VIH : le sport, c’est la santé ?
Comment pratiquer une activité sportive lorsque l’on vit avec le VIH ? C’est à cette question que tente de répondre la journée de réflexion "Sport et VIH". Organisée conjointement par Actif Santé, la région Ile-de-France, le Sidaction et le COREVIH (Coordination régionale de lutte contre le VIH) Sud-Ile-de-France, cette manifestation sera l’occasion d’échanger sur l’étude sociologique "Perspectives et nouveaux dispositifs pour faciliter l’activité physique et sportives des personnes atteintes du VIH".
"La première partie concernera les données recueillies par l’étude et les enjeux de la pratique sportive lorsque l’on est séropositif", précise Estelle Duval, ingénieur d’Etude Santé, éducation et situation de handicap à l’université de Montpellier 1. Sylvain Ferez, chercheur responsable de l’étude, recensera les constats des actions de terrain, et tout particulièrement les freins liés à la pratique sportive. Les conséquences physiologiques seront aussi évoquées. "On raisonne toujours comme si le sport est nécessairement bon pour la santé, mais il faut aussi voir dans quelles conditions la personne le pratique", indique Estelle Duval. Suivront des tables rondes, afin de mettre en perspective les résultats de l’étude avec le constat de terrain des associations. "L’objectif est de faire émerger une prise en compte collective, dans l’optique d’améliorer l’accès au sport", résume encore l’ingénieur.
Malgré quelques spécificités selon le sous-groupe de population (gays, femmes ou migrants), les personnes vivant avec le VIH rencontrent les mêmes problématiques. "Il y a la capacité physique à pratiquer, mais aussi la représentation de ses propres capacités", indique Estelle Duval. Certains ne veulent pas changer leurs habitudes d’autres s’adaptent spécifiquement, de manière quasi-thérapeutique. Car selon eux : "Il faut faire du sport, pour être un bon malade", explique-t-elle. La question de la visibilité, avec les stigmates physiques réels ou auto-projetés, mais aussi la dicibilité de sa maladie, se posent également dans l’approche sociale du sport chez les personnes séropositives.
L’étude a été financée dans le cadre d’un appel d’offres de Sidaction. "Sidaction finance également des programmes d’éducation physique adaptée sur les missions qualité de vie/qualité de soins de l’association", indique Vincent Douris, chargé des questions sociales de l’organisation de lutte contre le sida. Selon lui, la question traitée lors de cette journée est double : "Voir comment améliorer l’acceptation sociale des personnes vivant avec le VIH, mais aussi comment les engager dans cette activité qui crée du lien social et maintient la qualité de vie".
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Commentaires
Sport et mental...
Vos conclusions sur ce sujet
Bonjour
je suis un sero concerné et adepte de sport , surtout de sport d'endurance, trail notamment. J'ai parfois l'impression qu'une situation de sero+ change notre approche d'une question qui releve plus de la passion que du benefice escompté dans la pratique sportive .
Qu 'en pensez vous ?
le sport ..Oui ... mais pas que !
Sport passion, sport bienfaiteur...
similitude ?
le vih
Bravo Phoenix
il n'y a pas d'âge
Je m'y mets Phoenix, pas de problème
je fais du sport en salle de muscu depuis 2006 .