"#REVEndiquons 2017" : AIDES entre en campagne !

Publié par Rédacteur-seronet le 22.03.2017
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PolitiqueREVEndiquons 2017Présidentielle 2017

Pour trancher avec la morosité de cette drôle de campagne, c’est le poing levé et à dos de licorne que AIDES décide de dévoiler son programme, un ensemble de 17 mesures concrètes pour en finir avec le sida et construire enfin "une société plus juste, plus inclusive et plus égalitaire". A contre-courant ? Oui. Salutaire ? Indéniablement. Demandez le programme.

Il y a d’abord des chiffres… qu’il est toujours bon de rappeler : 37 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, dont 153 000 en France. Parmi les 6 000 nouvelles contaminations diagnostiquées sur le territoire en 2015, 83 % concernent des gays, des personnes migrantes, des personnes usagères de drogues et des travailleurs et travailleuses du sexe, rappelle AIDES, dans un communiqué (22 mars). Il s’agit de "publics régulièrement discriminés, pénalisés, dont la précarité sociale ou administrative aggrave la vulnérabilité à l’épidémie. En cela, notre combat est d’abord un combat politique : un combat pour les droits des minorités, un combat pour transformer la société", explique l’association qui, à quelques semaines des élections présidentielle et législatives, lance sa campagne : "#REVEndiquons 2017", un ensemble de "17 mesures pour faire reculer le sida et transformer la société".

Trois axes forts et 17 propositions

Les  propositions faites par les militantes et militants de AIDES visent à : Améliorer l’accès à la santé pour toutes et tous ; sanctuariser les droits de chacune et chacun et, soyons folles, en acquérir d’autres ; en finir avec les politiques répressives qui nuisent à la santé publique. Durant toute la campagne, les 1 500 militantes et militants de l’association iront à la rencontre des citoyennes et des citoyens partout en France pour faire vivre ce programme inédit. Distribué sur des actions de AIDES, sur les marchés, lors de réunions ou d’actions publiques, le programme "#REVEndiquons 2017" est à la fois le vecteur des valeurs de l’association et de l’idéal social qu’elle souhaite atteindre. Pour cette campagne, la licorne a été choisie pour emblème, symbole du monde meilleur que nous voulons construire, et le poing levé pour rappeler que rien ne sera possible sans la détermination militante.

Contre la peur et le repli sur soi

"Parce que nous n’avons pas renoncé à imaginer un monde meilleur, un monde sans sida, notre détermination est intacte. Retrouvez-nous bientôt partout, près de chez vous et sur aides.org/2017", conclut le communiqué de AIDES. "Vaincre l’épidémie implique la construction d’une société où chacune, chacun pourra vivre avec fierté et dignité. Une société où les progrès de la médecine profiteront à toutes et tous de façon équitable, sans distinction de genre, d’origine, de pratiques ou d’orientation sexuelle", explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES. Pour l’association, cette "société n’a rien d’une utopie, mais elle appelle des changements politiques majeurs. Des changements qui profiteront à toutes et tous".

Commentaires

Portrait de Superpoussin

"...Parmi les 6 000 nouvelles contaminations diagnostiquées sur le territoire en 2015, 83 % concernent des gays, des personnes migrantes, des personnes usagères de drogues et des travailleurs et travailleuses du sexe, rappelle AIDES, dans un communiqué (22 mars). Il s’agit de "publics régulièrement discriminés, pénalisés, dont la précarité sociale ou administrative aggrave la vulnérabilité à l’épidémie...."



Quand donc cesserez-vous de ne pas considérer ces 17% qui souvent n'ont aucun lieu où leur séropositivité ne sera pas chose tabou?

Nous n'avons plus rien, rien de rien pour nous retrouver, échanger, voir espérer trouver l'âme soeur. Non seulement les 17% d'oubliés n'évoluent généralement pas dans des environnements HIV-informés, mais de plus tout l'espace VIH est désormais occupé par les 83%.


Nous vivons dans une société où il est généralement plus facile d'être hétéro que gay,... sauf quand on est porteur du VIH.


Contrairement à la plupart des gays l'hétéro de base n'évolue pas dans un milieu où il risque de tomber sur des personnes correctement informées en matière de VIH et son risque d'être confronté à des sérophobiques est de ce fait encore plus grand que pour la majorité des gays.



Vous parlez de plus d'égalité mais en matière de VIH c'est l'inégalité que vous favorisez, toute discrimination positive s'accompagnant d'une négative.

Les 17% d'oubliés ont-ils pour vocation à satisfaire des désirs inconscients de vengeance (ce n'est pas le mot correct, mais je n'ai pas trouvé le juste) envers leurs pendants séroneg privilégiés?


Sous prétexte de lutter contre des injustices vous en créez d'autres.