Législatives 2012 : Henri Plagnol (UMP) du local… à l’international !

Publié par jfl-seronet le 18.06.2012
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législatives 2012
Député UMP du Val de Marne, Henri Plagnol, maire de Saint-Maur des Fossés, a été réélu le 17 juin dans la 1ère circonscription avec 56,96 % des voix. L’ancien secrétaire d’Etat (Fonction publique et réforme de l’Etat) a rencontré, début juin, des militants de AIDES pour parler des enjeux nationaux, internationaux et locaux de la lutte contre le VIH/sida et les hépatites. Aurélien Beaucamp et Hermine Edongue (1) racontent.
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C’est sur trois niveaux de discussion et d’interpellation du député-maire (UMP) que s’est déroulée la rencontre entre AIDES et celui qui est député depuis 1997 : local, national, international. Une volonté qui s’explique par la nature des revendications de AIDES, mais aussi le parcours d’Henri Plagnol qui est maire, conseiller général, député et, membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée Nationale. "Sur le plan local, nous avons insisté sur la mise en place d’actions de soutien et de réduction des risques sexuels, la réduction des risques thérapeutiques et celle concernant les produits illicites auprès et avec les publics les plus exposés. Nous avons expliqué au député-maire notre stratégie avec les TROD (tests rapides d’orientation diagnostique) : multiplier cet outil afin de lutter contre l’épidémie. Pour cela, nous avons demandé au maire si c’était possible d’obtenir un emplacement pour notre véhicule dans le parking souterrain de la gare de RER parc de Saint-Maur, une fois par semaine ; le maire a répondu favorablement. Pour ce qui concerne le travail en partenariat avec les réseaux de santé de type Centre de santé de la ville, nous allons participer au forum des associations de la ville prévu le 22 septembre 2012 afin de nous faire connaitre à Saint Maur. Henri Plagnol nous a semblé très mobilisé par rapport à son prédécesseur [le divers droite Jean-Louis Beaumont, très chaud partisan de l’ordre moral, ndlr], pour toute action orientée sur la lutte contre le sida et les hépatites en France et à l’étranger.


"Au vu de cette mobilisation, nous avons abordé les revendications sur les plans national et international. A savoir, en France, de lutter efficacement contre les discriminations liées à l’inégalité sociale en garantissant l’accès aux soins pour tous. Il s’agit notamment de supprimer les effets "des restes à charges" médicaux. Nous avons également expliqué que l’accumulation d’une politique inégalitaire à une politique répressive accroit les discriminations vis-à-vis des populations les plus touchées par l’épidémie de VIH (les gays, les personnes migrantes, les femmes, les personnes usagères de drogues, les Trans, les travailleurs et travailleuses du sexe, etc.). Sur la question du reste à charge, la réponse du député-maire a été très succincte. En revanche, il s’est dit très intéressé par l’idée de doubler la contribution de la France dans le cadre de Unitaid. Cette contribution renforcée sur tous les billets d’avion permettrait, comme c’est déjà le cas, de donner plus de moyens à la lutte contre la pandémie du VIH, la recherche médicale et l’achat de médicaments antiviraux au profit des pays de l’Afrique subsaharienne.


Sur l’international, nous avons abordé le travail de coopération entre AIDES et la ville Ziguinchor (Sénégal), ville jumelée, par ailleurs, à Saint Maur les Fossés. Le maire aimerait trouver une personne ressource efficace, là bas, avec laquelle travailler sur des actions dans le domaine médical : prévention santé, formation des personnes, etc. Au vu de cet entretien, les militants que nous sommes sont satisfaits et mobilisés. A partir de cela, il nous faut passer aux actes sans plus tarder, et nous doter des moyens, des moments, des outils qui nous permettrons de définir, de mobiliser, de nous projeter et de nous développer autour de l’objectif 2040 : celui de la fin de l’épidémie de sida".


(1) Aurélien Beaucamp est président du Conseil de territoire Sud-Est Ile-de-France ; Hermine Edongue est élue au Conseil de territoire Sud-Est Ile-de-France, volontaire du lieu de mobilisation Saint Maur/Créteil.