Taxe : AIDES mobilise les députés

Publié par jfl-seronet le 02.11.2011
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Les parlementaires français peuvent-ils aider Nicolas Sarkozy à tenir sa promesse de créer, à l’occasion du G20 de Cannes les 3 et 4 novembre 2011, la taxe sur les transactions financières réclamée depuis des lustres. C’est le pari que fait AIDES. Bruno Spire, président de l’association, a pris la plume pour les mobiliser.
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Les 3 et 4 novembre prochains, le G20 se déroule, sous présidence française, à Cannes. On y attend un engagement clair sur la mise en place de la taxe sur les transactions financières (la taxe Robin des Bois). En amont de ce grand rendez-vous, AIDES a écrit aux parlementaires français afin que ces derniers soutiennent l’engagement de Nicolas Sarkozy, de faire de la taxe sur les transactions financières une priorité de la présidence française au G20 et de proposer dans le projet de loi de finances de 2012 la création d’une taxe, afin de financer le développement et la lutte contre les épidémies comme le VIH/sida.
"Le 5 juin 2011dernier, nous avons célébré le triste anniversaire  des 30 ans depuis que les premiers cas de sida ont été découverts. Ces "pneumonies atypiques" qui inquiétaient tant les médecins californiens le 5 juin 1981 se soldent aujourd’hui par 33 millions de personnes touchées à travers le monde et 25 millions de morts, écrit Bruno Spire, le président de AIDES aux députés. Le sida tue encore 2 millions de personnes chaque année et pour 2 personnes mises sous traitements, on déplore 5 nouvelles contaminations. Si en France, les personnes séropositives au VIH dépistées et traitées à temps ont aujourd’hui une espérance de vie proche de celle du reste de la population, il n’en va pas de même dans les pays à moyen ou faible revenu, où se concentrent 97% des nouvelles infections".
Dans sa lettre aux parlementaires français, AIDES rappelle que "nous savons que nous pouvons [aujourd’hui, ndlr] arrêter l’épidémie de sida grâce aux traitements qui sont aussi un outil de prévention car ils peuvent empêcher la transmission du virus. En effet les études les plus récentes nous montrent que la mise sous traitement antirétroviral précoce annule le risque de contamination du partenaire séronégatif. Si le monde de la science et la société civile sont confiants dans la possibilité d’arrêter l’épidémie, les gouvernements manquent trop souvent de courage et de volonté politique ! Les nombreux engagements pris en faveur de l’accès universel aux traitements, maintes fois répétées par tous les pays membres du G8 et des Nations Unies n’ont pas été tenus".
Ça, c’est pour le constat fait par l’association qui estime que "des mécanismes de financements innovants comme la taxe sur les transactions financières promise depuis plus d’un an par Nicolas Sarkozy permettraient de lever de manière pérenne suffisamment de fonds pour mettre tous les malades du sida sous traitement et financer d’autres Objectifs du Millénaire pour le développement (…) Sans incidence aucune sur les économies des pays qui l’appliqueraient, cette solution permettrait la mise en place d’une aide au développement durable et non tributaire du bon vouloir des Etats. C’est la France qui a, la première, lancé l’idée d’une taxe sur les transactions financières "pour l’Afrique", et "pour le développement". Il serait fort malvenu que notre pays ne mette pas rapidement en œuvre cette mesure essentielle ou la détourne pour financer d’autres objectifs comme les réductions des déficits publics", conclue Bruno Spire dans sa lettre. On verra d’ici peu si la taxe voit le jour et qui se lancera : un pays seul, plusieurs, l’Europe… et surtout si les annonces anciennes et les engagements présidentiels récents (octobre) sont tenus.