Hépatites : l’ANRS communique… son soutien

Publié par jfl-seronet le 01.06.2013
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L’Agence nationale de recherche sur le VIH et les hépatites (ANRS) indique dans un communiqué qu’elle soutient la Journée nationale de lutte contre les hépatites B et C organisée le 30 mai 2013. Elle en profite pour rappeler l’action qu’elle conduit dans ce domaine depuis 14 ans.

"L’agence mène une politique de recherche très active pour améliorer la prise en charge et la prévention de ces infections qui touchent près de 650 000 personnes en France", indique l’ANRS qui considère qu’il s’agit d’un "enjeu crucial de santé publique. "Les études épidémiologiques montrent qu’environ 360 000 personnes sont en France infectées par le virus de l’hépatite C (VHC). Environ 280 000 le sont par le virus de l’hépatite B (VHB). Ces épidémies sont toutefois largement "silencieuses". 45 % des personnes infectées par le VHB n’ont pas connaissance de leur statut. Pour le VHC, la proportion de non-connaissance s’élève à 43 %, indique l’Agence. Les hépatites virales sont associées à la précarité sociale. La prévalence de ces infections est ainsi 3 à 3,5 fois plus élevée chez les personnes en situation de vulnérabilité sociale". L’hépatite C en particulier reste très fréquente chez les personnes consommatrices de drogues par voie intraveineuse (55 % à 60 % de prévalence). "Ces données montrent à quel point il reste urgent d’améliorer l’accès au dépistage des hépatites virales. Il est tout aussi crucial de favoriser l’accès à la prise en charge pour les personnes infectées. En effet, d’importants progrès thérapeutiques ont été obtenus ces dernières années contre le VHB et le VHC", indique l’Agence.

L’ANRS fait des recherches

L’ANRS coordonne et finance la recherche sur les hépatites virales depuis 1999. Son action porte sur l’ensemble des champs scientifiques : recherche fondamentale, clinique, en épidémiologie, en santé publique et en sciences sociales. Depuis 2000, l’ANRS dit avoir financé : "près de 200 projets de recherche fondamentale", "27 essais thérapeutiques", "28 études cliniques", "3 études de cohortes", "une trentaine d’études et enquêtes en santé publique, sciences de l’homme et de la société" et "17 projets dans les pays en développement". En 2012, l’ANRS a consacré près de 24 % de son budget à la recherche sur les hépatites virales.

Les priorités scientifiques de l’ANRS

L’agence explique dans son communiqué avoir "défini des priorités de recherche répondant aux axes stratégiques du Plan national de lutte contre les hépatites virales 2009-2012" comme : "réduire la transmission du VHB et du VHC par des actions de prévention primaire", "améliorer l’accès au dépistage", "améliorer l’accès aux soins et la qualité de la prise en charge pour les personnes atteintes d’hépatite chronique B ou C", "évaluer de nouveaux schémas thérapeutiques", "renforcer les connaissances épidémiologiques".

"La prise en charge des patients atteints d’une hépatite C chronique connaît une véritable révolution thérapeutique depuis quelques années. L’arrivée de nouveaux médicaments anti-VHC [bocéprévir et télaprévir] permet désormais de proposer des trithérapies. Avec celles-ci, les taux de réponse ont augmenté de 20 % à 30 % en première intention", indique l’Agence qui estime avoir "joué un rôle important dans le développement de ces nouveaux médicaments et leur mise à disposition auprès des patients et des cliniciens".

L’ANRS contribue à poursuivre leur évaluation, notamment auprès des groupes de personnes non inclus dans les essais des laboratoires pharmaceutiques. Plusieurs essais sont ainsi en cours chez des personnes co-infectées par le VIH et VHC ou en attente d’une transplantation. L’Agence a également mis en place une grande cohorte qui devrait inclure 25 000 personnes vivant avec une hépatite B ou C. De très nombreuses recherches sont menées dans le cadre de cette cohorte sur les plans biologiques, cliniques, virologiques, physiopathologiques et en termes de qualité de vie. Ces recherches visent à permettre une amélioration de la prise en charge des personnes présentant une hépatite chronique.