Sœurs : l'Agrif encore en croisade !

Publié par jfl-seronet le 02.06.2009
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homophobie
Mouvement issu de l'extrême droite, l'Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne) n'aime pas les Sœurs de la perpétuelle indulgence. Ce mouvement qui avait déjà poursuivi AIDES dans l'affaire de la Sainte-Capote (en 2004) s'attaque aujourd'hui au Conseil régional d'Ile-de-France et à la mairie de Paris pour un financement au couvent de Paname des Sœurs de la perpétuelle indulgence.
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C'est par un communiqué de presse (26 mai) que l'Agrif (Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l'Identité Française et chrétienne) a annoncé qu'elle portait "plainte pour détournement de fonds publics au profit du groupe grotesque se dénommant " Les sœurs de la perpétuelle indulgence – couvent de Paname par le Conseil Régional d’Ile-de-France et la Mairie de Paris. Ce mouvement, issu de l'extrême droite (son responsable est un ancien dirigeant et élu FN), conteste le fait que le Conseil régional d’Ile-de-France envisage d'accorder (28 mai) une subvention de 23 000 euros aux Sœurs de la perpétuelle indulgence et que la mairie de Paris ait accordé à la même association une subvention "à hauteur de 19 927 euros". Le site d'informations LGBT E-llico.com indique que selon ses informations : "les sommes citées par l'Agrif ne correspondent pas aux subventions accordées par les collectivités en question à l'association et d'une manière générale aux montants alloués aux organisations LGBT."

Particulièrement procédurière, l'Agrif qui porte plainte très souvent (contre des affiches de film, contre des journaux comme Charlie Hebdo ou Libération, etc.) considère que les Sœurs utilisent "par dérision anti-chrétienne l’image et l'habit des religieuses catholiques."

"Ces ‘sœurs’ prétendent sans vergogne militer contre l’homophobie et le sida. Or pour lutter efficacement contre le sida il y a d’abord les moyens de la recherche médicale. Les ‘sœurs’ en question qui se promènent dans les Gay Pride, ou manifestations dites de ‘la sainte capote’, généralement habillées par devant et dénudées par derrière, ne se préoccupent évidemment pas de recherche médicale ni de subventions sans discrimination aux malades. Bien au contraire, elles agissent pour une banalisation des mœurs qui sont leur affaire mais qui ne vont pas à l’encontre du développement de cette maladie.", développe, très laborieusement, le mouvement.

Ce dernier estime que : "Subventionner leur association de pitoyable carnaval exhibitionniste" serait une "une injure à toutes les religieuses qui, de par le monde, dans les dispensaires et les hôpitaux se dévouent aux malades dans la discrétion et l’humilité, souvent jusqu’au sacrifice de leur vie." Pour l'Agrif, il s'agit d'un "intolérable détournement de fonds publics". Conséquence, ce mouvement annonce qu'il a "d’ores et déjà chargé l’un de ses avocats de mettre en œuvre les plaintes qui s’imposent contre l’association, contre le Conseil Régional d’Ile-de-France et contre la ville de Paris."

Nul ne sait aujourd'hui comment va prospérer cette future plainte. Curieusement, l'Agrif qui mentionne l'opération Sainte-capote dans son texte oublie de rappeler que la Cour de cassation lui a donné tort contre AIDES en estimant que la campagne de prévention "Sainte Capote, protège-nous", illustrée d'un dessin représentant le visage d'une sœur de la perpétuelle indulgence,ne constituait pas une "injure aux catholiques" comme le prétendait l'Agrif.