Hôpitaux : bronca contre les sanctions
Depuis 2005, cliniques et hôpitaux sont rémunérés par la Sécurité sociale sur la base de leur activité. Comme l’explique Vincent Collent des "Echos", à chaque acte - une consultation de médecine interne, une opération de la hanche, etc. – correspond un tarif que l'établissement facture à l'Assurance maladie. C’est ce qu’on appelle la tarification à l’activité aussi connue sous le nom de T2A. Cette façon de procéder permet de contrôler comment cette facturation est faite. Lorsqu’il y a des erreurs (c’est fréquent) et que cette facturation n’est pas justifiée, l'hôpital ou la clinique doit rembourser les sommes indument perçues. Outre le remboursement, l’Assurance maladie peut également infliger des sanctions financières. Comme l’indique Vincent Collen, "les amendes sont lourdes de conséquences pour certains établissements, surtout ceux qui sont déjà en difficulté. En 2009, 211 d'entre eux se sont vu infliger des sanctions pour des indus estimés à 32,5 millions d'euros". Manifestement, cela commence à être trop pour certains hôpitaux et cliniques. Ces derniers ont donc demandé "au gouvernement de modifier les procédures de contrôle des tarifs facturés par les établissements à la Sécurité sociale". Le 19 janvier dernier, la
Fédération hospitalière de France (FHF), qui défend les établissements publics, est montée au front. Dans un communiqué, la FHF "refuse que l’activité des hôpitaux soit bridée par une logique comptable". Elle dénonce le système du suivi d’objectifs quantifiés de l’offre de soins (OQOS). "Ce projet, qui n’est fondé sur aucune évaluation médicale, introduirait une logique de rationnement contraire à la réalisation des objectifs de santé publique, d’une manière qui est en outre incohérente avec la mise en œuvre de la tarification à l’activité, avec les efforts de regroupement d’activités et avec les clauses des contrats de retour à l’équilibre promues par l’Etat (…) La Fédération hospitalière de France ne saurait accepter cette nouvelle iniquité (…) Elle rappelle que c’est le dynamisme des hospitaliers qui est la meilleure garantie pour les Français de disposer d’un accès égal à des soins de qualité pour tous." Même son de cloche chez la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), qui représente le privé lucratif, qui critique également les contrôles et les sanctions imposées par l'Assurance maladie. Selon "Les Echos", les deux fédérations ont adressé une lettre commune à Xavier Bertrand, ministre de la Santé, demandant "une modification de la réglementation". Le ministre a promis de prendre en compte leurs griefs pour modifier la réglementation.
- 4438 lectures
- Envoyer par mail
Commentaires
Pas rentables
Je partage cette vérité avec Jean-rene
La vache à lait
Tu as raison Romain.
Mais ce qui est hallucinant, c'est que la sécu refuse de payer plus de 23 euros à un hôpital pour une consultation VIH qui n'intervient au mieux que tous les 3 mois, alors qu'elle accepte de payer 900 euros par mois aux labos pour un traitement VIH.
Faites le calcul:
-900 euros par mois pour les labos,
- 23/3 = 8 euros par mois pour l'hôpital.
La sécu est vraiment la vache à lait des labos.
Le "trou" de la sécu n'est que la conséquences des milliards qui sont donnés aux labos pour des clopes.
a jean rené
consultation classique
tous les 3 mois donc 3 fois 8 = 24€ voici d'où sortent les 23€ pour rémunérer l'hôpital
alors que les médocs c'est par moi (par toi aussi )
je signale aussi que le service public (hôpital etc...) c'est le service public c'est le capital de ceux qui n'en n'ont pas
alors que les labos appartiennent à leurs actionnaires rémunérée chaque années par le bénéfice distribué
chacun chacune peut voir le boulot fait à l'hôpital
on peut aussi comparer avec le prix de revient de fabrication en voyant le prix des génériques indiens ou d'ailleurs..
Sur notre dos
certes oui
Des parias