Overdoses: Asud et Safe dénoncent la "répression"

Publié par jfl-seronet le 30.01.2009
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Ces dernières semaines, les overdoses se sont multipliées en Seine Saint-Denis et dans le Val d'Oise. Les associations Asud et Safe ont dénoncé, le 22 janvier, la "répression" et la "stigmatisation" visant les usagers de drogues. Extraits.
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Asud et Safe estiment que la "vague d'overdoses à l'héroïne [plus d'une trentaine de personnes concernées] enregistrée ces derniers jours en Ile-de-France aurait pu être évitée par de la prévention." Asud et Safe dénoncent "la répression" des usagers de drogue qui "n'a jamais été aussi intensive" et ses conséquences sur les consommateurs d'héroïne conduits à prendre davantage de risques : "On shoote vite dans un endroit peu adapté et souvent seul, on apprécie mal les quantités", expliquent les deux associations. "En cas d'overdose, on est vulnérable à l'extrême et si quelqu'un vous accompagne, la peur de la prison le pousse à vous abandonner à votre sort". Les associations d'usagers et de réduction des risques militent contre la loi de 1970 sur la pénalisation de la consommation de drogues. "Depuis 15 ans, Asud et les associations de réduction des risques demandent que des campagnes de prévention des overdoses soient organisées par l'Etat", indiquent un communiqué commun aux deux associations. "Cela suppose d'informer sur les techniques de consommation, le degré de pureté et les quantités injectées ou sniffées". Asud et Safe insistent sur le fait que dans d'autres pays, il existe des programmes d'éducation qui "ont fait leur preuves en matière de réduction des morts par overdose" ou des programmes d'héroïne médicalisée et des salles de consommation sécurisée pour les usagers. "Cela suppose de cesser de traquer les usagers de drogues comme des gibiers, particulièrement dans les cités de banlieue où la répression des années sida a laissé son sillage de morts", affirment les associations.  Egal à lui-même, le patron de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) dénonce lui le fait qu'un nouveau public d'usagers de l'héroïne en "sous-estime" la dangerosité. Du coup, la solution miracle viendra en septembre 2009 avec le lancement "d'une grande campagne de sensibilisation sur la dangerosité des drogues sera mise en place au mois de septembre".
Plus d'infos sur http://www.asud.org

Commentaires

Portrait de slab

salut, Les choses que tu évoque me parle .Souvenir du stress lorsque je devais ressortir de la cité avec mon "képa". Crainte des flick qui attendais tranquille la sortie d'un tox pour faire un "crane" et justifier ainsi leurs salaires et augmenter les "stat" Pour éviter la "gardave" la solution shooter dans un local à poubelle dans la cité (bonjour l'hygiène) Il parait qu'acheter la pompe avant ça poisse si tu était en "queman" tu t'estimais heureux de trouver une pompe caché derrière un tuyau (bonjour les risques de contamination) Ce sont des souvenirs qui date ,mais je ne suis pas sur qu'aujourd'hui encore ce genres de problème n'existe plus slab
Portrait de fanch

Ce genre de politique répressive, nous fait revenir 20 ans en arrière. On connait. Cela n'a jamais marché et ne fait qu'empirer la situation.On sait trés bien que la réduction des risques est indispensable en matière d'usage de drogues. Cela à été prouvé concernant la contamination du VIH. Les usagers de drogues ont montrés qu'ils étaient capable, pour la plupart. De prendre en charge leur usage de drogues à condition de leur donner les moyens. De ne pas les discrimaner et encore moins de les pourchasser. Comme le précise ASUD et SAFE, beaucoup de pays ont compris et mis en place des programmes adaptés de réduction des risques. Les politiques ont la mémoire courte (année sida) ou plus grave. Ils considèrent les usagers de drogues comme des "sous-humains".