Forfait hospitalier : colère en hausse !

Publié par jfl-seronet le 29.03.2011
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forfait hospitalier
On ne voudrait pas dire…mais au train où vont les choses, c’est à se demander si l’année 2011 sera bien l’année DES patients (un souhait du gouvernement) ou bien l’année CONTRE les patients. Récemment, Seronet vous parlait de l’injustice du nouveau décret concernant les frais de transport en ALD. Et voilà qu’arrive la hausse du forfait hospitalier. Plusieurs associations sont montées au front (1) pour dénoncer ce "Pas de plus vers la marchandisation de la santé !".
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Que se passe-t-il ? C’est assez simple et banal : le forfait hospitalier augmente, une nouvelle solution pour tenter de limiter les dépenses de santé. Un décret publié le 23 février au Journal Officiel relève de 91 à 120 euros le seuil d’application du forfait hospitalier de 18 euros sur les actes lourds effectués en ville ou à l’hôpital. Les actes tarifés moins de 120 euros ne seront remboursés qu’à hauteur de 70 % pour les soins de ville et à 80 % pour ceux effectués dans les hôpitaux. Autrement dit, pour les actes dépassant 120 euros, le ticket modérateur de 20 % laissé à la charge de l'assuré est, en effet, remplacé par une participation forfaitaire de 18 euros. Pour un acte à 120 euros, le coût pour l’assuré s’élèvera à 24 euros. Comme toujours, le gouvernent s’empresse de dire que les coûts additionnels pourront être pris en charge par les complémentaires santé. Réponse classique de ces dernières, celles-ci font immédiatement savoir que les coûts seront répercutés sur les cotisants, c’est-à-dire les personnes malades. Pour Chroniques Associés (AIDES, l’AFD, l’Association des Hémophiles, l’Afsep, Amalyste, la FNAIR, JSC et Keratos) : "Cette mesure se traduit encore une fois par l’augmentation du reste-à-charge des personnes malades. Elle reflète une politique constante, au cours de cette dernière législature, de désengagement de l’Etat dans la prise en charge des coûts de santé des personnes (…) Nous observons une forme de privatisation rampante de la sécurité sociale et une évolution vers un marché des soins offert sans régulation aux appétits des assureurs."
"La santé, face à laquelle nous ne sommes pas égaux, exige une solidarité, rappellent les signataires. En toute logique, cet effort ne doit pas peser uniquement sur les personnes les plus fragilisées (…) En augmentant sans cesse le reste-à-charge des personnes malades, on s’attaque à une population de plus en plus précaire tout en justifiant le recours de plus en plus accru aux assurances privées."