Les ministères québécois peuvent mieux faire

Publié par jfl-seronet le 26.06.2009
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homophobie
Des ministères qui ne sont pas tous égaux face à l'homophobie. C'est ainsi qu'on pourrait résumer, d'une phrase, le bilan présenté, en mai dernier, par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

Cette commission avait pour objectif de voir comment étaient appliquées concrètement les recommandations produites par un groupe de travail contre l'homophobie. Ce groupe avait rendu en 2007 un Rapport préconisant une stratégie nationale de lutte contre l'homophobie. Comme le rapporte le site d'infos LGBT Fugues,  ces recommandations "visaient à assurer une participation citoyenne pleine et entière des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles, transsexuelles et transgenres dans toutes les sphères de la société québécoise". Qu'en est-il ? Comme on pouvait l'imaginer l'homophobie existe et persiste au Québec et cela dans tous les secteurs et à tous les niveaux de la société. C'est notamment vrai à l'échelon ministériel. Ainsi, selon la mission de suivi, il est clair que les recommandations n'ont pas été suivies d'effets dans plusieurs ministères, certains les ont même tout bonnement rejetées. Parmi les bons élèves, on note les ministères de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC). Dans d'autres cas, c'est plutôt les vieilles habitudes qui ont pris le dessus.  Fugues cite notamment le ministère de la Santé et des services sociaux. Le rapport 2007 recommandait, pour mieux lutter contre l'homophobie, de développer des programmes prenant en compte la santé globale des personnes LGBT. Le ministère a fait comme d'habitude, il a soutenu et financé des actions classiques de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (VIH, VHC, etc.) et de prévention des drogues de synthèses.  Rien n'a été fait en matière de santé globale.


Pour les associations LGBT, tout cela est le signe qu'en matière de lutte contre l'homophobie, il faut un plan national qui ne laisse pas les ministères faire comme bon leur semble. Les associations se proposent même d'avoir un rôle actif dans l'élaboration et le suivi des futures orientations que le ministère de la Justice s'est engagé à prendre en matière de lutte globale contre l'homophobie.
Pour lire le Bilan de la Commission, il faut se rendre sur www.cdpdj.qc.ca
Plus d'infos sur fugues.vortex.qc.ca

Photo : Pizzo Calabro