Santé des LGBTI : une priorité pour l'Union européenne

Publié par jfl-seronet le 26.11.2013
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Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH, comme disent les experts) sont particulièrement touchés par le VIH. Une enquête menée dans plusieurs pays de l'Union européenne a révélé qu'en 2010 près de 8 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes indiquaient vivre avec le VIH. Récemment (8 novembre), le droit à la santé des communautés LGBTI a été réaffirmé comme une priorité pour l'Union européenne. Explications.

Mais d’abord quelques chiffres… En 2012, la France présentait le taux de prévalence du VIH le plus élevé chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, autour de 18 %, suivie de l'Espagne, de la Grèce, de l'Allemagne, de la Suisse, de la Belgique et du Portugal, pays qui comptent tous des taux bien supérieurs à 10 %. Comme l’explique l’ONUSIDA : "La double stigmatisation/discrimination qui continue d'entourer le VIH et l'homosexualité représente l'un des obstacles qui empêche les personnes d'accéder à des services anti-VIH vitaux".

Le 6 novembre dernier, des décideurs politiques européens de premier plan, des experts, des organisations de lutte contre le VIH et des militants des droits des populations LGBTI se sont réunis à Bruxelles pour mettre en lumière l'impact majeur du VIH au sein des communautés LGBTI en Europe. "A l'occasion de l'audience du Parlement européen sur le thème "Assurer le droit à la santé pour les personnes LGBTI : Comment lutter contre la crise qui touche les personnes LGBTI en Europe en matière de VIH, de santé et de droits humains ?", les participants ont évoqué les moyens de renforcer les droits des personnes touchées par le VIH conformément à la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne", explique l’ONUSIDA.

Des déclarations… d’intention

"Nous devons travailler ensemble pour façonner, mettre en œuvre et contrôler les actions destinées à combattre non seulement le virus, mais aussi la stigmatisation et la discrimination qui y sont liées. Je m'engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider à lutter contre le VIH/sida et à abolir toutes les formes de stigmatisation et de discrimination", a indiqué Toni Borg, commissaire européen à la Santé. C’est la protection des personnes et des données qui a été mise en avant par un autre participant. "Mon état sérologique vis-à-vis du VIH a été publié sans mon consentement sur Twitter et Facebook, et la diffusion de l'information est vite devenue hors de contrôle : impossible de revenir en arrière. Mais j'ai aussi rencontré du soutien et des personnes qui ont vécu la même histoire sur Internet", a ainsi expliqué Tom Hayes, UKPositiveLad, rédacteur en chef de "beyondpositive". Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA, Luiz Loures a expliqué : "Les progrès significatifs de la riposte mondiale au sida sont le résultat du mouvement de solidarité contre le sida qui a vu le jour au sein des communautés gays, sauvant des millions de vies. Nous devons en récolter les fruits. Nous pouvons approcher de la fin de l'épidémie de sida, mais nous ne pouvons laisser personne de côté". Une formule aussi consensuelle que vague, un modèle de ce que l’ONUSIDA produit régulièrement comme discours. La conclusion, on la doit à un militant… Ferenc Bagyinszky, European AIDS Treatment Group (EATG), qui met le doigt où cela fait mal : "Le sida n'est plus une maladie mortelle, mais les personnes vivant avec le VIH restent encore confrontées à une mort sociale".

Commentaires

Portrait de bernardescudier

Des déclarations d'intention en effet ......... ! Que d'argent perdu dans des colloques, des rencontres avec petits gateaux et pendant ce temps .......... le discrédit de l'union europeénne s'installe dans les esprits  !!!!!!!!!!