Fraudes : le Fonds mondial monte au front

Début février, le Fonds mondial a décidé de répliquer. Fort logiquement, c’est Michel Kazatchkine, directeur Exécutif du Fonds mondial, qui s’y est collé. Pour lui, les articles sur ce sujet "ont donné une image totalement dénaturée de l’ampleur des fraudes mises au jour". "A ce jour, le bureau de l’Inspecteur général du Fonds mondial a mené des audits ou des enquêtes dans 33 des 145 pays où le Fonds mondial a des subventions en cours. Il en est ressorti que le montant total des crédits détournés ou pour lesquels il n’existe aucune pièce justificative s’élève à 34 millions de dollars dont le Fonds mondial exige la restitution", rappelle Michel Kazatchkine dans un communiqué.
"L’immense majorité des ressources allouées par le Fonds mondial permettent de réaliser des avancées considérables dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Des millions de personnes ont ainsi la vie sauve partout dans le monde grâce au travail admirable accompli par des milliers de professionnels de la santé qui ne ménagent aucun effort et font preuve de la plus grande honnêteté, écrit Michel Kazatchkine. Certains médias affirment également qu’aucune mesure n’aurait été prise pour contrôler les versements effectués par le Fonds mondial dans les pays ou, à tout le moins, que de telles mesures seraient inadaptées. Là encore, ces affirmations sont fausses et trompeuses. Les subventions allouées par le Fonds mondial sont soumises à un système strict de contrôles financiers. Toutes les dépenses sont vérifiées par un organisme indépendant qui est tenu d’établir au moins une fois par an (et dans bien des cas, une fois par trimestre) un rapport sur l’avancement des subventions. Tous ces rapports sont rendus publics en ligne (…) Le Fonds mondial est attaché aux normes les plus rigoureuses en matière de transparence et de responsabilité. Fort de ce principe, il a pris des mesures fermes et rapides chaque fois que ses ressources ont été utilisées de façon impropre. Pour ce faire, il a suspendu des subventions, gelé le versement de crédits et exigé le remboursement des fonds employés abusivement."
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