Vanneste, Longuet : AIDES interpelle les parlementaires

Publié par jfl-seronet le 19.11.2008
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homophobie
Le député UMP Christian Vanneste blanchi par la cour de cassation malgré des propos homophobes, le sénateur UMP Gérard Longuet qui amalgame sciemment homosexualité et pédophilie… On commence un peu trop à charger la barque contre les homos en ce moment. AIDES a choisi d'interpeller les parlementaires français sur cette dérive malsaine qui pose problème y compris sur le plan de la santé publique.
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"L’actualité récente a impliqué deux élus de la République sur des questions liées à
l’homosexualité et aux représentations négatives de celle-ci. L’homophobie ayant des
répercussions en termes de santé publique, nous en appelons par la présente lettre à la
responsabilité des élus en matière de prise de position publique." Tel est le début de la lettre adressée, le 18 novembre, par Bruno Spire, président de AIDES, aux parlementaires français.


Dans ce courrier, Bruno Spire rappelle les propos tenus par Vanneste sur l'homosexualité "inférieure" à l'hétérosexualité et qui constitue "une grave menace pour la survie de
l’humanité" et par Longuet à propos d'une campagne de l'Education nationale sur l'homosexualité : "C’est extrêmement réjouissant de savoir que l’on promeut en effet des formes nouvelles de sexualité dans l’école et qu’on combat en même temps la pédophilie. Il y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s’arrête… ».
"Nous sommes évidemment très choqués que de tels propos puissent être exprimés
publiquement, par des élus de la République, en dépit des avancées législatives des
dernières décennies, initiées de surcroît par l’actuelle majorité présidentielle à laquelle
appartiennent Messieurs Vanneste et Longuet", dénonce le président de AIDES.
Pour l'association, cette question est d'autant plus importante que ces propos révèlent une méconnaissance des enjeux liés à l’homosexualité en matière de santé publique.
"Il a été prouvé maintes fois que la lutte contre l’exclusion et l’homophobie n’est pas
seulement une composante, mais un véritable préalable au développement de la
santé publique", rappelle Bruno Spire pour qui : "L’homophobie continue à alimenter la diffusion du VIH", comme cela a été rappelé lors de la Conférence Internationale de Mexico en août dernier.

Cette détestation des homos,  publiquement exposée par certaines personnalités politiques, n'est évidemment pas sans conséquence sur la façon dont la société, dans son ensemble, "traite" les gays. "Sur la question du suicide : 19 % des jeunes gays ont fait une tentative de suicide au cours de leur vie, soit six fois plus que la population générale masculine. Ce n’est pas une fatalité, mais assurément une injustice", écrit ainsi le président de AIDES qui en appelle "à la responsabilité des élus de la République dans la tenue de tels
propos, qui contribuent, en stigmatisant une population qui aurait plus besoin d’être
soutenue efficacement dans ses efforts en matière de prévention et d’acceptation de soi, au développement de l’épidémie de VIH/sida."

Crédit photo (radical fairies) par Wanda Wisdom