Journée hépatites 2013 : AIDES demande un coup d’accélérateur

Publié par jfl-seronet le 26.07.2013
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ThérapeutiquehépatitesGILEADDépistage hépatites

Avec près de 500 000 personnes concernées en France, les hépatites B et C constituent un enjeu majeur de santé publique. Comme pour le VIH, la fin de ces épidémies est envisageable… pour peu que l’on s’en donne les moyens ! A l’occasion de la Journée mondiale des hépatites, AIDES demande donc (comme il le fait très régulièrement) un coup d’accélérateur sur l’accès aux nouvelles molécules et au dépistage démédicalisé. 

Les traitements s’améliorent…  mais Gilead en freine l’accès !

L’efficacité des nouvelles molécules sur la guérison de l’infection chez des personnes vivant avec l’hépatite C a été prouvée, mais certaines d’entre elles ne sont pas encore mises sur le marché. Comme l’a rappelé le collectif TRT-5, dont AIDES est membre, les personnes en situation d’urgence devraient pouvoir en bénéficier sans attendre. Pourtant, c’est loin d’être le cas : le laboratoire Gilead (il fabrique le sofosbuvir) refuse toujours de donner un traitement à des personnes gravement malades dont la demande d’ATU (autorisation temporaire d’utilisation) a été accordée par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicaement et des produits de santé).

Une offre de dépistage à l’efficacité prouvée… qui tarde à être mis en place

"Quant à l’accès au dépistage, c’est la même chose. Des innovations existent, mais elles tardent à être mises en place. Nous savons que les hépatites frappent prioritairement des populations éloignées du système de santé classique (personnes issues d’Afrique sub-saharienne, personnes consommatrices de drogues, etc.) et qui se dépistent peu ou pas du tout", explique AIDES. "Les freins ont été identifiés : peur de la stigmatisation, manque d'information, inégalités dans l'accès aux droits et méconnaissance des réponses thérapeutiques." Comment les dépasser ? Une solution a été expérimentée par AIDES contre le VIH :  le dépistage rapide pratiqué par des acteurs associatifs. Réalisé par un pair, ce type de dépistage rassure. Démédicalisé, il se banalise. Sa rapidité (délivrance des résultats en 30 minutes) achève de convaincre les plus réticents. Et les résultats sont là : nous comptons 5 fois plus de résultats positifs (ce qui est une chance pour la santé, le suivi et la prise en charge des personnes cocnernées) que dans l’offre classique (laboratoires et CDAG). "Nous sommes prêts pour le dépistage des hépatites, et nos militants n’attendent plus que l’aval des autorités de santé. Mais l’évaluation des tests rapides du VHC, promise pour la fin de l’année 2011, n’avance pas", déplore AIDES.

Mettre les bouchées doubles

"Il est temps de mettre les bouchées doubles contre ces épidémies [hépatites B et C, ndlr] qui, jour après jour, gagnent du terrain dans l’indifférence la plus totale. Tout le monde doit jouer le jeu pour faire progresser l’accès aux soins et aux traitements contre les hépatites. Les laboratoires doivent cesser de refuser la distribution des nouvelles molécules aux personnes en situation d’urgence médicale ; le gouvernement doit accélerer l’accès au dépistage démédicalisé. De notre côté, nous invitons tous les personnes vivant avec une hépatite virale à se mobiliser dans le cadre de nos Universités d’Anglet du 7 au 11 novembre 2013. L’action des personnes touchées et l’expertise associative sont des armes tout aussi importantes pour arrêter ces épidémies que le vaccin ou un bon suivi médical", souligne Patrick Grégory, vice-Président de AIDES.

Commentaires

Portrait de mcm2062

30 ans maintenan les traitemants avance a pas de fourmies le virus va finire pas avoire raison ..