Rétention : la fronde des associations

Une trentaine d'associations considèrent, dans un texte commun publié le 6 octobre, que la réforme du dispositif d'aide aux étrangers dans les centres de rétention "n'est pas acceptable". Elles demandent au gouvernement d'"y renoncer" et d'"engager une concertation". Les associations, parmi lesquelles Amnesty International France, l'Anafé, la Ligue des droits de l'Homme, le Mrap, le Syndicat de la Magistrature, Emmaüs, affirment dans un texte commun "redouter que la mission telle qu’exercée jusqu’à ce jour par la Cimade auprès des étrangers retenus dans les CRA (centres de rétention) "en vue de l’exercice de leurs droits" ne soit remise en cause par ces nouvelles dispositions". Un décret du ministère de l'Immigration (22 août) a réformé le dispositif d'aide aux étrangers en situation illégale placés dans les centres et les locaux de rétention en introduisant la possibilité qu'"une ou plusieurs personnes morales" y exercent des missions d'information et d'aide. Les associations estiment que la "volonté d’entraver l’action de la société civile est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient dans un contexte marqué par une politique du chiffre en matière d’éloignement des étrangers et les menaces contenues dans la directive "retour" adoptée par le Parlement européen".

Immigration: budget 2009 en baisse
Le budget 2009 du ministère de l'Immigration et de l'identité nationale prévoit une enveloppe globale de 538,7 millions d'euros, soit une baisse de 71,3 millions (- 11,6 %) par rapport au budget 2008. Le budget 2009 est répartie en trois programmes : "Immigration et asile", doté de 436 millions, "Intégration et accès à la nationalité" doté de 77,8 millions et "Développement solidaire et migrations" doté de 24,5 millions. Le programme "Intégration et accès à la nationalité" subit une baisse très importante. Il passe, en effet, de 77,8 millions contre 195 dans le budget 2008. Ce programme est destiné à l'accueil des étrangers qui viennent d'arriver en France et à leur intégration dans la société française durant les cinq premières années.
 

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