Michel Liebgott, candidat PS réélu

Publié par jfl-seronet le 21.06.2012
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législatives 2012
En Moselle, Médecins du Monde et AIDES ont décidé d’interroger les candidats aux législatives sur les moyens d’en finir avec l’épidémie de sida et la politique de santé à mettre en place. Candidat socialiste dans la 8ème circonscription de Moselle (il était précédemment député de la 10ème circonscription de Moselle), Michel Liebgott, réélu le 17 juin avec 64,40 % des voix a répondu, par courrier, aux revendications des deux organisations non gouvernementales.
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Voici sa réponse : "Vous avez été très nombreux à m’interpeller à propos de la santé et de l’accès aux soins des français ce qui témoigne, s’il fallait le dire encore, de votre attachement et de celui des Français en général, à notre système de santé, note Michel Liebgott. Le gouvernement, précédemment en place, a fait de la santé un luxe pour de nombreux Français. Un Français sur quatre renonce à se soigner pour des raisons financières (source : institut CSA). Il a multiplié, depuis 2002, les forfaits, les franchises et les déremboursements. Cette politique injuste a réduit le pouvoir d’achat de tout le monde et a pénalisé particulièrement les plus fragiles (étudiants, précaires, etc.) et les plus âgés. Il n’a rien fait pour trouver des solutions face aux problèmes majeurs rencontrés par les Français : les dépassements d’honoraires, l’allongement des listes d’attente, la difficulté à trouver un médecin le soir ou le week-end, etc. Les "déserts médicaux" se multiplient à la campagne et en banlieue. Il a  refusé de mener une politique volontariste en matière d’installation des médecins et a poursuivi la politique menée depuis 2002 de fermetures de services hospitaliers et de maternités, pour des raisons purement comptables. Cette politique a entrainé une rupture d’égalité majeure entre les territoires et a mis en danger des millions de nos concitoyens".


Pour le député socialiste : "L’avenir de l’hôpital public est sévèrement hypothéqué par la loi Bachelot (HPST) de 2009. L’hôpital public est exsangue : politique du chiffre et non de la qualité, pression budgétaire et rationnement des moyens financiers, mise en concurrence avec les structures privées, doublement du nombre de visites aux urgences faute de permanence des soins en ville, manque de personnel. François Hollande s’est engagé à lutter contre les inégalités et à améliorer notre système de santé. Si je suis élu [c’est donc fait depuis le 17 juin, ndlr], avec mes collègues du Groupe Socialiste, nous mettrons au premier plan la prévention, dès la plus petite enfance, par le recrutement de médecins et d’infirmiers au sein des établissements scolaires et dans les PMI |structures de protection maternelle et infantile, ndlr]. Nous serons particulièrement attentifs à la santé dans l’environnement, dans l’alimentation et au travail. Nous relancerons les campagnes de lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme (plus particulièrement des jeunes et des femmes) et nous faciliterons l’accès aux dépistages du cancer. Les dépassements d’honoraires seront strictement encadrés et plafonnés. Nous rétablirons le caractère essentiellement solidaire du financement de l’assurance maladie. L’arrêt de la dérive assurantielle passe par le redressement financier (c’est possible, comme nous l’avons montré entre 1997 et 2002). Nous nous assurerons du fonctionnement solidaire des assurances complémentaires. Nous proposerons un nouveau pacte aux professionnels de la santé pour assurer l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire".


"Pour que la couverture du territoire soit équilibrée et que la permanence des soins soit mieux assurée, notre réforme reposera sur trois piliers : Déploiement sur le territoire de maisons de santé pluridisciplinaires qui accueilleront des équipes composées de médecins, d’infirmiers, de kinésithérapeutes, de sages-femmes, etc. ; Pour assurer une répartition équilibrée des professionnels de santé sur l’ensemble du territoire, nous mettrons en place une régulation de l’installation des médecins, en demandant aux jeunes médecins d’exercer dans une zone de santé prioritaire pendant les premières années à la sortie des études ; Introduction d’une logique de rémunération au forfait des soins de premier recours pour aider les professionnels à faire de la prévention. Le paiement à l’acte a vocation à devenir minoritaire".

"Pour bloquer la dérive de "l’hôpital entreprise", nous remettrons l’hôpital public au centre du système de soins. L’amélioration des structures hospitalières se fera dans une logique de santé publique et non selon une approche exclusivement comptable. Nous mettrons fin au véritable plan social en cours au sein des hôpitaux publics et leur apporterons les moyens matériels et humains nécessaires pour répondre aux besoins de santé du pays. Nous organiserons le service public hospitalier en réponse aux besoins de santé sur le territoire et nous l’articulerons mieux avec le système de soins de premier recours. Des coopérations structurées seront instaurées avec les équipes de médecine de proximité, par exemple pour assurer le suivi du patient après une hospitalisation. Les alternatives à l’hospitalisation seront encouragées".