Grippe A : ça presse au Québec !

Publié par jfl-seronet le 10.11.2009
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grippe A (H1N1)
Des hospitalisations qui se multiplient, des admissions aux soins intensifs… le système hospitalier et plus largement le réseau de la santé québécois sont sous pression à cause de la grippe A.
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Du fait de la grippe A, le réseau de la santé au Québec fait face à une "pression importante", reconnaît le directeur national de la Santé publique, dans Le Devoir (6 novembre). La pression est telle que des actes médicaux non essentiels (comme certaines opérations chirurgicales, etc.) ont dû être annulées afin de dégager des effectifs qui ont été réaffectés aux urgences et aux soins intensifs. Même la ligne Info-Santé a connu des problèmes techniques tant elle croulait sous les demandes. Comme l'explique Le Devoir, le ministre de la Santé se veut confiant. Pour lui :  "Le système n'est pas à risque". Ce n'est pas l'avis de certains médecins qui craignent une désorganisation majeure de leurs services du fait des cas de grippe sérieux. "Nous avons déjà du mal à maintenir certains services, qu'est-ce que ce sera dans deux semaines quand nous atteindrons le pic [d'activité grippale] ?", se demande ainsi la chef du département d'obstétrique et de gynécologie du centre hospitalier universitaire de Sainte-Justine. Par ailleurs, nombreux sont les médecins qui "remettent en question la décision de Québec de ne pas vacciner la famille du personnel soignant qui se retrouve sur la ligne de front." "Nous ne voulons pas un traitement de faveur, nous voulons seulement pouvoir faire notre travail", explique cette chef de service qui considère qu'avec "la pénurie de personnel, il sera impossible de maintenir tous les services si des employés doivent rester à la maison pour prendre soin de leurs proches." Pour le ministère de la Santé, cette décision est légitime. S'il avait fallu vacciner les proches des professionnels de santé, il y aurait eu du retard dans la campagne de vaccination des groupes prioritaires (dont les personnes séropositives ne font pas partie à ce jour). Comme en France, la campagne de vaccination a valu de nombreuses critiques au gouvernement. "Depuis le début de la deuxième vague de la pandémie de grippe, le Québec a reçu du gouvernement fédéral 1,3 million de doses de vaccins et en a administré environ 700 000", indique Le Devoir.

Illustration : Namenad

Commentaires

Portrait de nathan

Etonnant ! Alors qu'en France, une très grande majorité de soignants et de personnes semblent n'accorder aucun intérêt à la vaccination contre la grippe A, au Québec, le ministre de la Santé menace les infirmières qui accorderaient des passe-droits pour la vaccination, voire qui organiseraient des trafics de vaccins :

_________________________________________________________________ MONTREAL — Le ministre Yves Bolduc fait preuve de "mépris" envers les infirmières depuis le début de la pandémie de grippe A (H1N1) et les couvre de "menaces", a accusé mercredi la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent.

Le ministre de la Santé a menacé celles qui ne seraient pas vaccinées de les renvoyer à la maison sans salaire, a déploré Mme Laurent, et maintenant il menace de congédier celles qui auraient vacciné des gens sans suivre l'ordre des groupes prioritaires. "Ca suffit", a-t-elle laissé tomber. Elle a réclamé "des excuses pour ses propos méprisants" et remis en question son leadership ainsi que son discernement. "Et ça veut dire aussi d'arrêter le mépris de ne pas vouloir négocier les conditions de travail qui, éventuellement, s'appliqueraient à nous en cas de crise majeure", a exigé Mme Laurent, lors d'une conférence de presse, en après-midi, à Montréal.

Yves Bolduc a promptement indiqué qu'il ne présentera pas d'excuses aux infirmières. "S'ils (la FIQ) ont interprété ça différemment, je suis désolé de leur interprétation, a-t-il dit. Mais pour ce qui s'agit de mes intentions à moi, s'il y en a un qui croit beaucoup dans le travail des infirmières, que j'ai souvent encensées, je pense qu'elles sont essentielles au niveau du réseau de la santé." Plus tôt dans la journée, M. Bolduc, interpellé en Chambre par la chef de l'opposition officielle Pauline Marois, avait tenté de nuancer ses propos de la veille tout en maintenant que des sanctions guettent ceux qui ne respectent pas les consignes de vaccination. "Il n'y a jamais eu d'accusations contre les infirmières", avait-il clamé, n'arrivant à convaincre ni l'opposition ni les travailleuses concernées. Le ministre cherche à éviter qu'on administre le vaccin à des personnes ne faisant pas partie des clientèles prioritaires, comme ce fut le cas à plusieurs reprises. Mardi, on apprenait que le chanteur Claude Dubois et sa famille avaient évité une longue file d'attente et avaient pu être vaccinés. Auparavant, des membres de conseils d'administration d'un hôpital ou des membres de leur fondation ou encore des détenus avaient pu obtenir ce privilège. Mais si tout cela c'est produit, c'est parce qu'il est "incapable de donner des directives claires", a argué Mme Marois. Or, selon elle, M. Bolduc agit comme si c'est "la faute des infirmières s'il y a des passe-droits", ce qui a pour effet de "démotiver le personnel du réseau". Elle a dit réprouver cette attitude envers celles qui "tiennent à bout de bras les centres de vaccination". Mais, comme il l'avait fait mardi, le ministre est demeuré inflexible. "Quelqu'un qui volerait des vaccins pour pouvoir les vendre et donner des passe-droits à d'autres, je pense que ça pourrait mériter le congédiement", a-t-il illustré sans réaliser qu'il ne ferait que mettre le feu aux poudres. "Lorsque quelqu'un a un passe-droit, il prend la place de quelqu'un d'autre qui en aurait plus besoin", a-t-il ajouté pour justifier sa position. Régine Laurent s'est insurgée de voir les professionnels des soins ainsi associés à des voleurs de vaccins. "C'est un amalgame dangereux qu'on ne peut accepter", a-t-elle dit. Mme Laurent a demandé au ministre de traiter les infirmières comme ce qu'elles sont: "des professionnelles, des spécialistes, qui veulent soigner et vacciner en paix". "Jamais il ne nous a traitées avec respect et jamais on n'a senti qu'il avait un leadership, vraiment, pour mobiliser notre monde", a-t-elle dénoncé. "C'est drôle, il n'y a jamais rien eu par rapport aux médecins, ses collègues, a-t-elle fait remarquer. Jamais. Pourquoi nous?" Copyright © 2009 The Canadian Press. Tous droits réservés.

Portrait de manon

JUSTE UN PETIT MOT D UNE PETITE QUÉBECOISE QUI A ATTENDUE PRESQUE 12H POUR UNE PIQURE QUI DURE MEME PAS 30 SECONDES MDRRRRR C EST PAS DROLE DUTOUT MAIS LA JE SUIS VACCINNÉE MAIS PAS LES MEMBRES DE MA FAMILLE DUMOINS PAS ENCORE A SUIVRE ...                                                                                                                                                                                                             AU PLAISIR MANON