Ile-de-France : l’ARS entre stratégie et paradoxe

Publié par jfl-seronet le 08.11.2011
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disparité géographiqueARSaccès à la santé
L'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de France a publié (19 octobre) son plan stratégique visant à améliorer l'accès à la santé des Franciliens dans une région "paradoxale" où se côtoient excellence hospitalière, forte prévalence de maladies infectieuses et surmortalité infantile.
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"C'est une région paradoxale, on y trouve des bons indicateurs comparativement à d'autres régions françaises, une région où l'on vit en moyenne plus longtemps mais où il y a une prévalence de maladies infectieuses importante", a déclaré lors d’une conférence de presse le directeur général de l'ARS, l’ancien ministre socialiste de la Santé Claude Evin. Ainsi, "la moitié des cas de VIH déclarés sont en Ile-de-France, les cas d'hépatite, de tuberculose sont importants, la surmortalité féminine par cancer est beaucoup plus élevée que dans d'autres régions françaises, et il y a une surmortalité infantile", a expliqué Claude Evin. Ces disparités entre les régions, existent aussi au sein même de la région Ile-de-France. A l'intérieur même de la région, il y a des différences d'espérance de vie : on passe ainsi d'une espérance de vie de 84 ans dans le 7e arrondissement de Paris à une espérance de vie à 80 ans, plus au nord, dans le 18e arrondissement de la capitale, c’est tout de même quatre ans de moins.
Le projet régional de santé… c’est ça le plan stratégique de l’ARS, entend développer une politique de santé "plus tournée vers les patients" que vers les offreurs de soins. Claude Evin a ainsi expliqué que tout au long du "parcours de santé" des personnes, l'ARS s'engage à promouvoir la prévention, à renforcer l'offre de premier recours (médecine de proximité pour éviter la saturation des urgences des hôpitaux), à lutter contre les déserts médicaux qui existent dans certains départements et à mieux informer les usagers. Dans un article récent (21 octobre), "Les Echos" indiquait que l’offre médicale connaît des décalages importants en Ile-de-France. "L’offre médicale a beau être supérieure à la moyenne (405 praticiens pour 100 000 habitants, contre 366 au niveau national), elle reste hétéroclite avec par exemple 116 médecins pour 100 000 habitants en Seine-et-Marne, contre 530 à Paris", rappelait le quotidien économique. Quels sont les principaux problèmes de santé de la région ? En fait, pas mal de choses si on en juge par les travaux de l’ARS : VIH, tuberculose, les hépatites virales, les cancers, l’obésité infantile…  L'Ile-de-France concentre près de la moitié des nouveaux diagnostics de séropositivité enregistrés chaque année en France. Rapporté à la population, il y a 2,6 fois plus de cas détectés qu'ailleurs (26,5 cas pour 100 000 contre 10,3 en France). Dans le détail, c'est à Paris (58,8 cas), en Seine-Saint-Denis (35,3) et dans le Val-d'Oise (21,7) que l’épidémie est la plus forte, note l’ARS.

Commentaires

Portrait de BD92110

Je suis surpris par " Ainsi, "la moitié des cas de VIH déclarés sont en Ile-de-France" çà laisserai croire qu il a moins de risque ailleurs alors que je pense que ce n'ai pas le cas. La prévalence VIH et autre MST est pas mal aussi dans les grandes villes / regions (Lyon et PACA et d autres) Je pense que y'a plus de cas rapporté à paris tout simplement car il y a une structure de centre de dépistage plus importante et aussi car des gens de banlieue viennent ce faire dépister puis traiter à Paris alors qu'elles vivent en banlieue ( proche ou lointaine ) .