Salles de shoot : deuxième couche
Le 8 janvier dernier, Chantal Jouanno s'est déclarée "totalement opposée à la dépénalisation" des drogues, prônant plutôt des politiques de prévention et d'information (qui marchent très bien comme chacun sait). "Je suis totalement opposée à la dépénalisation, mais favorable à un plan tolérance zéro contre les drogues", affirme Chantal Jouanno dans un communiqué. "Les solutions résident davantage dans des politiques éducatives de prévention et d'information renforcées, de mise en œuvre d'une politique cohérente à l'échelle territoriale pour la jeunesse", estime la secrétaire d'Etat à l'Ecologie. "En aucun cas, je n'accepterai un simple encadrement des usages de drogue pour les Parisiens", tonne la ministre. C'est intéressant de voir quel usage l'UMP fait de cette question au tout début de la campagne électorale régionale. Elle agite le chiffon rouge, entonne le couplet classique de la tolérance zéro (c'est exactement ce qui est appliqué aujourd'hui) et laisse entendre que la gauche serait laxiste voire même pro drogues. Cette sortie, Chantal Jouanno l'a faîte en réaction à la décision du Conseil de Paris d'accorder une subvention de 27 000 euros à une association qui sera chargée de réaliser une expertise sur les salles de consommation des drogues pour les personnes usagères de drogues. "Je demande alors à messieurs Le Guen [député PS à l'origine de la proposition] et Bertrand Delanoë [maire PS de Paris] de me prouver quelle serait l'efficacité d'un dispositif qui conduit à parquer les toxicomanes, sous prétexte de leur fournir une faible prise en charge médicalisée", ajoute Chantal Jouanno. On notera au passage que les candidates UMP ne proposent aucune autre mesure concernant les personnes usagères de drogues sur la question du VIH ou des hépatites, par exemple. On peut aussi noter que la question de l'usage des drogues n'est posée par l'UMP uniquement comme un problème concernant la jeunesse. On en a un très bon exemple avec le récent communiqué de presse du le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre qui juge que "les propositions de création de salles de shoot par les socialistes parisiens contribuent à l'acceptation d'un phénomène qui fragilise la jeunesse tant au plan de sa santé, que sur ses capacités de concentration sur les études, et donc de préparation de son avenir". En revanche "l'annonce d'un plan tolérance zéro dans les lycées d'Ile-de-France sur la drogue, par Valérie Pécresse, est une annonce courageuse et une excellente nouvelle pour l'avenir de la jeunesse", écrit Frédéric Lefebvre. Tout est dit !
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Commentaires
Reviens, Simone...Ils sont devenus fous !
un peu avant
Merci claudius