A San Francisco, traitements pour tous !

Publié par Emy-seronet le 06.07.2010
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traitements
Depuis le 13 avril, les médecins de San Francisco ont pour recommandation de mettre les personnes séropositives sous traitement même si leur taux de CD4 est supérieur à 500. Cette directive – proclamée alors que les autorités du pays recommandent de traiter entre 350 et 500 CD4 – a relancé les débats visant à définir le meilleur moment pour commencer un traitement. Pire : proclamée en même temps que les restrictions du budget consacré à la prévention du VIH/sida, la directive a éveillé les soupçons de ses opposants… qui y voit une tentative non éthique pour réduire les nouvelles infections.

La recommandation ministérielle est appliquée depuis plusieurs mois, maintenant, au centre hospitalier de San Francisco et dans les autres établissements de santé de la ville (le Centre de Santé gay Castro-Mission, la clinique Tom Waddell). C’est le docteur Mitch Katz, ministre de la santé de San Francisco, qui l’a rendue publique, le 13 avril dernier. Pourtant, en décembre 2009, les 38 experts de la commission nationale sur les traitements avaient été consultés et ils avaient votés. La moitié d’entre eux seulement étaient pour le fait de prescrire un traitement aux patients qui présentent plus de 500 CD4/mm3 ; les autres considéraient cette mesure comme "optionnelle" et demandaient des essais supplémentaires pour vérifier s’il est plus nocif de prendre un traitement lorsque l’on est « en bonne santé » ou de laisser le VIH en activité. Ce qui a du motiver les autorités de San Francisco à recommander l'initiation d'un traitement anti-VIH au-dessus de 500 CD4/mm3, ce sont les résultats d'une étude, parue le 1er avril 2010 dans le New England Journal of Medicine et dirigée par le docteur Mari Kitahata. La conclusion de cette étude ? Le taux de mortalité serait presque deux fois plus élevé chez les personnes séropositives qui attendent les premiers signes de défaillance immunitaire pour commencer un traitement antirétroviral que chez celles qui commencent un traitement à 500 CD4. Ce qui a aussi pu motiver cette décision, c’est le fait qu’une personne séropositive sous traitement efficace risque peu de transmettre le virus.

L’inflammation chronique : l'élément qui change tout
Jusqu'à l'année dernière, aux Etats-Unis, un médecin prescrivait un traitement anti-VIH lorsque le taux de CD4 de son patient descendait en dessous de 350/mm3 ; une « zone de danger » qui rend plus vulnérable aux maladies opportunistes. Depuis décembre 2009, aux Etats-Unis, on traite entre 350 et 500 CD4/mm3. Mais San Francisco est donc allée encore plus loin, en recommandant de traiter toutes les personnes séropositives, dès l'annonce de la contamination. En effet, d’après l’étude du docteur Mari Kitahata, le VIH commencerait à endommager les organes de la personne qui en est atteinte (particulièrement le cœur, le foie, les reins et probablement le cerveau) dès les premiers stades de l’infection, bien avant de s’en prendre au système immunitaire, et donc bien avant qu’une diminution du taux de CD4 soit observée. Pour les initiateurs du grand essai SMART (2006), pour ceux qui ont lancé la cohorte HOPS et pour ceux qui ont lancé celle du John Hopkins Hospital, c'est vrai aussi : les séropositifs qui commencent leur traitement lorsque leur taux de CD4 est compris entre 350 et 500 seraient moins sujets aux complications et présenteraient un taux de mortalité moins élevé que les autres. Maladies cardiovasculaires, lésions rénales, hépatiques, cérébrales… : autrefois, ces problèmes de santé – très fréquents chez les personnes séropositives – étaient attribués aux effets secondaires des traitements. Depuis peu, la recherche s’intéresse à l’inflammation chronique qu’entraîne le VIH (pour se défendre contre le virus, le système immunitaire entre dans un état d’activation continue, appelé "inflammation chronique") et certains considèrent que c’est cette inflammation qui est à l’origine de ces complications. Alors, pour un séropositif en "bonne santé", est-il plus nocif de prendre un traitement anti-VIH ou de laisser le virus agir ?

VIH ou traitement anti-VIH : quel est le plus toxique ?
Avec les premières multithérapies anti-VIH, en 1996, on a tenté de "frapper tôt, frapper fort", en espérant éradiquer le virus chez les nouveaux séropositifs. Face aux effets indésirables de ces traitements (transformation du corps, dysfonctionnements métaboliques…), chercheurs et médecins ont rapidement changé de stratégie, en tentant de retarder le plus tard possible leur initiation. Avec l'avancée des recherches sur l'inflammation chronique, et parce que les médicaments d'aujourd'hui sont bien mieux tolérés par les personnes, la tendance revient au "frapper tôt". Mais, si la décision de Mitch Katz a relancé les débats, c’est que les effets nocifs des médicaments, à long terme, ne sont pas encore connus. Pour certaines associations américaines sur les traitements anti-VIH et pour certains spécialistes de San Francisco, prescrire un traitement au dessus de 500 CD4 est une décision hâtive, risquée, car "même si les médicaments d’aujourd’hui sont moins toxiques, personne ne connaît leurs conséquences après dix, vingt, ou trente ans de traitement" (Jay Levy, virologiste et spécialiste VIH/sida à San Francisco, The New York Times, le 2 avril 2010). D’autres, comme le Treatment Action Group, déclarent attendre les résultats du grand essai START pour prendre position. Cet essai - qui mobilise 4500 participants dans 30 pays, depuis 2009, - pourrait apporter une réponse quant au meilleur moment pour démarrer un traitement anti-VIH… mais les résultats ne seront disponibles qu’en 2015.

Traiter tous les séropos, c’est aussi une stratégie de prévention
L’activiste américain Sean Strub et le médecin Joseph Sonnabend semblent être les premiers à avoir rendues publiques les coïncidences suspectes de cette recommandation, qui a été promulguée en même temps que la réduction du budget consacré à la prévention du VIH/sida, à San Francisco (Medical ethics and the rights of people with HIV under assault, Poz Personals, le 28 avril 22010). Pour les deux experts, "ces nouvelles directives ont pour unique but de tester et de traiter un maximum de personnes, elles font partie d'une stratégie qui utilise le traitement comme outil de prévention." Autrement dit, les autorités de la ville parieraient sur la santé et sur la vie des personnes séropositives à des fins économiques et expérimentales. "Ni les instituts de recherche, ni les textes du gouvernement ne soutiennent l’idée qui voudrait que l’on mette toutes les personnes séropositives sous traitement," font remarquer Strub et Sonnabend. "En revanche, les avocats, les autorités de santé publiques et les compagnies pharmaceutiques la soutiennent." Cet objectif fait partie du programme, Mitch Katz ne s’en était pas caché. Après avoir déclaré au Bay Area Reporter que "toutes les personnes séropositives devraient être sous traitement", le ministre à la santé de San Francisco avait confié que "le fait de traiter tôt abaissera la charge virale des personnes séropositives et réduira le taux de transmission [du VIH]". "Nous savons que le traitement n'élimine pas le risque de transmission, mais nous croyons que, sur le long terme, cette directive permettra d’éviter de nombreuses contaminations," avait-il ajouté.


En France aussi, ça bouge…
Côté français, depuis 2008, on estime aussi que les données disponibles permettent d'"envisager l’initiation d’un traitement chez des patients ayant un nombre de CD4 compris entre 350 et 500/mm3" (Rapport Yéni 2008). Désormais, il semble même que la majorité des patients se voient proposer un traitement aux alentours de 500 CD4. En 2008, les chercheurs, les cliniciens, et les responsables associatifs auteurs du rapport précisaient cependant qu' "il n’y a pas assez d’arguments pour recommander l’instauration  d’un traitement antirétroviral chez les patients ayant un taux de CD4 supérieur à 500/mm3". L'Association Nationale de Recherche sur le Sida (ANRS) rappelle aujourd'hui que la décision de San Francisco est "très discutée" car "elle repose sur la seule cohorte du docteur Mari Kitahata". La position officielle actuelle de l'ANRS quant aux éventuels bénéfices de l'initiation d'un traitement anti-VIH chez les personnes séropositives au taux de CD4 "normal" sera connue dans une quinzaine de jours, lors de la publication du rapport Yéni 2010.

Commentaires

Portrait de ZONOK

Merci pour cette information. Concernant la France, je suppose que quelle que soient les recommandations sur l'intérêt du traitement précoce, cette décision ne peut se prendre qu'entre patient et médecin, à huis-clos, en dehors de toute influence extérieure, et en connaissance de toute l'information disponible sur le sujet. D'où la nécessité d'en savoir plus dès que l'info paraît.

Dans tous les cas, nous devons admettre que la tendance à traiter tôt, et ce pour des raisons de contention épidémiologique, risque de toute façon de prévaloir. C'est donc le moment d'investir dans l'actionnariat médical !!! lol...

Je pose une question aux séropos concernés : Est-ce que vous envisageriez de prendre un traitement, alors que vous êtes en parfaite santé, mais uniquement pour coller à l'argument que vous êtes moins (potentiellement) contaminants ?

Portrait de derdeder

Carla Bruni-Sarkozy «l’éradicatrice» * Par Jean-Hervé Bradol 

Une solution simple existe «pour en finir avec le sida», affirmait le 26 juin 2010 l’épouse du président de la République dans une tribune publiée par Libération, nous rappelant que les partisans de l’idée d’une éradication de la pandémie gagnent du terrain. «Mieux, l’on pourrait mettre fin définitivement au sida. C’est ce qu’a révélé récemment une équipe de chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Leur étude montre que l’efficacité des trithérapies à détruire le VIH est telle qu’elle rend les transmissions très rares : traiter tout le monde, c’est couper la transmission du virus», écrivait Carla Bruni-Sarkozy. Fin 2008, la revue médicale The Lancet publiait une étude sur l’effet escompté du traitement de tous les séropositifs, qu’ils soient malades ou non, sur la transmission interhumaine. Basées sur une modélisation mathématique, ses conclusions donnaient ainsi un semblant de substrat scientifique aux croyances en une solution définitive à la pandémie, en dépit de la portée limitée des armes disponibles. A partir de cette proposition, plus de trente millions de personnes seraient invitées à se déclarer séropositives au sein de sociétés où la stigmatisation et les discriminations peuvent être mortelles. En imposant un traitement à tous les porteurs du virus, le projet exposerait également aux effets indésirables des individus dont l’immunité ne s’est pas encore dégradée au point d’être malades. Au nom du bénéfice pour la collectivité, les patients recevraient alors un traitement aux effets secondaires parfois sévères.

Face à la multiplication par six du nombre de personnes à traiter, la réponse au défi posé par la croissance de l’offre de soins est présentée comme une simple question de financement. En réalité, les pays à revenus faibles ou intermédiaires assument déjà difficilement le traitement de cinq millions de malades. Parmi les militants de la lutte contre le sida, le regain d’intérêt pour l'éradication s’explique par l’état présent des deux principaux déterminants des politiques publiques de lutte contre les maladies infectieuses: la science marque une pause et la volonté politique fléchit. En effet, l’état des connaissances scientifiques ne laissent pas entrevoir la possibilité de disposer à court terme d’un outil puissant et simple d’emploi, par exemple un vaccin, pour faire reculer le nombre d’individus infectés. La volonté des Etats, qui repose avant tout sur une double motivation sécuritaire et économique, est conditionnelle: les récipiendaires des fonds doivent apporter la preuve que les budgets dédiés font diminuer le nombre de nouveaux cas annuels. Or, trois nouvelles personnes sont infectées quand un malade est mis sous traitement. De ce point de vue, la situation actuelle ne peut que décourager ceux pour qui traiter des malades dont le pronostic vital est engagé n'est pas une fin en soi.

En conséquence et en dépit des sommes considérables consacrées au traitement des patients, les montants alloués par les États bailleurs de fonds stagnent devant l’absence de perspective d’une réduction de l’incidence de la maladie. Aux yeux des financeurs, les différentes propositions sont évaluées en fonction du coût de la mort évitée. L’arbitre de ce petit jeu morbide est le comptable de la Santé publique, décidant qu’il est plus rentable de soigner un enfant déshydraté que de maintenir en vie sa mère atteinte du sida. L’ampleur de l’endettement des pays riches achève de décourager leurs dirigeants de relancer l’investissement dans la lutte contre le sida. Les signaux enregistrés sur le terrain sont clairs: le nombre de malades ne cesse d’augmenter et les refus de traiter les nouveaux patients, en demande d’antirétroviraux pour survivre à court terme, se multiplient.

A l’approche de la conférence sur la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement et de celle sur la reconstitution financière du Fonds mondial contre le sida, certains des partisans de l’accès universel à la prévention et au traitement choisissent la fuite en avant, sous la forme d’une surenchère «éradicatrice». Nous assistons à un troublant renversement de situation de la part de militants qui, vingt-cinq ans plus tôt, s’opposaient aux persécutions dont les porteurs du virus étaient victimes. Oublié le danger d’un projet d'ingénierie sanitaire et sociale qui, sous sa première mouture, dans les années quatre-vingt, exprimait l'idée d'interrompre la transmission de la maladie en isolant les porteurs du virus du reste de la société : les camps pour séropositifs de Fidel Castro et le sidatorium pour sidéens de Jean-Marie Le Pen. Aujourd’hui, la proposition substitue l’incorporation du carcan, le médicament, à l’incarcération des corps, porteurs du virus. Les conséquences seront probablement les mêmes: échec de santé publique et sinistre stigmatisation des contrevenants.

Photo © Reuters : Carla Brui-Sarkozy en visite dans un laboratoire d'analyses médicales qui teste la séropositivité d'échantillons sanguins au centre médical de Pissy à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 11 février 2009.

LIBERATION

Portrait de hugox

traiter les gens à tout prix....labos...argent....argent.....
Portrait de michel94

Hugox : Crtiquer les labos sur des points pécis OK. Mais à tout va, tu finis simplement par être classifié. Donc des arguments bordel ! L'inéret d'être traité tôt c'est l'impact du vih sur le corps, avant traitement. Le problème c'est que ça semble être dans les premières semaines que le vih destroy le tube digestif. Donc l'intérêt après 6 mois ou 3 ans, bof... Faudrait un truc qui traite dans le tube digesif... "J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé" - Voltaire
Portrait de michel94

J'veux un machin qui génocide le vih au fond des boyaux.
Portrait de jako44

....incroyable ...quelle horreur..! ...où est l'humain ...???
Portrait de michel94

Mon dieu ! "J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé" - Voltaire
Portrait de nathan

On peut percevoir le traitement précoce à l'aune du passé et de la lourdeur des anciens traitements notamment. Ce qui est très compréhensible. Et les rejets spontanés subsisteront encore longtemps.

On peut aussi envisager le traitement précoce dans la perspective d'un avenir avec moins de co-morbidités et avec des traitements toujours adaptés plus finement à chacun.

C'est un autre militantisme non moins vigilant qui se profile. Il ne rejette pas l'ancien mais l'intègre dans l'intérêt non seulement de soi mais aussi des autres.

Et il me semble que les associations de lutte contre le sida  se trouvent aussi confrontées aujourd'hui à ces nouveaux enjeux.

Portrait de sonia

Treatment as prevention...Ah bon ? attendons le 18 juillet pour voir.... http://www.seronet.info/article/plan-national-contre-le-vihsida-copie-re...
Portrait de michel94

L'humain est une bête. Le vih est à mi chemin entre une bête et un caillou. Bref le vih est un cousin germain. Un peu de respect pour la famille ! Aller... je rigole. "J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé" - Voltaire
Portrait de jako44

Heureusement ya la musique ...
Portrait de derdeder

tiens ce titre me projète des images qui ne sont pas trop a mon gout. tous sous traitements obligatoires, ca serait il me semble la seule maladie qui imposerait aux malades d'être même si ceux ne sont pas d'accord, tiens cela ressemble tout de même à ce qu'on propose aux délinquants sexuel qui pourraient récidiver s'il veut sortir de prison ! pour les 5 à 10 % des malades chez qui les effets secondaires sont désastreux, ne leur permettant plus de vivre, et même pour certains entrainer un risque vital, est ce que ces gens est la quotité que l'on peut sacrifié au bonheur de tous ? et je ne parle pas de la majorité des autres malades qui devront supporter les effets secondaires qui pourrissent leur vie, mais c'est toujours pour le bonheur de tous. oh, obligatoire, mais on ne pourra pas mettre un flic derrière chaque malade, ah c'est possible, il suffit de regarder vos bilans, et si vous ne prenez pas votre traitement ou votre virus s'est tout de même réactivé, comment pourrez vous être considérez, comme porteur d'une arme mortelle, la dessus y a déjà des lois. que faire avec les gens des pays qui ne peuvent pas s'offrir les drogues, simple, il suffirait de bannir ces pays et leurs ressortissants. ah mais il y aurait les médicaments génériques fabriqués par les mêmes labo qui fabriquent les vraies marques donc beaucoup ou presque tous les pays pourront les acheter, tiens la dessus un très bon article, j'avais déjà entendu les plaintes de certains toubibs, surtout dans les services pédiatrique s'en émouvoir ( à lire http://minilien.fr/a0lcck). oui un monde idéal, pour les labo, ca c'est certain, pour les malades, je crains que cela tourne assez vite aux cauchemars.
Portrait de maya

ZONOK wrote:

Je pose une question aux séropos concernés : Est-ce que vous envisageriez de prendre un traitement, alors que vous êtes en parfaite santé, mais uniquement pour coller à l'argument que vous êtes moins (potentiellement) contaminants ?

non définitivement.

je suis traitée depuis janvier après 25 ans de vih/vhc  et si j'avais le choix réel ( seule par exemple sans personne qui compte sur ma vie) j'arreterai illico.

j'ai la gerbe à chaque prise et la vie me semble bien cher payée, j'avais betement cru (une fois de plsu) mes toubibs qui m'annoncaient une probable fin de vie 'ordinaire" sans ces molécules...

à mon sens c'est traiter la chose version ceux qui cohabitent bien avec les molécules, perso j'ai été mise qq mois au rebut alors que je suis solide depuis le début je le dois aux cachets..

sans doute pour le sexe c'est une arme de non culpabilité

disons qu'il faut encore être dans la vie sexuelle pour adhérer zonok.

et sans doute je suis contradictoire puisque je lutte pour l'accès pour tous...pas pour moi ?

j'ai du mal avec mes propres positions parfois je l'admets sans façons.

Portrait de benoitemmanuel

j ai commencer la tt en accord avec mon toubib et meme si j etais en forme,uniquement pour proteger mon copain seroneg et pas tres prudent,Peut etre que pour moi perso je serais amener a le regretter pour les degats collateraux(foie,rein en plus je n en ai qu un) mais humainement et pour ma conscience apaisee (tu parle......lol). Enfin voilas est ce vraiment un choix etant donner que c etait decider dans le noviciat de ma seropositivite,,je ne sais pas mais j avance. amicalement benoit
Portrait de dboy30

ZONOK wrote:

Je pose une question aux séropos concernés : Est-ce que vous envisageriez de prendre un traitement, alors que vous êtes en parfaite santé, mais uniquement pour coller à l'argument que vous êtes moins (potentiellement) contaminants ?

oui, ça  a ete l'une des plus importante motivation pour moi...  me savoir contaminant pourrait me poser des problemes psychologiques ...

 j'ai commence un traitement a 450 cd4, ( pendant la primo-infection) a 5 mois de la contamination ... et depuis, je mene une vie normale... sans aucune regret ...

Portrait de nathan

Bonsoir Dboy30,

 

Si mes souvenirs sont bons, c'est au fil d'un dialogue sur un forum entre toi, Skyline et, je crois, moi-même notamment que tu avais pris ta décision d'anticiper et d'accepter précocément un traitement.

Tu évoques ce soir que le fait d'être probablement moins contaminant sous traitement "a été l'une des plus importantes motivations" pour toi.

Pourrais-tu ajouter un ou deux mots sur tes autres motivations, stp ?

Merci

 

Portrait de nathan

Dans son dernier rapport Outlook, l'Onusida propose ce tableau comparatif pour expliquer l'enjeu également économique du traitement précoce :

Portrait de derdeder

J'avoue ne pas bien comprendre le graphique propose par onu, moins de 25 € par mois pour un traitement (c'est un traitement au doliprane ca !), tiens des que tu as un traitement, tu as l'air de ne plus avoir droit a des bilans labo, dans ce cas on ne voit pas pourquoi il y a des consultations. vraiment pas tres clair cela !
Portrait de dboy30

nathan wrote:

Bonsoir Dboy30,

Si mes souvenirs sont bons, c'est au fil d'un dialogue sur un forum entre toi, Skyline et, je crois, moi-même notamment que tu avais pris ta décision d'anticiper et d'accepter précocément un traitement.

Tu évoques ce soir que le fait d'être probablement moins contaminant sous traitement "a été l'une des plus importantes motivations" pour toi.

Pourrais-tu ajouter un ou deux mots sur tes autres motivations, stp ?

Merci

evidemment ;

de nouveaux recherches prouvant les benefices de traiter de plus en plus tot ... d'ailleurs si je ne me trompe pas,  le nouveau rapport YENİ (publie aujourd'hui) remontera la barre de traitement en France vers 500 cd4....

 ex: http://www.anrs.fr/VIH-SIDA/Recherche-fondamentale/Actualites/L-immunodeficience-liee-a-l-infection-par-le-VIH-augmente-le-risque-de-cancer 

j'ai debute un traitement apres une periode d'hesitation de 3 mois ! Je regrette d'avoir attendu si longtemps ...! J'ai rate la chance de mettre un gros coup au virus pendant ma seroconvertion!

D'ailleurs, c'est grace a Nathan et a Kaaphar que j'ai surmonte ma peur de traitement. Je leurs dois un grand merci :)

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