Trans : c'est plus psy !

Publié par jfl-seronet le 22.05.2009
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La transsexualité ne sera plus considérée comme une affection psychiatrique en France, a déclaré, le 16 mai, le ministère de la Santé, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie dont le thème est, cette année, la lutte contre la transphobie. C'est un geste fort et un vrai tournant qui répond aux revendications des associations LGBT.

Confirmant une information du quotidien Libération (16 mai), le ministère de la Santé a indiqué que la transsexualité ne sera plus considérée comme une affectation psychiatrique en France. Un décret en ce sens devrait être publié, a annoncé la ministre de la santé Roselyne Bachelot, qui a indiqué avoir saisi la Haute autorité de Santé (HAS) à ce sujet. Jusqu'à présent, les transsexuels peuvent bénéficier d'une exonération du ticket modérateur pour les soins, les traitements et els interventions au titre d'une affectation de longue durée (ALD) classifiée ALD23 pour "troubles récurrents ou persistants". "Les transsexuels ressentent cette admission en ALD23 comme stigmatisante puisqu'elle peut introduire une confusion entre le trouble de l'identité du genre et l'affectation psychiatrique", a indiqué un porte-parole du ministère de la santé pour expliquer la raison de cette modification attendue depuis de longues années. "Cette déclassification ne veut pas dire absence de recours à la médecine, ni renonciation au diagnostic médical des troubles de l’identité de genre ou abandon du parcours de prise en charge, explique le ministère de la Santé à Libération, mais c’est un signal très fort adressé à l’ensemble de la communauté LGBT. Cette mesure emblématique va permettre de lutter contre la transphobie." "C’est la première fois qu’une autorité médicale française se penche sur les questions de la transidentité et le transsexualisme, souligne l’Inter Trans dans Libération. Le fait est à saluer, même s’il témoigne surtout du retard considérable pris par la France dans ce domaine et si ce travail relève avant tout d’une demande insistante de la part du tissu associatif faite il y a cinq ans."