TTF : à Rio, Hollande se cache derrière l’UE

Publié par jfl-seronet le 01.07.2012
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TTFtaxe sur les transactions financières
A l’occasion de Rio+20, la grande rencontre internationale de l’année sur le développement et l’environnement, François Hollande vient de se prononcer (20 juin) pour qu’une taxe européenne sur les transactions financières soit affectée en partie au développement et au climat. Plusieurs associations (ONE, Oxfam France, AIDES et Coalition PLUS) ont publié un communiqué de presse en réaction à l’intervention présidentielle.
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"Cette taxe européenne n’existe pas encore et (…)  les processus européens sont longs", constatent les quatre organisations. "En revanche, il existe déjà une mini-taxe sur les transactions financières française, mais sur l’affectation de celle-ci, François Hollande est resté muet. Il donne ainsi un signal négatif aux pays du G20 et de l’Union européenne qu’il tente pourtant de rallier à l’adoption d’un mécanisme similaire", critiquent les associations. AIDES, ONE, Oxfam France et Coalition PLUS "déplorent l’attentisme du président français, et le pressent d’arbitrer sur le sujet en faveur des plus démunis, sans repousser encore la question de l’affectation de cette taxe de solidarité aux calendes grecques".


"Avant son élection, François Hollande avait critiqué la mini-taxe française mise en place par son prédécesseur, regrettant en particulier "qu’une part même modeste" ne soit consacrée au développement et au climat (…) Rio+20 (…) la première réunion des Nations Unies en présence du nouveau président de la République, aurait été l’occasion de montrer l’exemple et d’annoncer l’affectation de la TTF française existante au développement et au climat. Il n’en a rien été. Pourtant, une telle annonce aurait pu compenser l’échec des négociations internationales qui ont abouti à un communiqué final du G20 vierge de toute référence à la taxe sur les transactions financières. Doit-on en conclure que la finance a une fois de plus pris le pas sur le sort des plus pauvres ?", interrogent les associations. Pour Bruno Spire, président de AIDES : "François Hollande a raté une occasion historique de faire le premier pas en faveur d’une taxe mondiale pour le développement et la lutte contre le sida. De fait, en refusant la moindre avancée sur sa propre taxe nationale, quel signal le Président français donne-t-il au monde ? Que les égoïsmes nationaux priment définitivement sur la solidarité internationale ?"


De son côté, Guillaume Grosso, directeur de ONE France explique : "A un moment, le président de la République doit sortir du bois : quelle sera la part de la taxe sur les transactions française affectée à la solidarité internationale ? Et il y a urgence : n’oublions pas qu’à ce jour,  plus de 18 millions de personnes sont menacées par la faim extrême au Sahel".

Commentaires

Portrait de ouhlala

Il fallait y envoyer Nadia Vallaud Belkacem, elle nous aurait aboli le sida en deux temps trois mouvements.