VHC : un candidat-vaccin à l’essai

Publié par Franck-seronet le 26.03.2011
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vhcVaccin thérapeutique
Encore du nouveau côté VHC. Deux laboratoires, Inovio et Chron-Tech, lancent une étude clinique de phase II-b d’un candidat vaccin à ADN qu’ils développent. Baptisé ChronVac-C, ce vaccin thérapeutique (destiné aux personnes déjà infectées par le VHC de génotype 1), qui vient en complément de la bithérapie standard par interféron et ribavirine, pourrait augmenter les chances de succès tout en réduisant la durée du traitement.
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Première originalité de ce candidat-vaccin, son dispositif d’injection : la seringue est couplée à des électrodes qui envoient des micro-pulsations électriques dans le muscle au moment de l’injection. Il se crée ainsi un champ électrique qui "ouvre" la membrane des cellules environnantes, les rendant plus à même de recevoir les éléments du vaccin (un vaccin à ADN). Objectif : augmenter la réponse immunitaire aux antigènes (voir schéma). C’est la méthode dite d’électroporation. En effet, un des gros problèmes des vaccins à ADN (simple et facile à produire) est que si une seringue ordinaire est utilisée, la plupart de l’ADN reste à l’extérieur de la cellule, avant d’être dégradé. Chron-Tec a fabriqué le vaccin et Inovio le système électrique.
Dans la précédente étude de phase I et II-a, le vaccin était correctement toléré et présentait un bon profil de sécurité. Il a permis une suppression de la charge virale VHC (charge virale indétectable) chez une majorité des personnes ainsi qu’une augmentation des réponses des cellules immunitaires T spécifiques du VHC. En effet, cinq des sept personnes ayant reçu le vaccin en plus de la bithérapie standard par interféron et ribavirine (70 %) avaient une réponse rapide anti-VHC (c’est-à-dire une CV indétectable après un mois seulement). Six mois après la fin du traitement par bithérapie, cinq personnes sur six (soit 83%) montraient une guérison de l’infection après six mois d’indétectabilité du virus (réponse virologique soutenue). C’est encourageant ! Sans vaccin et sous traitement standard, la guérison de l’infection n’est obtenue généralement que chez 40 à 50 % des personnes. Menée en Suède, la phase II-b concernera 32 personnes dont le VHC est de génotype 1. Parmi elles, un groupe de 20 personnes recevra le vaccin en deux injections (séparées d’un mois), suivie d’une période de traitement par interféron pégylé et ribavirine. Si les bons résultats se confirment, cela pourrait amener, selon les développeurs, à une réduction très importante de la durée du traitement par interféron et ribavirine.

Plus d'infos en anglais.

Commentaires

Portrait de flyingbaba

tout ce qui permettra de minimiser la durée du traitement et de potentialiser ses effets est une bonne nouvelle.
Portrait de apalogozify

Pffff, balivernes et esbroufes en tous genres ! L'énorme pan de l'économie qu'on aille de l'industrie pharmaceutique, à celle de la fabrication de préservatifs, les asso et leur énormes subventions, les services hospitaliers dédiés etc, etc..... qui s'effondrera le jour où existera un vaccin n'encourage certainement pas les protagonistes à laisser œuvrer pour son élaboration dans les mois, voir les années à venir ! Que d'argent à perdre en effet !!!!
Portrait de Patleon

Merci pour l'info. Voilà un nouveau geste qui promet ! A priori les performances annoncées sont de même calibre que les "T'es là Prévir" & "Bosses Prévir"... Le coût efficace devrait être nettement en sa faveur.