SOS Hépatites lance son… SOS

Publié par jfl-seronet le 21.02.2010
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hépatite Chépatite B
SOS hépatites a adressé (30 janvier) une lettre ouverte à la ministre de la Santé pour y dénoncer le fait que les "hépatites virales sont au centre des inégalités de santé", mais qu'elles sont "écartées des priorités ministérielles".
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Bien sûr, il y a eu un second Plan national de lutte contre les hépatites B et C, mais il est sorti bien tardivement et ne semble pas assorti des moyens financiers nécessaires. Et puis, il y a ces chiffres que le docteur Pascal Melin, président de SOS Hépatites dont il est aussi le cofondateur, rappelle dans sa lettre ouverte à Roselyne Bachelot. Les hépatites provoquent entre 4 000 et 5 000 décès par an "soit plus que les accidents de la route" et on dénombre chaque année près de 7 500 nouvelles contaminations… Tout cela fait beaucoup d'où le coup de gueule de l'association.


"Alors que vous venez d'organiser un colloque intitulé "réduire les inégalités sociales de santé", nous ne pouvons que déplorer l'absence de considération des véritables enjeux liés à la prise en charge des hépatites virales en France, dénonce SOS Hépatites. Et pourtant, s'il est un domaine de santé où les inégalités sociales d'accès aux soins existent, c'est bien celui des hépatites virales !" Dans sa lettre, l'association rappelle que l'impact des hépatites "est particulièrement injuste envers certaines catégories ou profils de populations" comme les personnes usagères de drogues, les personnes immigrantes, les personnes en situation précaire, etc. Dans sa lettre, l'association a tenu à rappeler à la ministre quelques chiffres clés comme la prévalence du VHC qui est près de six fois supérieure chez les personnes détenues que dans la population générale, ou encore le fait que la prévalence est entre 60 et 84 fois supérieure (chez les plus de 30 ans) chez les personnes usagères de drogues par rapport à la population générale.


Devant de tels chiffres, SOS Hépatites demande le "déploiement de moyens financiers et humains pour assurer une pris en charge efficace des populations concernées par les hépatites virales, simplement parce que les outils  thérapeutiques existent, mais qu'ils ne sont pas mis à disposition des personnes qui pourraient en bénéficier." "Un engagement réel de l'Etat sur la mise en place d'actions socialement justes et équitables inscrites dans le plan national de lutte contre les hépatites B et C afin que ces priorités de santé publique soient efficacement traitées tant au plan national que régional."
Plus d'infos sur http://www.soshepatites.org/