VHC : nouvelles molécules et baisse des fonds

Publié par jfl-seronet le 11.02.2011
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Des spécialistes, médecins et patients, sont inquiets du manque de financements notamment en matière d’éducation thérapeutique pour accompagner l’arrivée des nouvelles antiprotéases (télaprévir et bocéprévir) contre l’hépatite C.
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Si l’arrivée, dans le cadre d’une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) de cohorte,  du télaprévir et du bocéprévir, deux premiers inhibiteurs de la protéase du virus de l'hépatite C (VHC), suscite beaucoup d’engouement et d’intérêt. Elle coïncide aussi avec des critiques, pas du tout sur l’intérêt thérapeutique de ces deux nouveaux médicaments, mais plutôt sur les manques de financements "qui pourraient avoir un impact notamment sur l'observance des nouvelles trithérapies à base d'antiprotéases" C’est ce que SOS Hépatites et la Fédération nationale des pôles de référence et réseaux hépatites (FNPRRH) ont indiqué (1er février) à l’Agence de presse médicale (APM). Interrogés par l’AMP, Michel Bonjour, vice-président de SOS Hépatites, et le Pr Dominique Larrey, président de la Fédération nationale des pôles de référence et réseaux hépatites (FNPRRH) et chef du service d'hépato au CHU de Montpellier se disent inquiets du "manque de financements, notamment pour l'éducation thérapeutique, qui pourrait conduire à une mauvaise observance des traitements et à l'émergence de souches de VHC résistantes [aux nouvelles] antiprotéases." Les deux spécialistes des hépatites avancent qu’il a déjà été démontré qu’avec "l'éducation thérapeutique, il y avait plus de patients guéris du premier coup sans besoin de retraitements plus coûteux ni de transplantation hépatique"  "Pour 100 patients sous bithérapie [interféron pégylé + ribavirine] pris en charge dans un établissement comme le Centre hospitalier universitaire de Montpellier, un poste d'infirmière ou un poste et demi consacré à l'éducation thérapeutique permettrait de faire une économie de près de 700 000 euros", souligne le Pr Larrey à l’APM. Michel Bonjour estime que "les antiprotéases vont au moins doubler les coûts de traitements. Rien que pour les médicaments, ces traitements reviendront au moins à 44 000 euros par patient et par an, avec environ 22 000 euros pour la bithérapie [interféron pégylé + ribavirine] et environ 22 000 euros pour les antiprotéases [télaprévir ou bocéprévir]. Les spécialistes dénoncent le fait qu’il n'y aura "pas de moyen supplémentaire" et espèrent convaincre les Agences régionales de santé (ARS) que la création de postes d'infirmières pour l'éducation thérapeutique dans l'hépatite C est rentable.
Plus d’infos sur www.soshepatites.org
Plus d’infos sur www.fnprrh.com