VIH : le droit de se taire !
"Au début, nous utilisions des préservatifs. Un jour, l'un d'eux s'est déchiré et nous avons décidé de ne plus nous protéger. Bien plus tard, j'ai découvert que mon partenaire se rendait souvent à l'hôpital. Il me prétendait que c'était pour son diabète", explique Jean-Michel au journal La Dernière Heure. Car s'il y a un article, c'est parce qu'il y a une affaire de justice : Jean-Michel a décidé de porter plainte contre son partenaire. "Comme les deux hommes se sont rencontrés à Ostende, l'affaire, qualifiée de tentative de meurtre, [est] traitée au parquet de Bruges", explique le site RTL.be. A la surprise du plaignant, la chambre du conseil ordonne (13 janvier) un non-lieu. Selon RTL.be, le tribunal considère que "la dissimulation de l'état de santé et le fait d'entretenir des relations sexuelles" ne sont pas "punissables pénalement". C'est la première fois qu'une telle décision est prononcée en Belgique. Cette "ordonnance est conforme aux réquisitions du parquet", note d'ailleurs la dernière Heure.
"Mon partenaire a reconnu qu'il était séropositif six mois après. C'est écrit noir sur blanc dans les P-V. C'est infernal. J'ai vécu des semaines dans la hantise. C'est bien pour cela qu'on retenait la tentative de meurtre", dénonce, de son côté, Jean-Michel [Les informations disponibles n'indiquent pas si le plaignant est ou non séropositif] dans la Dernière Heure.
De son côté, le parquet de Bruges explique son choix en faveur du non-lieu par des doutes qu’il y aurait dans la version du plaignant. Déçu par cette décision de la justice, l'avocat du plaignant, maître Antoon Coucke, considère qu'il s'agit d'un encouragement aux partenaires sexuels à dissimuler la vérité. Il a indiqué qu'il essayera de contourner ce non-lieu en citant directement le partenaire devant le tribunal.
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Commentaires
n atil pas le droit d 'aimer ...!!!