupes sombres de 25 % dans les budgets des programmes sida des pays pauvres" adoptées par le Conseil d'administration du Fonds mondial.

"Une baisse de 25 % sera désastreuse", a expliqué Peter Bujari, membre d'une structure tanzanienne de lutte contre le sida (Tanzania Health and Development Trust), s'adressant à la presse à l'occasion de la conférence à Dakar. Selon lui, une diminution de 25 % des financements signifierait, en Tanzanie, que plus de 340 000 personnes ne pourraient pas faire de tests de dépistage du VIH/sida "du fait du manque d'équipements et de produits". "Nous appelons les donateurs à honorer leurs engagements" a-t-il insisté "Si de l'argent peut être trouvé pour faire face à la crise financière, sauver des industries de fabrication de jouets pour gens riches ou des usines de production de voitures, alors de l'argent peut sûrement être trouvé pour financer vraiment la lutte contre le sida", a lancé Sam Kapembwa, au nom d'une organisation de Zambie (Zambian National AIDS network) interviewé par l'AFP. "Nous endurons déjà des manques (de médicaments en raison des problèmes d'argent) et n'importe quelle réduction de financement entraînerait une augmentation du nombre de personnes sans accès aux traitements", a-t-il fait valoir. Le Fonds mondial de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, créé en 2002, assure actuellement un quart du financement mondial des traitements contre le sida. Une soixantaine de gouvernements et d'organisations y contribuent.

 Crédit photo Cameroun : AIDES

Commentaires

Portrait de micheltlse

Sans doute plus un manque d'habitude qu'un réel désintérêt, mais qd même : 37 lectures au moment où je relis pour la seconde fois cet article (ce qui est bien peu...) et un seul avis intéressant. Merci de continuer à "nous" éclairer sur ce qui se passe aussi très loin de nos lits.