Ni pauvre, Ni soumis : la piqûre de rappel !

Publié par jfl-seronet le 31.03.2009
928 lectures
Notez l'article : 
0
 
manifestationhandicap
Il y a un an, une très importante manifestation se déroulait à Paris à l'initiative de Ni pauvre, Ni soumis. Un an plus tard, le gouvernement n'a pas répondu aux revendications. Du coup, Ni pauvre, Ni soumis a organisé plusieurs rassemblements ces derniers jours pour rappeler avec force et détermination ces demandes d'amélioration de la vie de personnes atteintes handicap ou d'une maladie chronique.
nipauvrenisoumis.jpg

Le 29 mars 2008, cette manifestation qui rassemblait près de 100 associations et 35 000 personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante portait comme principale revendication, l'instauration d'un revenu d’existence décent égal au SMIC pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler en raison de leur handicap ou de leur maladie !


Depuis, malgré les rendez-vous ministériels, les contacts, cette demande n'a pas avancé. Le gouvernement ne veut pas en attendre parler. Du coup, cet anniversaire a bien évidemment un goût amer pour les associations. Reste que Ni pauvre, Ni soumis n'entend pas désarmer ! Dans un communiqué, le Collectif rappelle que "depuis un an les appels et les actions de Ni pauvre, ni soumis et les témoignages de détresse des personnes se multiplient dans toute la France…" Le Collectif constate aussi que Nicolas Sarkozy et le gouvernement ne veulent pas "comprendre" la situation ni "entendre" ce qui se passe. Par exemple, président de la République et gouvernement se félicitent d'une "augmentation de l’allocation adulte handicapé (AAH) de plus de 4 % par an". Pour Ni pauvre, Ni soumis, cette augmentation reste très insuffisante. De fait, elle laisse bel et bien les personnes sous le seuil de pauvreté ! De plus, cette augmentation est partiale car elle ne concerne pas les bénéficiaires de pensions d’invalidité ou de rentes d’accident du travail. Ni pauvre, Ni soumis voit mal dans ces conditions comment l'Etat entend garantir un meilleur niveau de vie à des personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler. Ce dernier parle d'aider les personnes en situation de handicap à trouver des emplois. Avec le taux de chômage actuel et les licenciements en cascade,  on voit mal, là encore, comme cette promesse pourra être tenue.
C'est pour toutes ces raisons que Ni pauvre, Ni soumis a organisé, ces jours derniers, des manifestations et des rassemblements dans des villes comme Valence, Versailles, Amiens, etc. A Marseille, ce sont les Collectifs Ni pauvre, Ni soumis qui se sont rassemblés le 28 mars devant la Préfecture. Il s'agissait de dénoncer le fait que  les "personnes en situation de handicap, les personnes atteintes de maladie invalidante [sont les] victimes oubliées de la crise !". les collectifs ont dénoncé le cumul de la crise économique et sociale avec une "crise de la solidarité" qui conduit à laisser durablement des personnes sous le seuil de pauvreté en raison de leur handicap ou de leur état de santé.


Lors de ces rassemblements, Ni pauvre, Ni soumis a demandé à Nicolas Sarkozy et au gouvernement de prendre deux engagements. Il s'agit d'une part de l’élargissement de la prime de solidarité active de 200 € prévue au 1er avril 2009 à tous les bénéficiaires des minima sociaux (y compris les titulaires de l’allocation adulte handicapé ou de l’allocation supplémentaire d’invalidité), de rentes, de pensions dont le montant est en dessous du seuil de pauvreté. Pour le moment, cette prime de solidarité concerne les allocataires du RMI, les travailleurs pauvres, les chômeurs, les personnes qui ont l'allocation de parent isolé. L'autre engagement porte sur "l’ouverture d’un « Grenelle de la solidarité » sur l’instauration d’un revenu d’existence."
Plus d'infos sur : http://www.nipauvrenisoumis.org

 Crédit photo : JO