Les revendications de la COCQ-Sida

Publié par olivier-seronet le 05.11.2008
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Depuis le jugement contre Diane, l'association a multiplié les initiatives. Elle a notamment interpellé les ministres de la Santé et des Services sociaux et de la Justice.

La COCQ-Sida, réclame :
• L’élaboration d’un cadre de référence destiné à baliser le recours au droit criminel afin d’éviter les injustices ;
• Dans l’attente de ce cadre de référence, la création d’un moratoire [suspension des actions de justice] applicable à toutes les poursuites fondées sur l’exposition au risque de transmission et sur la transmission du VIH ;
• La formation des avocats, procureurs, du Directeur des poursuites criminelles et pénales et des magistrats afin qu’ils respectent le cadre de référence et d’assurer que les représentations (les conclusions des avocats) et les jugements reposent sur des données probantes et actuelles et non sur la méconnaissance, sur des craintes irrationnelles et sur des jugements de valeur.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux a refusé de se prononcer clairement sur les tensions qui existent entre le droit criminel et les objectifs de prévention poursuivis en santé publique. Il a décliné l'invitation de la COCQ-Sida à prendre une part active dans le débat de société soulevé par le cas de Diane. Cependant, il a démontré une ouverture à travailler avec le ministère de la Justice

La COCQ-Sida caricaturée !
À l'énoncé de la sentence contre Diane, le 8 juillet 2008, la COCQ-Sida a rappelé qu'elle contestait la décision et qu'elle jugeait erronés les motifs retenus par le juge pour cette condamnation : une relation sexuelle non protégée en l'absence de dévoilement. Du coup, par association, plusieurs médias ont rapporté que la COCQ-Sida défendait le droit des personnes séropositives à avoir des relations sexuelles non protégées sans dévoiler leur statut sérologique… Vous avez bien lu ! C'est évidemment faux. Malheureusement, la COCQ-Sida n'a pas eu le temps d'en rire car cette nouvelle a pris une telle ampleur qu’elle s’est retrouvée au cœur d'un fort tumulte. Elle a dû contre-attaquer en organisant une conférence de presse pour rectifier les erreurs d'interprétation des médias en rappelant le contexte de son engagement dans le dossier si emblématique de Diane ainsi que sa mission et ses objectifs dans la lutte au VIH/sida.