Prévention : la Belgique capote !

Warning Bruxelles s’étonne, à l’occasion du 1er décembre, qu’il n’y ait toujours pas en Belgique de reconnaissance ni de promotion de la "nouvelle donne préventive". Dans le collimateur, les ASBL (associations sans but lucratif) et les pouvoirs publics belges. Comme l’an dernier (on avait alors eu droit à un triomphant et libérateur double coming-out : homosexualité et séropositivité), c’est ce bon Saint-Nicolas qui monte au front. Cette fois, il hausse le ton. Le mieux, c’est encore de lui donner la parole : "Je suis très en colère que nos vies et nos sexualités ne soient pas prises au sérieux. Il est grand temps de se remettre au travail pour renouveler et promouvoir la prévention et la santé gay. En tant que couple séro-différent avec mon compagnon de toujours, Zwarte Piet, on se fie à l’état de ma charge virale pour utiliser ou pas des capotes. Au-delà du discours "tout-capote", quand va-t-on enfin communiquer comme tous les pays voisins, l’ONUSIDA, et même mon médecin, le professeur Nathan Clumeck de l’Hôpital Saint-Pierre : "Ce ne sont pas les personnes traitées dont la charge virale (quantité de virus dans le sang) est indétectable qui sont à risque de transmettre le virus, mais bien les personnes qui ignorent leur statut". Pour Saint-Nicolas, il est "grand temps d’encourager de nouvelles formes de dépistage hors les murs, de promouvoir les techniques de tests rapides, et pourquoi pas l’autotest en garantissant l’anonymat, la gratuité, et l’amélioration des parcours de soin. Au train où vont les choses en Belgique, il y en a que je vais débaucher pour remplacer mon âne qui avance plus vite que les mentalités. Zwarte Piet m’a aussi glissé à l’oreille de les mettre aux travaux forcés dans les backrooms de la Démence ou de les vendre au prochain marché aux esclaves du Duquesnoy… mais certains prendraient sûrement ça pour un cadeau !", ironise Saint-Nicolas, décidément très en verve. "C’est encore un vœu pieu, mais j’en appelle au sérieux et à l’audace des professionnels du sida, à l’engagement de militants bénévoles dans les associations, au renforcement rapide et adapté des moyens plutôt qu’à la carotte et au bâton de mon âne !"