Produits injectables : Roselyne Bachelot limite les risques

Publié par olivier-seronet le 24.06.2008
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usage de produitdroguespartage du matériel d’injectionmatériel d’injection
"Réduction des risques pour les usagers de drogues", le terme est écrit en toutes lettres dans le communiqué de presse du 23 juin de la ministre de la Santé français. Une façon pour Roselyne Bachelot de montrer que dans ce domaine ce qui l'intéresse, c'est plutôt la prévention que la répression.

Sur le papier, cela donne du classique : la "prévention du passage à l’injection" avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé aux manettes. Pour la ministre, c'est d'autant plus important que "le problème sanitaire majeur concernant les usagers de drogues intraveineuses est la contamination par le virus de l’hépatite C, avec 3 000 à 4 000 nouvelles contaminations recensées chaque année." Ce qui est plus nouveau, c'est un effort en matière d'éducation aux risques liés à l’injection. En gros, des séances d’éducation aux risques liés à l’injection vont se tenir dans certains Centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogue (les CAARRUD). L'idée est de proposer une information complète pour que, même si la seringue n'est pas "partagée", le "petit matériel" utilisé pour l'injection ne puisse pas être à l'origine d'une contamination. Le bémol, c'est que cela n'est évoqué par la ministre qu'"à titre expérimental".

 

En matière de produits de substitution, Roselyne Bachelot envisage d'autoriser des médecins de ville qui seraient volontaires et formés à prescrire de la méthadone. Actuellement, les médecins de ville ne peuvent pas lancer un début de traitement. Seuls des centres habilités peuvent le faire. L'objectif est de développer la politique de substitution, qui en a sérieusement besoin. Dans ce domaine, la ministre a tout de même une approche plus répressive puisqu'elle a demandé à la Direction générale de la santé de prendre un arrêté pour prévenir le détournement de certaines substances, telles que la buprénorphine [un produit de substitution]". Enfin dernière annonce importante, le ministère de la Santé va lancer l’évaluation du traitement de l’hépatite C par des médecins généralistes en ville.