Les plus de 50 ans sont vulnérables au VIH

D'après les données du Health Protection Agency Centre for Infections de Londres, sur les 49 800 britanniques diagnostiqués séropositifs entre 2000 et 2007 en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, 4 000 avaient plus de 50 ans (soit environ 8%). Le centre de recherche précise que le nombre de quinquagénaires diagnostiqués séropositifs est en augmentation depuis l'année 2000, que plus de la moitié des quinquagénaires diagnostiqués séropositifs entre 2000 et 2007 ont contracté le virus après l'âge de 50 ans, et que les hommes gays sont les plus touchés (plus des trois quarts des personnes enregistrées par le Health Protection Agency Centre for Infections sont des hommes et plus de la moitié d'entre eux auraient contracté le virus lors de relations homosexuelles).
Rappelant la nécessité de dépister tôt, les auteurs de l'étude expliquent que, la plupart du temps, les plus de 50 ans apprennent leur séropositivité lorsque leur taux de CD4 est inférieur à 200/mm3, alors que le seuil de recommandation pour commencer un traitement anti-VIH est de 500mm/3. Si le diagnostic tardif multiplie le risque de mortalité par 8 chez les 15-49 ans, ce risque est multiplié par 14 chez les plus de 50 ans, et le risque de mourir dans l'année est presque 3 fois plus élevée chez ces derniers. Ainsi, 13% des 4 000 quinquagénaires séropositifs de l'étude sont décédés entre 2000 et 2007. Le diagnostic tardif chez les plus de 50 ans s'expliquerait par des politiques de prévention inadaptées au public âgé. L'information liée à la santé sexuelle étant majoritairement axée vers le jeune public, les auteurs de l'étude appellent à des stratégies de prévention et de dépistage du VIH/sida ciblées vers les plus âgés ; des stratégies qui semblent indispensables quand on sait que, en 2007, en Europe, 26% des personnes diagnostiquées séropositives au VIH avaient plus de 50 ans
Image : Sabrina Campagna
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