République Centrafricaine : la crise militaire et politique malmène la lutte contre le VIH

Publié par Donatienne Fetia le 17.09.2014
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Mondeconflit armée

Comme tous les pays d’Afrique, la République Centrafricaine (RCA) s’est dotée d’un plan de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida, fruit de la mobilisation d’associations, d’institutions, de bailleurs de fonds étrangers. Cette réponse au sida a été frappée de plein fouet par la crise militaire et politique qui frappe le pays depuis 2012. Militante et journaliste centrafricaine, Donatienne Fetia explique ce qu’a été la lutte contre le VIH avant la guerre et revient sur les conséquences actuelles d’un conflit toujours en cours.

La République Centrafricaine (RCA) est l’un des pays au monde les plus touchés par le VIH et, dans la sous région de l’Afrique centrale, le plus concerné par l’épidémie. Mon pays se situe au centre du continent africain, sa population est de 4,6 millions d’habitants. Si on regarde de plus près les données épidémiologiques, voici le tableau qu’elles dessinent : celui d’une épidémie généralisée avec une prévalence, sur le plan national, du VIH chez les adultes de 15 à 49 ans de 4,9 % ; les taux de prévalence les plus élevés sont observés à Bangui, la capitale, et dans des préfectures tout particulièrement affectées par les conflits armés. Les femmes sont plus infectées (6,3 %) que les hommes (3 %). Chez les  jeunes de 15 à 24 ans, la prévalence est de 4,2 % chez les filles et 0,7 % chez les garçons. La transmission est principalement hétérosexuelle.

La réponse à l’épidémie existait déjà

Par le passé, avant le conflit qui oppose, aujourd’hui encore, les forces de la Séléka, une coalition constituée en 2012 de partis politiques et de formations rebelles opposés à l’ancien président de la République François Bozizé, les troupes loyalistes de l’actuelle présidente Catherine Samba Panza et les milices d’auto-défense anti-Balaka, le pays avait mis en place des structures de  prise en charge du VIH. Appelées sites, ces structures étaient opérationnelles à Bangui et dans les provinces. On en dénombrait 23 dans la capitale, 55 en régions. Ces sites étaient (et sont encore) soit des structures hospitalières, soit des structures d’organisations non gouvernementales ou associatives. En 2010, une enquête, appuyée par des partenaires du développement, avait été réalisée. Une vaste enquête à "indicateurs multiples" qui avait permis d’avoir des données précises sur l’épidémie de VIH et contribué à l’élaboration du cadre stratégique national de lutte contre le VIH/sida du pays pour les années 2012 à 2016. L’année suivante, c’était le dépôt central de l’Unité de cession des médicaments (UCM) qui était entièrement réhabilité. L’Unité de cession des médicaments (UCM) est la centrale d’achat du pays. Elle assure la chaine d’approvisionnement, le stockage et la distribution des médicaments sur l’ensemble des sites (livraisons trimestrielles en province, mensuelles à Bangui).

La réponse à l’épidémie existait, confrontée à des difficultés, mais pas encore victime des conflits. Avant la guerre, la République Centrafricaine faisait déjà face à des menaces affectant la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. On peut citer le gel, en 2010, par le Fonds mondial de lutte contre le sida de ses financements ; décision dont les causes sont multiples : non respect des procédures administratives et financières de l’institution, financement de dépenses non éligibles, justification déficiente de l’emploi de fonds par certaines structures voire détournements de fonds…

Financements : blocage puis timide reprise

A cela, s’ajoutaient des ruptures de traitements antirétroviraux, l’insuffisance du suivi biologique (les bilans sont limités à la numération des CD4, à celle de la formule sanguine (NFS), aux transaminases, à la créatinine, à l’hémoglobine, à l’antigène HBS (qui concerne l’hépatite B), à la glycémie, au cholestérol), l’absence de suivi gynécologique pour les femmes vivant avec le VIH. Mon pays devait aussi faire face à l’insuffisance de financements additionnels de la part d’autres structures internationales et du gouvernement centrafricain lui-même. Ces tensions ont conduit à la prise de mesures exceptionnelles. Par exemple, pendant la période du gel du financement du Fonds mondial, le gouvernement a fait l’achat d’un stock de médicaments pour quatre mois pour assurer l’accès aux traitements. Pendant cette période de gel, ce sont la CN-CNLS (Coordination nationale du comité national de lutte contre le sida) et l’UCM (Unité de cession du médicament) qui passaient les commandes de médicaments, réglées directement aux fournisseurs par le Fonds mondial… sans avoir à passer par des intermédiaires locaux. Bien des problèmes étaient ainsi évités. C’est aussi à ce moment là qu’a été menée la réhabilitation du dépôt central de l’UCM, une mesure d’ailleurs recommandée par le Fonds mondial. En 2012, on assiste à une timide reprise des financements à la suite de plusieurs missions d’évaluation organisées par l’Agence locale du Fonds mondial et d’un contrôle du secrétariat du Fonds mondial lui-même.

La réalité des chiffres

Ces différents éléments ne doivent pas faire oublier la réalité des chiffres. Sur 60 000 personnes vivant avec le VIH éligibles aux antirétroviraux, seuls 15 000 bénéficient d’un traitement de première ligne ou deuxième ligne. Aujourd’hui encore, le Fonds mondial reste le principal bailleur pour la prise en charge du VIH ; la Banque Mondiale qui prenait en charge une partie des personnes a mis fin à son financement en 2012. En matière de prise en charge, il n’y a jamais eu de distinction entre la population musulmane et la population chrétienne du pays ; toutes et tous étaient traités également. Cette égalité, je l’ai toujours connue dans les activités militantes que j’ai eues. J’ai commencé à militer en 1996 dans le Réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH comme membre actif après en avoir été la trésorière générale. En 2001, j’ai fait partie des membres fondateurs de l’Association nationale des jeunes femmes actives pour la solidarité (ANJFAS), anciennement connue sous le nom de Congrès national des jeunes vivant avec le VIH (CNJFV+). Mon premier poste au sein de l’ANJFAS, en 2001, était celui de trésorière adjointe. Par la suite, je suis devenue en 2003 secrétaire générale puis présidente en 2005. Mon rôle consistait à veiller à la bonne marche de la structure, à faire de la mobilisation des ressources, à mener et animer le plaidoyer avec l’ensemble de l’équipe et à assurer la représentation de  l’association à haut niveau. J’ai mené cette mission jusqu’à ce que je quitte le pays pour venir en France.

Un conflit militaire, politique et religieux

Dès décembre 2012, la République centrafricaine est confrontée à un conflit à la fois militaire et politique. Des combats entre les forces rebelles de la Séléka et l’armée centrafricaine conduisent à un coup d’Etat en mars 2013. Comme on peut facilement l’imaginer, cette situation a beaucoup affecté la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. L’escalade de la violence a provoqué des déplacements de population qui ont aggravé la situation. Avec la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, les gens ont commencé à avoir peur de sortir pour vaquer à leurs occupations : ils ont eu des difficultés à se rendre à l’association, aux services de santé, etc. C’est à cette période qu’ont démarré les difficultés. Deux mois après, le centre qui abritait le local de notre association était saccagé et pillé par des hommes armés. Les activités de l’association sont devenues de plus en plus limitées du fait de l’insécurité dans la zone et de l’insuffisance de matériel pour travailler. Nous avons du considérablement réduire nos heures de travail, suspendre des activités de sensibilisation de groupe, ou des réunions hebdomadaires de l’association. Nous étions obligés d’adapter nos projets à la situation d’urgence que nous subissions, ce qui s’est avéré difficile parce que nous n’avions alors aucune expérience d’interventions en période de crise. Le pays a continué de s’enfoncer encore plus profondément dans les difficultés à cause de ce conflit devenu une sorte de guerre des religions entre les musulmans (les forces de la Séléka) et les chrétiens (anti-balaka). Beaucoup de gens ont fui le pays pour se réfugier à l’étranger. Des personnes qui ont du se déplacer d’une région à une autre à l'intérieur du pays se sont trouvées privées de leurs traitements. Certaines personnes n’ont pas eu le temps de s’approvisionner car la guerre a éclaté partout dans les villes et les villages. Le système de santé a été fragilisé. Des sites de prise en charge ont été pillés et saccagés par les rebelles. Des véhicules sanitaires ont même été volés dans certaines régions. Certains responsables sanitaires ont fui vers Bangui. Des patients en brousse qui ont été déplacés ou qui sont dans des camps de réfugiés sont devenus des "perdus de vue", n’ayant plus de contacts avec les personnes et structures qui assuraient leur suivi, leur accès aux traitements. L’unité de cession des médicaments (UCM) a connu des difficultés d’acheminement des antirétroviraux en province à cause de l’insécurité. Les livraisons des médicaments se sont ralenties. Elles sont aujourd’hui le fait de quelques organisations non gouvernementales étrangères comme Médecins sans Frontières (MSF), Save Children, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de partenaires institutionnels comme l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), etc. Dans les zones à moindre risque, certains médecins ont regagné leurs postes. Les médicaments sont disponibles pour tout le monde dans le dépôt de l’UCM à Bangui qui a un stock de sécurité de six mois.

Des personnes qui risquent de mourir

Bien évidemment, face aux urgences des solutions ont été mises en place. Le ministère de la Santé avec l’appui des certains partenaires comme l’UNICEF, MSF et des organisations non gouvernementales centrafricaines, a mis en place des postes de soins intégrant la prise en charge des personnes vivant avec le VIH dans les sites à Bangui recevant des personnes déplacées. Dans le camp de déplacés de M’Poko, situé à côté de l’aéroport international, ou le centre de santé urbain de Bédé-Combattant (8ème arrondissement de Bangui), la dispensatrice se déplace deux fois par semaine pour donner des médicaments aux personnes vivant avec le VIH présentes sur les sites. C’est ce que m’a expliqué, en août dernier, une militante de l’ANJFAS, mon ancienne association, avec laquelle je reste en contact. Elle a demandé à ce que la paix revienne définitivement dans le pays, car si certains patients se déplacent pour aller prendre les médicaments, d’autres ne le font pas par peur de l’insécurité. Lors de notre échange, elle a d’ailleurs lancé un vibrant appel aux organismes internationaux pour qu’ils, selon ses mots,  "volent au secours de ces personnes qui risquent de mourir".

Situation préoccupante dans l’arrière pays

Pour Cyriaque Ngombé, coordonnateur de l’ANJFAS (contacté cet été), les associations de lutte contre le  sida sont aujourd’hui opérationnelles à 40 %. Bangui est à part car tous les sites de prise en charge fonctionnent. C’est dans certaines provinces que les interventions de lutte contre le sida restent timides. La prise en charge demeure quasi-inexistante dans les zones les plus touchées par le conflit. Cyriaque Ngombé préconise d’ouvrir des "couloirs humanitaires afin d’atteindre les provinces en termes d’interventions conjointes pour faciliter les actions de prise en charge du VIH et des autres maladies". La situation la plus préoccupante est celle de l’arrière pays, car les patients n’y ont plus de médicaments. C’est ce qu’expliquait Gilbert Gremale, coordinateur du Réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH (RECAPEV). C’est le cas de la ville de Nola, à 700 kilomètres de Bangui, où les patients se plaignaient de la rupture des antirétroviraux depuis plusieurs mois, comme l’expliquait le journal "Remastp" en mai dernier. Dans ces conditions, certaines personnes n’ont pas eu d’autre choix que de quitter leurs provinces pour regagner Bangui afin de continuer leur traitement.

C’est ce qui s’est passé pour Valentine, jointe au téléphone en août dernier. Valentine, chrétienne, était sous traitement depuis quatre ans à Bangassou (750 kilomètres de Bangui). Lors des événements, elle n’a pas eu son traitement pendant neuf mois et demi. Elle est tombée si malade qu’elle en est devenue grabataire. Elle a été évacuée à bord d’un véhicule de la Mission internationale de soutien au centrafrique (MISCA) vers la capitale. Co-infectée par le VIH et la tuberculose, Valentine a été hospitalisée pendant deux mois à l’hôpital communautaire de Bangui. Elle a repris son traitement. Elle va mieux maintenant. Lorsque nous nous sommes parlé, elle a demandé qu’on adresse un appel au gouvernement centrafricain et aux partenaires étrangers et locaux pour donner un "sérieux coup de main aux personnes vivant avec le VIH qui sont en province" et de "tout faire pour les aider à reprendre une vie normale". Malheureusement, il n’y a pas que des fins heureuses. Ce conflit a causé des décès parmi les personnes vivant avec le VIH. Aziza, musulmane, que j’ai appelée au pays, m’a parlé de sa sœur atteinte du VIH qui est décédée durant la crise. "Nous vivions à Carnot, une ville diamantifère dans la préfecture de la Mambéré Kadeï, à 500 kilomètres à l’ouest de Bangui, avec toute la famille. Dès que les anti-balaka (groupes d’auto-défense hostiles aux musulmans) ont commencé les hostilités, nous avons du fuir vers Kenzo, un village du Cameroun. Par manque de son traitement et de soins, ma sœur est décédée. Elle a laissé cinq orphelins".

Où en est-on aujourd’hui ?

La sécurité est quasi revenue à Bangui, à l’exception des 3e et 5e arrondissements et précisément au KM5, important quartier musulman de la capitale ou des groupes armés continuent à commettre des violences, mais cela est en train d’être contrôlé par les forces militaires européennes (EUFOR). Il existe encore plusieurs sites de personnes déplacées à Bangui et dans ses environs. On y trouve des personnes qui fuient l’insécurité, qui n’ont plus de lieux d’habitation voire de moyens de subsistances. De nombreuses personnes à Bangui et dans les provinces ont des conditions de vie déplorables à cause de cette crise. Le conflit est encore loin d’être fini puisque certaines villes du pays sont encore aux mains des rebelles de la Séléka. Ils se considèrent comme maitre des lieux et n’entendent pas suivre les demandes du gouvernement et cela, en dépit de l’accord de cessation des hostilités signé à Brazzaville en juillet dernier. Par ailleurs, malgré les priorités contenues dans la feuille de route de la transition de l’actuelle présidente Catherine Samba Panza : la sécurité, la situation humanitaire, la restauration de l’autorité de l’Etat, la relance de la machine économique et administrative, la mobilisation des ressources internes et le processus électoral, etc., la classe politique centrafricaine reste très divisée, bloquée par des intérêts partisans. Le processus de reconstruction nationale fait du surplace.

Notre seul ennemi… le sida !

La lutte contre le VIH/sida a beaucoup pâti du conflit. Elle reste marquée et, à certains endroits, paralysée par l'insécurité qui règne encore dans le pays. Et pourtant, en RCA, il est impératif d’intensifier les actions de lutte contre le sida. Comment en sortir ? D’abord par le respect de l’accord signé à Brazzaville entre toutes les parties prenantes pour que la paix définitive revienne. Sans la paix, on ne pourra rien faire. Il faudrait aussi mettre en place une caisse de solidarité Sida au niveau national afin que tout le monde participe à sa manière au retour à la normale en matière d’accès aux traitements et aux soins. Il ne s’agit pas seulement de revenir à la situation antérieure à la guerre, mais d’aller plus loin. Je rappelle que sur 60 000 personnes éligibles aux traitements, seules 15 000 d’entre elles en bénéficient. Les besoins en matière de prise en charge restent énormes, les moyens limités.

Il serait aussi nécessaire que le pays tienne ses engagements pris à Abuja en 2001. Dans la déclaration d’Abuja, plusieurs pays africains, dont le notre, s’engageaient à consacrer au moins 15 % de leurs budgets nationaux respectifs à la santé… et cela avant 2015. Et 2015 se pointe à l’horizon. Je profite de cette occasion pour lancer ici un cri du cœur à nos frères de la Séléka et des anti-Balaka : le sida ne choisit pas entre chrétiens ou musulmans ! Prenons nos armes et nos machettes, cherchons là où se trouve le sida pour le combattre car il est notre seul ennemi. Nous devons l’éradiquer dans le monde ainsi que dans notre cher beau pays : la RCA.

Prévalence en RCA : quelques données
A Bangui, la prévalence est de 3,1 %. Dans les préfectures, les données sont les suivantes : Haute-Kotto : 9,2 % ; Nana-Mambéré : 7,3 % ; Haut-Mbomou : 6,8 % ; Ouham-Pendé : 4,5 % ; Mambéré-Kadéi : 3,5 % ; Ouaka : 3,3 % ; Ombella-Mpoko : 3 % ; Sangha-Mbaéré : 1,7 % ; Nana-Gribizi : 1,3 % ; Kémo : 0,6 % ; Mbomou : 0,6 % ; Basse-Kotto : 0,5 % ; Lobaye : 0,4 % et Ouham : 0,1 %. Il n’y a pas de chiffres pour la région de la Vakaga : celle-ci n’est pas encore évaluée dans les enquêtes épidémiologiques.
Données fournies par la Coordination Nationale du Comité National de Lutte Contre le Sida (CN/CNLS)

Atouts et faiblesses de la lutte contre le VIH/sida
Quand j’étais au pays. L’Association Nationale des Jeunes Femmes Actives pour la solidarité (ANJFAS) proposait des actions d’incitation au dépistage qui est la porte d’entrée dans la lutte contre le VIH, de l’orientation dans les structures de la prise en charge, un accompagnement psychosocial, une aide à l’observance et un suivi. En 2011 et 2012, environ 1 452 personnes étaient suivies. Elles venaient des différents arrondissements de Bangui et de quelques provinces proches de la capitale. L’association comptait 5 salariés, plus de 300 personnes bénéficiaires et 80 membres actifs. Notre zone d’intervention était Bangui et les provinces de Berberati, Bossangoa, M’BaÏki, Bouar, Bambari et Boali. En 2012, l’association avait initié un document d’aide à la mobilisation des ressources locales, déposé à la commission santé de l’Assemblée Nationale, mais le conflit ne nous a pas permis d’aboutir. Ce que je peux dire par rapport aux points forts de la prise en charge au niveau de l’ANJFAS, c’est qu’il s’agit d’une structure disponible qui peut compter sur des personnes qualifiées pour accompagner les personnes infectées ou affectées. Au plan national, ce qui fonctionne, c’est la disponibilité des structures de prise en charge et les personnels qui s’y investissent, le soutien du Fonds mondial, l’unique bailleur dans le pays. Pour les points faibles, côté ANJFAS, c’est le manque des moyens logistiques pour répondre à certains besoin. Par exemple, nous n’avons pas de véhicule, nous manquons de documents pédagogiques (tout ce que l’association avait, a été volé lors des événements), nous nécessitons le renforcement des capacités des membres du conseil d’administration, la coordination technique sur la mobilisation des ressources et la bonne gouvernance. Pour le pays, côté points faibles, c’est l’insuffisance des ressources accordées à la prise en charge, une décentralisation de cette prise en charge dans des petits villages qui ne permet pas toujours d’assurer la qualité.