Sérophobie : "Donne ta voix, change les regards !"

Publié par jfl-seronet le 01.04.2014
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Initiativesérophobie

"Donne ta voix, change les regards" est un concours de poésie urbaine, de slam, dont le thème est la sérophobie. Il a été ouvert à 12 lycées et centres de formation d'apprentis (CFA) d’Ile-de-France avec un accompagnement à la création via des ateliers d’écriture. Les auteurs présenteront leurs créations lors d’une cérémonie au Conseil régional d’Ile-de-France le 4 avril 2014 à 10 heures. Pourquoi un tel concours ? Pourquoi ce sujet ? Explications par le Crips Ile-de-France, organisateur de l’événement.

"La sérophobie, voilà le combat prioritaire que nous, associations de lutte contre le sida, devons mener prioritairement. Pourquoi ? Parce que lutter contre la sérophobie, c’est lutter pour les droits humains. Pour nos valeurs, celles qui nous animent au quotidien. Notre moteur tout autant que nos fondations. Lutter contre la sérophobie et contre les fausses représentations, c’est déconstruire les préjugés, et ce faisant, permettre une meilleure compréhension de la maladie et de ses modes de transmission. C’est permettre de discuter des stratégies de préven­tion les plus adaptées et de promouvoir un dépistage pour lequel les enjeux seraient réellement compris", explique Jean-Luc Romero, le président du Crips Ile-de-France. Façon d’illustrer les enjeux du choix de ce thème.

Le slam contre la sérophobie

Pour cette opération, le CRIPS a donc choisi la forme d’un concours de slam et la sérophobie s’est imposée comme une évidence. "Moins de 20 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête KABP de 2010 accepteraient d’avoir une relation sexuelle protégée avec une personne séropositive. 73 % estiment que, pour éviter des discriminations, une personne séropositive a raison de garder son diagnostic secret... Voilà où nous en sommes plus de 30 ans après la découverte du virus du sida. Voilà pourquoi la thématique de la sérophobie, c’est-à-dire de la stig­matisation des personnes séropositives au VIH s’est imposée. Au-delà d’être un problème de droits humains, les discriminations sont aussi un frein important à la prévention et à la promotion du dépistage et ce, alors que plus de 6 000 découvertes de séropositivité se font chaque année et que près de 40 000 personnes en France ignorent leur séropositivité", détaille le Crips dans le dossier de présentation de cette opération à destination des jeunes, le public prioritaire de cette institution francilienne.

Des repères sur la sérophobie

Dans sa présentation, le Crips Ile-de-France donne quelques points de repères sur la sérophobie. "Alors que cela fait plus de 30 ans que le combat contre le VIH/sida est engagé, la discrimination envers les personnes séropositives reste à un niveau très élevé. Elle repose sur les préjugés, la méconnaissance et le jugement moral et de valeurs", explique-t-il. Plus d’une personne sur deux (54,2 %) pense avoir déjà été discriminée du fait de sa séropositivité, indique une enquête de Sida Info Droit de 2010. Près de la moitié des personnes interrogées (48 %) rapportent une situation vécue comme discriminante dans le domaine de la santé. Et comme le démontre l’enquête Enquête KABP (2010), déjà citée, cette discrimination est assumée puisque 73 % des Franciliens interrogés estiment que pour éviter les discriminations une personne séropositive a raison de garder son diagnostic secret. Moins de 20 % des répondants auraient des relations sexuelles protégées avec une personne séro­positive. "Moins on connait une maladie, plus on a peur de son porteur : en 2010, 21 % des jeunes pensent que le VIH peut être transmis par une piqûre de moustique. Cette méconnaissance des modes de transmission entraîne automatiquement une peur irraisonnée de la contamination", rappelle le Crips Ile-de-France.
"Donne ta voix, change les regards", 4 avril 2014, salle Delouvrier du Conseil régional d’Ile-de-France (35 boulevard des Invalides - 75007 Paris).

Commentaires

Portrait de za3117

Il m est arrivé, d appeler pour des soins dentaires, enfin deja de faire un diagnostic, car cela faisait longtemps que je n avais pas consulté.

Le chirurgien dentiste me demande avez vous une maladie a déclare!!! moi, honnete je lui dit "oui je suis seropositive depuis 1992"

Il me répond dans ce cas la je veux bien vous examiner,mais je ne pourrais pas vous soigner!!!!

Je lui répond, mais que faites vous avec des patients qui ne vous disent rien de leur pathologie?

Il me dit, je leur demande un bilan sanguin avant de les soigner, de toute façon il y a des signes qui ne trompent pas, m a t il répondu, dans ces cas la allez vous renseigner ou vous etes suivie pour vos bilans!!!

En fait, j ai appris qu il ne faisait pas faire de bilan sanguin, mais surtout vu que je n avais qu un détartrage a faire cela ne l interessait pas.

J aurais eu de gros frais dentaires, c était interessant pour lui!!!

Du coup j en ai parlé a ma gynéco, sans le dénoncer, elle m en a indiqué, une qu elle connaissiait, j ai rempli une fiche a mon arrivée, et pas de soucis!!!!!!

Je l ai meme conseillé a un séropote, il est allé consulter!!!!!

Comme quoi après toutes ces années, nous sommes considérées comme des pestiférées.

Bon courage a tous!!!!