VIH/IST : Bertrand à la coupe !

Publié par jfl-seronet le 05.04.2011
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lutte contre le sidafinancement
23. C’est le nombre de signataires (1) d’un cinglant communiqué de presse (28 mars) qui affirme que : "Xavier Bertrand recule sur le plan de lutte contre le sida et les IST". Alors que l’année 2011 est labellisée "année des patients et de leurs droits" par le ministère de la Santé, les "personnes vivant avec le VIH vont pâtir des arbitrages budgétaires de Xavier Bertrand", dénoncent-ils avec force. Explications.
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Il y a d’abord un chiffre que les signataires tiennent à rappeler : 7 000. "La France compte près de 7 000 nouvelles infections par le virus du sida chaque année, 40 à 50 000 personnes sont porteuses du VIH/sida sans le savoir et le nombre d’infections à gonocoque et chlamydia [des IST] est en augmentation. Ce contexte nécessite une politique de santé publique ambitieuse", avancent les signataires de l’interpellation à Xavier Bertrand. Ils notent, par ailleurs, que "le plan national de lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles 2010-2014 comporte des mesures importantes, comme la proposition généralisée de dépistage et des actions ciblées vers les populations plus particulièrement touchées par l’épidémie du VIH/sida".
"Alors que les coûts des actions à mener augmentent, le ministre de la santé vient d’arbitrer des baisses de financement pour toutes les associations de lutte contre le VIH et les IST, indiquent les signataires. Ces baisses, annoncées par la Direction générale de la santé (DGS) vont jusqu’à 14 %. Elles touchent toutes les associations. La DGS va rompre certains partenariats en cours et précise qu’elle n’envisage plus d’en conclure de nouveaux". Les associations signataires déplorent que "ces coupes de budget entraînent des procédures de licenciement dans les associations, sur des programmes à destination des populations les plus exposées au risque de transmission. Au-delà de la prévention, ces restrictions vont aussi compromettre des actions sociales, d’accès aux soins et aux droits et d’éducation thérapeutique en direction des personnes vivant avec le VIH ou une hépatite".
"Après le scandale du Médiator, on aurait pu penser que Xavier Bertrand serait attentif aux dispositifs critiques et indépendants pour l'information thérapeutique pour les personnes vivant avec le VIH/sida ou une hépatite et pour les personnes co-infectées", disent les associations, qui craignent les conséquences "directes et indirectes" de cette politique budgétaire, "en termes de nouvelles contaminations, d'exclusion et d'échecs thérapeutiques".
Les signataires sont : Actions Traitements, Act Up Paris, Act Up Sud-ouest, AIDES, ALS, Angel 91, ATENA, Beit-Haverim, Cabiria, Cégom, Chrétiens et sida, Collectifdom, Dessine moi un mouton, Ensemble pour une santé solidaire, Inter-LGBT, le MAG, le Planning Familial, Raac-sida, le Refuge, Sidaction, SNEG, Total Respect, UNALS.