Alcool, quand tu nous tiens...

Publié par Koros le 03.05.2012
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J'avais dit que je ne buvais plus, je m'y suis tenu mais il reste quelques ratés.

 

J'essaie de ne pas y penser mais pas toujours évident lorsque je vois les autres avec une canette de bière à la main ou un verre de Gin par exemple. C'est aussi grâce à lui que je parviens à me livrer plus facilement, comme je le fais sur ce blog ou parfois en webchat car je suis de nature très pudique sur ma vie, mon passé.

 

Je me "mettais la tête" pour fuire la réalité, ne pas penser à mes vieux démons et le V.I.H. J'étais d'ailleurs également arrivé à me persuader qu'à force de boire, un jour je tuerai la maladie. Même le plus idiot des individus ne l'aurait pas cru. J'étais dans une très mauvaise période, les soucis comme tout à chacun. Je ne me plaisais pas dans mes études de droit, que je faisais pour ma famille, parce qu'ils l'avaient décidé ainsi. Je détestais les gens que je cotoyais dans ma fac, j'étais à l'opposé de leurs idées politiques et de leurs idées tout court même. Je n'étais pas réellement présent. J'étais loin, dans mes songes. Je refusais de voir le monde comme eux le voyaient. J'aurai voulu faire des études de lettres ou de langues appliquée pour ensuite être artiste voire, pourquoi pas, reporter. J'ai toujours aimé l'écriture, les mots, leurs différences subtiles. La langue française est riche, si belle, tant de déclinaisons pour exprimer un ressenti ou des émotions. Je voulais être libre dans ma tête, laisser divaguer mon esprit.

 

Mes études terminées, je suis rentré dans la vie active, je buvais davantage. Il ne se passait pas un jour sans que je ne pense pas à l'alcool. C'était devenu une obsession. On ne guerrit pas le V.I.H avec un doliprane, là c'était pareil, l'alcool était devenu le remaide à tous les maux. Je me coupais peu à peu de mes amis, certain ont coupé les ponts ne souhaitant pas me voir dans cet état de délabrement. Je faisais de moins en moins d'activité, mon état physique ne le permettait pas. Je me renfermais petit à petit, je rendais les armes car les combats devenaient difficiles. 

 

Puis, en 2007, j'ai créé mon entreprise dans les services aux particuliers et professionnels. Il me fallait mettre tout en oeuvre pour que ça fonctionne. Je ne buvais plus que le soir, lorsque je rentrais, un ou deux verres, tellement fatigué et impatient de me coucher. Il me fallait me lever tôt donc pas le temps de traîner. J'étais heureux même si j'étais en état de stress permanent. Je pensais avoir trouvé le chemin de la prospérité et de la sérinité.

 

Gwen à rejoint le pays des étoiles le 15 décembre 2011. Je me suis juré de ne plus boire... Même si je tiens en grande partie ma promesse, il m'arrive de céder parfois, sous le poids de ma tristesse et de cette solitude insupportable.  

Commentaires

Portrait de virginie1987

pour ton courage...Sourire
Portrait de into the wild

j'ai été dépendant a toutes sortes de substances licites et illicites

je sais combien il est difficile de lutter contre ces dependances

je peux te dire qu'aujourdhui mon corps et ma tete ne reclame plus,c une etape essentielle

quand tu decides d'arreter

longtemps aprés,tu retrouves le choix et la maniere de consommer (ou pas)

ce nest plus un "besoin"

japprecie cette delivrance

alors oui,courage

Clin d'oeil 

Portrait de tessanne13

Les rechutes sont fréquentes, dur la vie en général, le vih en rajoute, suis de tout coeur avec toi, j'ai beaucoup craqué ces derniers temps ! bises, Tess