Sénégal : verdict de l'appel le 20 avril

Publié par jfl-seronet le 08.04.2009
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homophobie
Le 20 avril prochain, la Cour d’appel de Dakar rendra sa décision, sur les exceptions soulevées par les avocats, concernant l'arrestation puis la condamnation à huit ans de prison de neuf homosexuels militants de la lutte contre le sida au Sénégal. Les avocats espèrent obtenir la nullité du procès verbal d’enquête, ce qui conduirait à la libération des neuf hommes.
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Condamnés, le 6 janvier 2009, pour "acte contre nature" et "association de malfaiteurs" par le Tribunal de Dakar à 8 ans de prison ferme et à 500 000 francs CFA d'amendes (environ 760 euros), neuf homosexuels et militants de la lutte contre le sida ont comparu le 7 avril dernier devant la chambre correctionnelle de la Cour d’appel. Cette audience fait suite à la décision qu'ils ont prise, le 29 mars, d'interjeter appel contre leur très lourde condamnation. Leurs avocats ont, une nouvelle fois, demandé leur relaxe et avancent surtout la nullité de la procédure au motif que le procès-verbal d'arrestation pour "flagrant délit" de la police serait mensonger. Un autre avocat de la défense note que la police est intervenue sans ordre de perquisition ce qui pourrait entacher la procédure et la condamnation qui en découle de nullité. Comme le rapporte le journal sénégalais Le Quotidien : "Le président, après avoir consulté ses assesseurs, a décidé de se prononcer le 20 avril prochain, sur les exceptions soulevées par la défense. Mais, au cas où il ne partagerait pas la conviction des conseils de la défense, l’affaire sera plaidée sur le fond." Du côté du site 24 heures chrono, on note que l'avocat général a simplement indiqué : "Je m'en rapporte à la Cour", ce qui soulignerait ainsi qu'il ne s'opposerait pas à l'annulation du dossier pour vices de formes. Comme le rappelle le site : "Cette affaire avait suscité une vive émotion sur le plan international, notamment de la part d'organisations de défense des droits de l'Homme et venant de la France. Le 14 janvier, le président français Nicolas Sarkozy avait même exprimé devant le Conseil des ministres son "émotion" et sa "préoccupation" après cette lourde condamnation."

 Crédit photo : Kumar303