La France a son plan contre les violences et les discriminations homophobes

Publié par jfl-seronet le 10.12.2012
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Politiquehomophobieprogramme d'action gouvernemental

Voilà, le ministère des Droits des Femmes a rendu sa copie et présente, à l’issue de quelques semaines de travail avec les associations dont AIDES, son plan contre les violences et les discriminations homophobes. Dans un communiqué (23 novembre), la ministre Najat Vallaud-Belkacem rappelle quelques points forts.

Najat Vallaud-Belkacem a donc présenté le 22 novembre le programme d’actions gouvernemental contre les violences et les discriminations à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Ce programme a été adopté par le Conseil des ministres du 31 octobre dernier. Il a été fait avec les associations, les partenaires sociaux et les élus, dans un cadre interministériel. Plus d’une centaine d’organisations ont été réunies pour contribuer à son élaboration. Avec ce programme d’actions, l’Etat s’engage "pour la première fois dans une politique coordonnée contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, déclinée en quatre axes". Le premier porte sur la lutte contre les violences. "Le Gouvernement communiquera chaque année sur les chiffres de l’homophobie. Pour que personne n’hésite à déposer plainte contre une violence ou une discrimination à caractère homophobe, une campagne d’information sera mise en œuvre en 2013. Des sessions de formation pluridisciplinaires à la lutte contre ces violences seront organisées à l’attention des policiers, gendarmes et magistrats, à partir de la rentrée 2013. Pour faciliter le recueil des plaintes, des trames d’audition seront élaborées", indique le ministère.


Le deuxième point, c’est de "s’appuyer sur la jeunesse pour faire évoluer les mentalités". Pour cela : "Les questions liées à l’orientation sexuelle seront davantage abordées dans les programmes scolaires. Les personnels intégreront ces questions dans leur enseignement, en relation avec les thématiques abordées en cours, et avec des approches différenciées, du primaire au lycée. Les associations qui proposent des interventions en milieu scolaire contre l’homophobie feront l’objet d’un agrément national".


Le troisième point consiste à "agir contre les discriminations au quotidien". Pour ce faire, il est envisagé que "l’Etat se mobilise contre les discriminations dans l’emploi, dans le secteur public et le secteur privé. La charte de l’égalité dans la fonction publique fera l’objet d’une révision dans le cadre de l’agenda social, mettant en avant les valeurs du service public et de la fonction publique. Dans ce cadre, l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre seront réaffirmées".


Le dernier point est de "relancer le combat international pour les droits des personnes LGBT". "La France relancera les initiatives pour promouvoir l’adoption d’une résolution des Nations unies sur la dépénalisation universelle de l’homosexualité, avance le ministère. Au niveau européen, elle fera des propositions pour asseoir une vision commune des Etats membres de l’Union européenne sous forme de lignes directrices, ce qui permettra de mobiliser le service européen d’action extérieure. La protection des demandeurs d’asile en danger dans leur pays en raison de leur homosexualité sera renforcée".

Malgré la participation forte et active de AIDES dans différents groupes les questions de santé pourtant très intriquées aux questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre n’ont guère trouvé place dans le plan ministériel. La santé figure dans un petit paragraphe de façon assez marginale. Il recommande de "faire de la lutte contre l’homophobie une priorité des plans de santé publique". "Les questions liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre seront prises en compte par le ministère des affaires sociales et de la santé dans le cadre de la priorité Santé des jeunes (éducation à la sexualité, prévention des infections sexuellement transmissibles) et dans celui de la priorité Santé mentale. Des actions de prévention du suicide des personnes victimes d’homophobie seront en particulier menées dans ce cadre". Sinon, un des axes du plan est d’"agir avec les personnels de santé contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie". "Les personnels de santé seront sensibilisés à la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie. Un module sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre sera intégré à la formation des infirmiers et un travail sera mené avec le Conseil de l’Ordre des médecins pour sensibiliser les personnels de santé aux discriminations liées à l'orientation sexuelle et l'identité de genre", avance le plan. Ce programme d’action sera régulièrement actualisé, indique la ministre qui "coordonnera la mise en œuvre de ce programme d’actions et en suivra l’application en lien avec les ministres concernés. Elle associera à ce travail les organisations qui ont contribué à son élaboration dans le cadre d’un comité de suivi".

Commentaires

Portrait de Muffin64

Et oui ça bouge a gauche et en France. Meme a droite avec un possible mariage gay en Angleterre. Par contre chez nous la droite c'est non a tout a l'aube de 2013! Sauf pour Mme Bachelot qui fut la seule députee de droite de son parti politique a voter le PACS en 1997. Vive la modernité sociale de notre droite lol